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 *Vertunni. L'histoire de France en figurines.

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MessageSujet: *Vertunni. L'histoire de France en figurines.   *Vertunni. L'histoire de France en figurines. - Page 2 EmptyJeu 25 Juil 2019 - 11:11

Rappel du premier message :

Elle a été roulée dans la boue et rouée de coups blush4 , qui est elle ?

Si je pouvais avoir également une image en état

Merci

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Duc d'Alençon
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MessageSujet: Re: *Vertunni. L'histoire de France en figurines.   *Vertunni. L'histoire de France en figurines. - Page 2 EmptyVen 17 Fév 2023 - 18:10

très bien tout ça thumbbup
la version "rouge" de Claude , est aussi osée que spectaculaire.. Eléonore est carrément "bonne" dans sa version manche jaune love2
très bonne idée la version moderne de François par Andelot , malgré ce cache-sexe en forme de boite à camembert , assez curieux hein
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PHILREPOUX




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MessageSujet: Re: *Vertunni. L'histoire de France en figurines.   *Vertunni. L'histoire de France en figurines. - Page 2 EmptyDim 19 Fév 2023 - 15:01

CLAUDE DE LORRAINE, PREMIER DUC DE GUISE, FAMILIER DE FRANCOIS Ier ET CONNETABLE DE FRANCE

Claude de Guise, dit « De Lorraine » (1496-1550). Il est un des favoris de François 1er. Grand chef de guerre il sert le roi tout au long de son règne, notamment en s’illustrant pendant les guerres d’Italie, et en particulier à Marignan (1515). Son dévouement est récompensé entre autre par l’élévation de son comté de Guise en duché.

Né au château de Condé, il est le frère du futur cardinal de Lorraine Jean III de Lorraine , principal favori du roi François 1er. Fils puîné de René II duc de Lorraine et de Philippe de Gueldre . Son éducation est confiée à Thomas de Pfaffenhofen et à Euvrard de Dommartin, bailli des Vosges.
Le duc René meurt alors que Claude n’a que 13 ans. Cadet, il reçoit les possessions françaises de son père et devient alors baron de Joinville, Mayenne, Elbeuf , Harcourt et Boves. Par sa baronnie de Joinville, il est sénéchal de Champagne.

La mère de Claude introduit alors son fils à la cour de France, où il fréquente son cousin le comte d’Angoulême, futur François 1er. Il passe une partie de sa jeunesse à la cour de France.
Il est naturalisé Français en 1506 par lettre du roi Louis XII, mais les détracteurs des Guise au 16ème siècle, à cause de leurs liens familiaux, continueront à les tenir pour des étrangers.
En effet, les membres de la Maison de Guise, Lorrains, comme les Rohan, Bretons, les Savoie-Nemours, Savoyards, puis plus tard les Grimaldi, Monégasques, recevront à la cour les honneurs dus aux princes issus de maisons souveraines étrangères.
Claude de Lorraine épouse en 1513 Antoinette de Bourbon-Vendôme , fille de François de Bourbon-Vendôme et de Marie de Luxembourg , en présence du roi Louis XII.

Un proche du roi
Lorsque François 1er accède au trône en 1515, Claude de Lorraine est nommé échanson du roi et entre dans son conseil. Lorsque le roi décide de partir en campagne en Italie, il s’adjoint les services de Claude, ainsi que de ses frères Antoine , duc de Lorraine et Jean , cardinal évêque de Metz. Ils participeront ainsi à la bataille de Marignan. Lors de cette fameuse bataille, Claude se conduit bravement et est grièvement blessé.
Le roi appuie alors le procès que la Maison de Lorraine mène contre la Maison de Rohan à propos de Guise. Un règlement est trouvé, et le comté de Guise est attribué à Claude de Lorraine en 1520.

Un grand capitaine
Il est ensuite envoyé sur de nombreux fronts. En 1520, il combat les Anglais en Picardie puis accompagne Bonnivet combattre les Espagnols. Placé à la tête de 6500 lansquenets, il fait montre d’un courage peu commun et met en déroute l’ennemi à Fontarabie ]. Il combat ensuite les Anglais à plusieurs reprises dans le nord de la France. Il s’illustre ainsi à Bapaume et à Hesdin , s’assurant une réputation d’excellent capitaine.
À la suite de la bataille de Pavie en 1525, François 1er est fait prisonnier. Pendant sa captivité, plusieurs personnalités se partagent le pouvoir, et Claude est conseiller militaire de Louise de Savoie, régente de France. Cette même année éclate la révolte des Rustauds dans les principautés allemandes.
Les anabaptistes (secte réformée prônant le baptême adulte) réussissent à s’emparer de plusieurs villes. Craignant pour la sécurité de leurs terres lorraines, Claude et ses frères décident de lever une armée, contre l’avis du conseil de régence qui n’en voit pas la nécessité. Cette armée lorraine est composée de gentilshommes français attachés au duc de Guise et de mercenaires venus de toute l’Europe. Le 17 mai 1525, les paysans révoltés sont massacrés par l’armée des Lorrains à Saverne.
Cet épisode sanglant vaut à Claude de Lorraine le surnom de « Grand boucher ».

L’ascension et le parcours de Claude de Lorraine
À son retour, le roi procède à une sévère épuration dans son entourage, écartant les Bourbons qui l’avaient trahi. Claude de Lorraine se rapproche du roi et celui-ci le remercie de sa fidélité en le nommant Grand Veneur  en 1526 et en érigeant son comté de Guise en duché-pairie en 1527. Il est également nommé gouverneur de Bourgogne.
Ces faveurs peu ordinaires pour une personne qui n’est pas de la famille directe du roi soulèvent des objections au Parlement, qui voit d’un mauvais œil cette aliénation d’une partie des terres royales, mais il dut se plier à la volonté du monarque.

En 1536, Claude de Guise se porte au secours de Robert III de la Marck dit Fleuranges, capturé par Philippe 1er de Nassau et enfermé à Péronne. Avec 400 hommes, il parvient à s’emparer de la forteresse et à délivrer le maréchal. Ce coup d’éclat vaut une grande popularité au duc de Guise.
Conseiller efficace, Claude de Lorraine effectue de nombreux voyages diplomatiques en Europe, accompagnant le roi dans ses déplacements et ses batailles. Il accumule pendant ce temps les richesses dues aux cadeaux que lui accordent François 1er, terres et privilèges en tous genres. Sa fortune impressionne les grands du royaume.
En 1539, quand Charles Quint traverse la France pour châtier les insurgés de Gand, il se porte à sa rencontre à Orléans accompagné de 400 hommes à cheval.

Une semi-disgrâce
En 1539, François Ier souffre d’une grave maladie, et Claude, sans doute poussé par son frère le cardinal de Lorraine, prend le parti du Dauphin Henri et de Diane de Poitiers. Le roi n’apprécie guère ce rapprochement et se méfie des Guise. De plus, la double autorité de Claude sur la Champagne et sur la Bourgogne fait des jaloux, qui s’en plaignent au souverain.

Celui-ci retire alors le gouvernorat de la Bourgogne au duc de Guise. En 1541, Charles Quint échoue devant Alger et reprend la guerre contre les Français. Charles d’Orléans, fils de François 1er, est à la tête d’une armée pour attaquer Luxembourg. Après la prise de Montmédy par les Français, le duc d’Orléans décide de rejoindre son frère le dauphin Henri au siège de Perpignan . Il laisse alors le commandement de l’armée à Claude de Lorraine, qui réussit à contenir l’ennemi.

En 1544, l’armée de Charles Quint envahit la Champagne, s’empare de Saint-Dizier et de Joinville, mais Claude préfère se retirer plutôt que d’affronter l’armée impériale sur ses terres.

Une fin de vie dédiée aux arts et au mécénat
À partir de cette époque, Claude de Lorraine abandonne les armes et c’est son fils aîné François qui reprend le flambeau. Claude fait alors construire à Joinville le château du Grand Jardin, pour s’y retirer paisiblement.
Tout au long de ses campagnes en Italie, Claude de Lorraine est impressionné par les chefs-d’œuvre des architectes de la Renaissance italienne. Il suit en cela l’attitude de François 1er qui fait venir auprès de lui de nombreux artistes italiens.

Tout comme François Ier, Claude de Lorraine a le goût des fastes et protége les artistes capable de faire briller sa maison. À Joinville, il entretient de nombreux musiciens, chantres et instrumentistes. Ceux-ci se produisent lors des cérémonies religieuses et des fêtes données au château.
Le duc de Guise envoie même des chantres comme cadeau au pape Clément VII. Claude de Lorraine apprécie également les gens de lettres. Clément Marot compose une ode au duc de Guise, et plusieurs autres poètes bénéficiaires de ses largesses. Le compositeur Pierre Cléreau compose sa messe requiem.
Vers une retraite méritée

À la mort de François Ier et à l’avènement d’Henri II en 1547, le nouveau roi veut s’allier la maison de Guise, mais préfère se reposer sur la jeune génération plutôt que de rappeler le vieux duc qui a 51 ans. Il distribue donc les charges et les privilèges aux fils de Claude.
Celui-ci s’éteint en avril 1550, dans son château de Joinville. Il est enterré en grande pompe, et sa veuve fait édifier un somptueux tombeau, dessiné par le sculpteur italien Le Primatice et réalisé par Dominique Florentin . Les dessins du Primatice sont aujourd'hui conservés au musée du Louvre.





Gustave VERTUNNI représente Claude de Lorraine, premier Duc de Guise, dans la force de la jeunesse, coiffé d'une toque de velours noir et avec une plume d'autruche dans une tenue colorée et bigarrée qui rappelle celle des Lansquenets, tenue blanche, rehaussée de couleurs vives et de broderies ou galons dorés et avec un habit vert (une chamarre) à grandes manches. Cette tenue est directement inspirée des gravures de l'époque et des portraits du grand capitaine alors chef de guerre dans les campagnes d'Italie. Son allure, de par sa tenue et sa coiffure, le port de la barbe lancé par le roi, est à la fois proche et différente des portraits royaux de François Ier, pour la chamarre, là le vert remplace le noir réhaussé d'or (ces couleurs, noir et or  pour François Ier sont peut-être une allusion à la fameuse Salamandre , symbole du souverain?). [/b]

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Portraits de Claude de Guise âgé (vers 1545) par Jean Clouet, dessin du tombeau de Claude de Guise et de son épouse
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Antoinette de Bourbon Vendôme
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PHILREPOUX




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MessageSujet: Re: *Vertunni. L'histoire de France en figurines.   *Vertunni. L'histoire de France en figurines. - Page 2 EmptyDim 26 Mar 2023 - 18:22

Françoise d’Aubigné, Madame de Maintenon (1635-1719)
Dernière grande figure féminine du règne de Louis XIV, Madame de Maintenon, recommandée par Madame de Montespan, a d’abord assumé le rôle de gouvernante des enfants bâtards royaux avant de devenir l’épouse secrète du roi.


Françoise d’Aubigné (petite fille du poète Agrippa d’Aubigné) naît le 28 novembre 1635, à la prison de Niort, où son père est détenu pour dettes. Recueillie par sa tante paternelle protestante, Madame de Villette, elle est élevée avec tendresse au château de Murçay près de Niort.


Une calviniste convertie au catholicisme

Françoise d'Aubigné, issue d'une famille calviniste, éprouve dans sa longue existence tous les aléas de la fortune : mais dans les différentes situations où elle se trouve, elle fait preuve d'un caractère supérieur aux événements, et elle demeure constamment fidèle à la religion catholique qu'elle a tôt embrassée. Elle a fait son abjuration aux Ursulines de Niort en 1649, et achève son éducation au grand couvent des Ursulines de Paris. Sa piété et sa foi catholiques sont un élément majeur et constitutif de son existence.


La « belle indienne »

Son père est libéré vers 1645 et emmène sa famille en Martinique où il développe une fortune considérable aussitôt perdue au jeu.
Françoise d’Aubigné revient en France sans ressources après 8 ans passés aux Antilles (Indes Occidentales). Elle fait la connaissance de Paul Scarron, poète infirme, spécialisé dans la poésie burlesque, dont la compagnie et l’esprit sont prisés de la belle société. Il remarque les qualités de Françoise qui devient son élève prodigue.
On la désigne bientôt sous le nom de « Belle indienne » en référence à son voyage et au récit qu’elle en fait.

Madame Scarron à « l’hôtel de l’impécuniosité *»
A 17 ans, orpheline, sans famille et sans biens, elle doit choisir entre l’entrée dans les ordres ou le mariage avec Paul Scarron, de 22 ans son aîné. Elle choisit le mariage, veuve 8 ans plus tard, en 1660 en la laissant dans la pauvreté et la détresse, couverte des dettes de son défunt mari. Femme d’esprit séduisante, vertueuse et inaccessible, elle trouve appui et réconfort au sein de la bonne société que fréquentait le poète défunt.

* Nom donné par Paul Scarron à leur domicile parisien.


La gouvernante des bâtards royaux

En 1669, Françoise d’Aubigné, veuve Scarron, entre « au service de Madame de Montespan », favorite de Louis XIV, en tant que gouvernante de leurs enfants illégitimes. Elle vit à l’écart de la Cour et des regards indiscrets. En 1673, les bâtards du roi et de Madame de Montespan sont légitimés, Madame Scarron, gouvernante des enfants royaux s’installe alors à la Cour.
La veuve Scarron devient Madame de Maintenon
Le 27 décembre 1674, suite à d’importantes gratifications pécuniaires du roi pour ses services, Madame Scarron achète la seigneurie de Maintenon et devient un an plus tard Madame de Maintenon. En 1680, elle reçoit la charge, spécialement créée pour elle, de « seconde dame d’atour » de la Dauphine. Elle profite par la suite de la disgrâce de la marquise de Montespan et de la mort de la reine Marie-Thérèse d’Autriche, entrant progressivement dans l’intimité et le cœur du roi et renonce à un exil en ses terres.

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Françoise d'Aubigné avec les enfants de Madame de Montespan, présentés comme la Sainte Famille

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L’épouse secrète du roi soleil, la « presque-reine »

Après un épuisant voyage en Bourgogne et en Alsace, la reine Marie-Thérèse d’Autriche tombe malade et meurt brutalement d’un abcès, le 30 juillet 1683. Le Roi a alors cette phrase cruelle qui montre le peu d’intérêt qu’il éprouve à l’égard de son épouse : « Voilà le premier chagrin qu’elle m’ait donné ».
En octobre 1683, à peine quelques mois après la mort de la reine Marie-Thérèse d’Autriche, Madame de Maintenon épouse en secret Louis XIV. Le mariage est béni secrètement par l'archevêque de Paris, en 1685. Madame de Maintenon regarde sa faveur comme un fardeau que la bienfaisance seule peut rendre plus léger ; jamais elle n'oublie ni ses amis, ni les pauvres.
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Mme de Maintenon fait planer sur la cour à la fin du règne de Louis XIV une ère de dévotion et d'austérité. On lui prête une grande influence sur le roi et sur la Cour, notamment concernant la décision ayant conduit à la révocation, en 1685, de l’édit de Nantes, qui provoqua l’exode d'une grande partie des protestants, ou l’incitation au déclenchement de la guerre de Succession d'Espagne en 1701.
Madame de Maintenon jouit d’une grande influence sur Louis XIV, qui se rend quotidiennement chez elle, dans son appartement donnant sur la cour royale du Château. Louis XIV y travaille, reçoit ses ministres et s’offre des moments de calme, en tête-à-tête avec son épouse. Difficile cependant d’évaluer le rôle qu’elle joue dans les décisions politiques du souverain. Son « règne », que certains qualifient de rigoureux et d’ennuyeux, coïncide toutefois avec la propre évolution du roi et elle porte le chapeau de ce nouvel ordre que beaucoup de courtisans lui reprochent.
En 1698, sans descendance, elle lègue le domaine de Maintenon à sa nièce Françoise Amable d’Aubigné en vue de son mariage avec le maréchal Adrien-Maurice duc d’Ayen, puis duc de Noailles.


Retraite à la Maison Royale de Saint Louis à Saint-Cyr
Quelques jours avant la mort de Louis XIV en 1715, cette puissante femme de l’ombre se retire à Saint-Cyr, dans la maison d’éducation de jeunes filles qu’elle a fondé en 1686, la Maison Royale de Saint Louis, destinée à élever et instruire gratuitement trois cents jeunes filles nobles. Elle y donne l'exemple de toutes les vertus, instruisant les novices et partageant avec les maîtresses, les travaux de l'enseignement. Elle y décède le 15 avril 1719 à l’âge de 84 ans.
« La fondatrice de Saint-Cyr est une des gloires de la France et de son sexe : sans l'ascendant qu'elle exerça sur Racine, nous n'aurions jamais eu ni Esther, ni Athalie ; elle partage avec madame de Sévigné le privilège d'être comptée parmi nos meilleurs écrivains. On lit dans le Mémoriel de Sainte-Hélène que Napoléon préférait les lettres de madame de Maintenon à celles de Madame de Sévigné, "parce qu'elles disent plus de choses". Madame de Maintenon dit en effet plus de choses : mais elle n'a pas le charme incomparable de madame de Sévigné : ce n'est point cette imagination mobile et brillante, cet esprit, ce cœur qui débordent. Dans madame de Maintenon, c'est le jugement qui domine ; l'imagination paraît peu ; son cœur ne se répand jamais ; son esprit se contient : il est au fond plutôt qu'à la surface de son style. » (Valéry Radot)



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SAINT-CYR, film où Isabelle Huppert est Madame de Maintenon

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PORTRAIT DE MADAME DE MAINTENON ET SA NIECE (au fond, l'institution de Saint-Cyr) D'APRES MIGNARD, CE TABLEAU EST UNE DES NOMBREUSES COPIES QUI FIXENT L'IMAGE DE MADAME MAINTENON


Madame de Maintenon est enterrée dans le pensionnat pour jeunes filles de Saint-Cyr, site de la future école militaire fondée par Napoléon. Son corps est exhumé en 1793 par les révolutionnaires. Ses restes, retrouvés pendant la Seconde guerre mondiale dans les décombres de l’école bombardée, sont déposés dans la Chapelle royale du château de Versailles avant d’être replacés en 1969 sur le site de Saint-Cyr.
Madame de Maintenon laisse l’image d’une femme sage, pieuse  et réservée, qui a eu une grande influence sur le roi.

A l’écran (petit et grand), Madame de Maintenon est interprétée à plusieurs reprises :
-dans le film de Sacha Guitry retraçant l'histoire du château de Versailles, Si Versailles m'était conté..., Madame de Maintenon est incarnée par Mary Marquet ;
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-le roman de Françoise Chandernagor L'Allée du Roi a été adapté plusieurs fois en particulier à la télévision par Nina Companéez, en 1995, avec Dominique Blanc dans le rôle de Madame de Maintenon ;
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- Saint-Cyr, film de Patricia Mazuy (2000) se déroule à Saint-Cyr, dans la Maison royale de Saint-Louis, et présente les relations de Madame de Maintenon (Isabelle Huppert) avec les « Demoiselles de Saint-Cyr » ;
-  Marisa Berenson interprète Madame de Maintenon dans le téléfilm Julie, chevalier de Maupin réalisé par Charlotte Brandstrom en 2004.




Saint-Cyr, devenu Saint-Cyr l’Ecole
En 1808, dans les mêmes bâtiments s'installe l'École spéciale militaire. Cette école, fondée en 1802 à Fontainebleau par Napoléon Ier puis transférée à Saint-Cyr, y reste jusqu'en 1940, année où elle fut repliée à Aix-en-Provence.
Les bâtiments de Saint-Cyr sont alors gravement touchés par les bombardements alliés de 1944 et l'école est recréée en 1945, mais à Coëtquidan (Morbihan) sous le nom d' « École spéciale militaire de Saint-Cyr ». Ces bâtiments reconstruits en 1964 accueillent aujourd'hui le lycée militaire de Saint-Cyr, surnommé le Coldo ou le Vieux bahut, qui est d'abord collège de 1966 à 1984.

Le château de Maintenon
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Le château de Maintenon est situé au bord de l'Eure, dans la commune française de Maintenon en Eure-et-Loir.
Il est bâti pour l'essentiel dans le style Louis XII, vers 1505.
Au fond du parc, subsistent les vestiges de l'aqueduc qui devait alimenter les fontaines du parc du château de Versailles. Le projet consistait à détourner les eaux de l'Eure par un ouvrage de 80 km. Une partie devait être constituée de levée de terre, mais pour les parties d'une hauteur supérieure à 60 pieds, il a été décidé de réaliser des aqueducs. Vauban est chargé de mener les études et les travaux.
En 1685, il commence les études de l'aqueduc devant, afin d'enjamber l'Eure, traverser le parc du château de Maintenon. L'aqueduc devait avoir 47 arcades au premier rang, 195 arcades au second et 390 au troisième. La guerre de la Ligue d'Augsbourg de Louis XIV empêche la fin des travaux.

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Tournages de films au château de Maintenon
-Quelques scènes du film Fanfan la tulipe de Christian-Jaque ont été tournées dans ce château en 1952 ;
- Le film Le Capitaine Fracasse de 1961 avec Jean Marais ;
-  La scène finale du film Le Professionnel de Georges Lautner a été tournée dans ce château en 1981

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-  Le téléfilm L'Allée du Roi réalisée par Nina Companeez en 1995, avec Dominique Blanc dans le rôle de Madame de Maintenon



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Portrait présumé de Françoise d'Aubigné peinte dénudée par son amant Louis de Mornay (vers 1662) qui la représente en Diane ou Nymphe sortant du bain



Gustave Vertunni représente Madame de Maintenon d’après les portraits et gravures de l’époque, robe noire, coiffée à la Fontange** avec en plus le port d’une mantille à la mode espagnole, symbole de la piété de Madame de Maintenon.
Une fontange est une coiffure féminine créée en France à la fin du XVII et au début du XVIII siècle. Il s’agit d’un édifice à plusieurs étages composé de fils d’archal (fils métalliques), sur lesquels était placée une série de dentelles empesées et séparées par des rubans ornés de boucles de cheveux qui les recouvraient entièrement.
La duchesse éponyme de Fontanges a joué, quelque temps, un rôle assez brillant à la cour de Louis XIV, dont elle est une des maîtresses. Un jour de 1680 que le vent ayant dérangé sa coiffure au cours d’une chasse royale, elle en improvise une nouvelle, après avoir perdu son ruban, en l’attachant avec un ruban de sa jarretière dont les nœuds tombaient sur le front. Le roi apprécie tant la singularité de cette coiffure qu’il la prie de ne pas se coiffer autrement de tout le jour. Le lendemain, toutes les dames paraissent coiffées dans le nouveau goût et ce style  devient très vite populaire à la cour.

Les variantes des figurines Vertunni sont des couleurs différentes de jupon (fonds variablement gris, or, rouge pour des motifs végétaux toujours noirs).
La coiffure a des petites variantes aussi, cheveux noirs de jais, avec mèches en dent de loup ou en accroche-cœur.
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MA FIGURINE VERTUNNI (robe noire, jupon à  fond gris)

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Ce même moule sert aussi et justement à la représentation de la Duchesse de Fontanges, les couleurs sont nettement différentes, figurine blonde, elle est vétue d’une robe bleue et or, beaucoup moins austère que Madame de Maintenon.

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Marie-Angélique de Scorailles (ou d'Escorailles) de Roussille, duchesse de Fontanges (1661 -1681), est une favorite de Louis XIV.
À l'âge de 17 ans, elle devient la maîtresse du  roi, alors âgé de 41 ans. Elle est la dernière à ce titre dans la vie de Louis XIV, dans la mesure où la relation du roi avec Madame de Montespan est déclinante et où Madame de Maintenon n’est pas à proprement parler une favorite, puisque le roi l'épouse.
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En janvier 1680, elle accouche prématurément d'un garçon qui ne vit qu'un mois. Elle ne s'en remettra pas. Madame de Sévigné écrit « On la soigne d'une perte de sang très opiniâtre et très désobligeante, dont ses prospérités sont troublées ». La Fontanges recouvre pourtant sa beauté resplendissante et reparaît à la Cour ; brièvement hélas car souffrant toujours d'hémorragies (« blessée dans le service », écrit la caustique marquise de Sévigné), elle devient languissante et sa beauté s'altère.
Angélique de Fontanges se retire à l'abbaye de Chelles dont sa sœur est l’abbesse « pour y mourir ». Lors de son séjour dans cette abbaye, Marie-Angélique aurait échappée de peu à une tentative d’empoisonnement. En effet, son médecin lui prescrit de l’eau minérale qui est apportée le soir même dans six flacons. On s’aperçoit le lendemain que les flacons sont remplis de poison. Heureusement, la duchesse n'a pas bu cette eau. L'identité de l’auteur de cette tentative d’empoisonnement n'a jamais été découverte.
Louis XIV va tardivement visiter Angélique de Fontanges et a quelques sanglots, ce qui fait dire à la duchesse : « Je meurs contente, puisque mes derniers regards ont vu pleurer mon Roi ». On transporte finalement la duchesse à l'abbaye de Port-Royal de Paris, où elle meurt le 28 juin 1681, à l’âge de 20 ans.
À l'époque où Marie-Angélique de Fontanges décède, éclate l'Affaire des poisons (scandale énorme qui éclabousse des figures éminentes de la cour de Versailles). On évoque alors un empoisonnement pour expliquer la mort précoce de la jeune duchesse. Les ennemis de la Montespan, de plus en plus nombreux, répandent le bruit que la marquise a fait assassiner Angélique en faisant verser du poison dans son breuvage. La belle-sœur de Louis XIV, la princesse Palatine précise : « La Montespan était un diable incarné ; mais la Fontanges était bonne et simple, toutes deux étaient fort belles. La dernière est morte, dit-on, parce que la première l'a empoisonnée dans du lait ; je ne sais si c'est vrai, mais ce que je sais bien, c'est que deux des gens de la Fontanges moururent, et on disait publiquement qu'ils avaient été empoisonnés »



Dernière édition par PHILREPOUX le Jeu 27 Avr 2023 - 18:09, édité 3 fois
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lionel14




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MessageSujet: Re: *Vertunni. L'histoire de France en figurines.   *Vertunni. L'histoire de France en figurines. - Page 2 EmptyMar 28 Mar 2023 - 15:42

Que de travail de recherches.
Belle leçon d'histoire, c'est vraiment très intéressant.
👋👋👋👋👋👋👋
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Légio.XXX




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MessageSujet: Re: *Vertunni. L'histoire de France en figurines.   *Vertunni. L'histoire de France en figurines. - Page 2 EmptyMar 28 Mar 2023 - 16:37

pfffff un phil devenu passionnant !!! cheers
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Lucterios




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MessageSujet: Re: *Vertunni. L'histoire de France en figurines.   *Vertunni. L'histoire de France en figurines. - Page 2 EmptyMar 28 Mar 2023 - 18:19

Je ne savais rien de cette malheureuse Marie-Angélique! clap thumbbup
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PHILREPOUX




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MessageSujet: Re: *Vertunni. L'histoire de France en figurines.   *Vertunni. L'histoire de France en figurines. - Page 2 EmptyMar 28 Mar 2023 - 19:28

Merci les gars, cela me va droit au cœur, pas évident de relier Vertunni, Belmondo et Angélique de Fontanges laugh laugh laugh pour évoquer Madame de Maintenon.

A chaque Vertunni que je rentre dans ma modeste collection, je porte un regard d'enfant et de prof d'histoire sur la personne représentée, son parcours, sa portée historique, les sources iconographiques utilisées par Gustave VERTUNNI(tableaux, gravures) et les souvenirs de mes visites dans le riche hexagone.

J'avoue que j'aime bien la figurine de Madame de Maintenon, figure austère que Vertunni représente avec sa silhouette à la fois altière, sa mantille à la mode espagnole, sa coiffure à la Fontanges (avec pour certains modèles des accroche-cœur sur les tempes) et ce noir de la robe, au jupon qui varie selon les modèles, celle qui a été la "presque-reine"..

love2 love2

Bon, je retourne corriger des copies de baccalauréat spécialité HGGSP (c'est payé 5 euros la copie, un lot de 26 copies, cela fait quelques figurines...).

La bonne soirée, gente compagnie,
ciao a tutti, Phil
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laurentw
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MessageSujet: Re: *Vertunni. L'histoire de France en figurines.   *Vertunni. L'histoire de France en figurines. - Page 2 EmptyMer 29 Mar 2023 - 12:31

gros travail de recherche et d'iconographie, bourré d'anecdotes  clap clap thumbbup
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PHILREPOUX




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MessageSujet: Re: *Vertunni. L'histoire de France en figurines.   *Vertunni. L'histoire de France en figurines. - Page 2 EmptyMer 26 Avr 2023 - 15:03

LES DERNIERS VALOIS, DES SOUVERAINS FACE AUX ENJEUX DYNASTIQUES ET RELIGIEUX

Nous portons aujourd'hui un regard sur les derniers Valois, Henri II et son épouse Catherine de Médicis, en attendant leurs enfants, les souverains François II et son épouse Marie Stuart, Charles IX et son épouse Élisabeth de Habsbourg et enfin Henri III et son épouse Louise de Lorraine.
Nous croiserons des favorites (Diane de Poitiers) et des princes puissants qui se voient potentiellement succéder à ces derniers Valois sans descendance (deux Henri, Henri de Guise et Henri de Navarre).

Je réserve pour un post suivant, à venir, quelques références liées à ces temps troublés par le biais de la littérature (Alexandre Dumas, Robert Merle et Jean Theulé) et, vous connaissez l'odieux cinéphage et cinéphile que je suis, au travers  les œuvres du grand écran (Diane de poitiers, La reine Margot) et quelques perles de la télévision comme La Dame de Monsoreau , version de Yannick Andréi , réalisée en 1971, avec Nicolas Silberg et Karin Petersen, un pur chef d'oeuvre.

Bonne lecture, j'espère vos retours.

HENRI II (1519-1559)


Un jeune prince traumatisé

Henri II naît le 31 mars 1519, il est le quatrième enfant de François Ier et son deuxième fils. Il est titré duc d'Orléans. Son père, François Ier, après la défaite de Pavie en 1525, capturé, est mis en prison par Charles Quint à Madrid. Libéré en 1526 par la signature du traité de Madrid, ses deux fils, François et Henri, désignés comme otages, pour garantir le paiement de la rançon exigée par Charles Quint, ils sont emprisonnés à sa place. Ils sont finalement libérés en 1529, après la signature de la paix des Dames. Une rançon de deux millions d'écus d'or est versée. Henri est traumatisé par cette incarcération, devenu claustrophobe tandis que son frère aîné, François finit par décéder d’une maladie pulmonaire contractée dans leur prison espagnole. Les princes éprouvés et marqués regagnent Paris le 1er juillet 1529.

PORTRAITS D'HENRI D'ORLEANS ENFANT
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Premiers émois amoureux et mariage
A quatorze ans, en 1533, il connaît une passion amoureuse avec Diane de Poitiers, de vingt ans son aînée. C'est elle, ancienne proche de François Ier, qui fait son éducation sentimentale. Elle exerce une très forte influence sur Henri, y compris lorsqu'il est devenu roi. et en particulier sur les choix politiques.
Aussi, quelques mois plus tard, le 28 octobre 1533, il épouse Catherine de Médicis, sans véritable enthousiasme. Le pape Clément VII célèbre ce mariage d'Henri d'Orléans avec sa nièce Catherine de Médicis à Marseille.  De cette union naissent dix enfants, dont deux mort-nés et un garçon mort prématurément.
A noter qu'un roi de France est mineur jusqu'à l'âge de 13 ans et que les mariages sont toujours arrangés (intérêts diplomatiques et économiques commandent la raison d'Etat).
PORTRAITS DU JEUNE PRINCE
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Roi de France, roi de guerre
François Ier meurt en 1547. Henri II devient roi. Il confie les postes clés à ses proches et amis et à ceux de Diane de Poitiers, dont le connétable de Montmorency, auparavant disgracié (Montmorency est le chef du clan des Châtillon, dont les Coligny) .
Henri II souhaite prolonger la politique extérieure de son père. Il est conseillé en cela par le clan des Guise,François de Guise, duc de Guise, et Charles de Guise, archevêque de Reims.
En politique extérieure, Henri II se montre agressif et expansionniste.
Le règne de Henri II est marqué par la poursuite de la lutte contre Charles Quint. Après l'équilibre des forces instaurées avec la paix de Cambrai, le moment est favorable pour Henri II; le passage d'une importante partie du Saint-Empire au protestantisme et les difficultés financières des Pays-Bas, donnent enfin à la puissance française la possibilité de l'emporter contre la monarchie des Habsbourg. La campagne de 1552 avec une armée de trente-cinq mille hommes permet au protégé du clan de Diane, François de Guise d'investir les Trois-Évêchés (Toul, Metz et Verdun).
Voulue par Catherine et conduite par son cousin Piero Strozzi, Duc de Marignan, l'expédition française en Italie, destinée aussi à faire le pendant aux actions deGuise,est défaite à la bataille de Marciano (2 août 1554).
En 1557, mobilisant tous ses moyens, Philippe II d'Espagne lève une formidable armée de cinquante mille hommes sous le commandement d'Emmanuel-Philibert de Savoie. La victoire de Saint-Quentin (10 août 1557, jour de la Saint Laurent,immense victoire pour Philippe II, fils de Charles Quint, qui fera construire l’Escurial en l’honneur de Saint-Laurent) est écrasante. L'armée espagnole se répand jusqu'à Noyon, prend Saint-Quentin mais ne peut remporter une victoire décisive. Le duc de Guise en profite pour prendre Calais en 1558,on négocie alors le traité de paix de Cateau-Cambrésis (3 avril 1559).
La France conserve Calais et les trois évêchés mais perd la Savoie et le Piémont, renonce à l'Italie et à ses rêves ébauchés depuis le règne de Charles VIII.
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La lutte féroce contre les protestants
Sur le plan intérieur, Henri II renforce la centralisation de l’Etat royal et lutte contre  les huguenots, notamment par les Édits de Paris (1549), de Chateaubriand (1551) et d’Ecouen (1559). Il  poursuit ainsi la répression initiée à la fin du règne de son père. Henri II, encouragé par Diane de Poitiers, crée une chambre spéciale de justice chargée de combattre les protestants, la "chambre ardente",qui expédie très souvent au bûcher les condamnés. Le roi est aussi influencé par son épouse Catherine de Médicis, fervente catholique, qui influencera, plus tard également ses fils.

L’essor des « belles lettres françoises » et des arts
La monarchie fait travailler tout un ensemble de poètes, architectes, sculpteurs et peintres pour magnifier le pouvoir royal à l'occasion de fêtes éphémères et d'entrées royales.
Henri II modifie les plans d'aménagement du palais du Louvre et confirme l'architecte Pierre Lescot à la tête des travaux. L'architecte attitré d'Henri II est Philibert Delorme, le tout premier à porter le titre d'architecte du roi, il dirige de nombreux projets de construction ou de réaménagements de châteaux (Saint-Maur, Anet, Meudon…), il est l'inventeur de l'ordre français.
Sous le règne d’Henri II, de nombreux grands écrivains enrichissent la littérature française, comme Michel de Montaigne, Pierre de Ronsard, Joachim du Bellay, Etienne de la Boétie, pour ne citer qu’eux. Ils sont à l’origine de la « Brigade », un groupe d’écrivains adeptes de l’usage du Français (ou du « François » comme on le dit et écrit à cette époque) au détriment du latin, ces auteurs vont devenir le mouvement de la « Pléiade » (Pierre de Ronsard, Joachim du Bellay, Jean-Antoine de Baïf, Étienne Jodelle, Rémy Belleau, Jean Dorat, Jacques Peletier du Mans et Pontus de Tyard).

Mort accidentelle d’Henri II
Henri II organise une fête le 30 juin 1559. A Paris il fait très chaud, la foule nombreuse arrive pour assister au tournoi des Tournelles organisé pendant celle-ci. Henri II bat d’abord le duc de Nemours puis le Duc de Guise. Henri II exige un troisième assaut. Pour ce troisième assaut, Henri II affronte Gabriel de Montgomery, capitaine des Gardes Ecossaises du Roi. Le choc entre les deux cavaliers est violent, la lance de Montgomery éclate et pénètre à travers la visière du casque du roi. L’éclat de bois a touché le cerveau d'Henri II. Ambroise Paré, chirurgien du roi de France, assisté d'André Vésale, chirurgien du roi d'Espagne, malgré des essais de trépanation sur des condamnés à mort, ne peut rien faire pour sauver le roi.
Henri II meurt des suites de cette blessure, après dix jours de terribles douleurs, le 10 juillet 1559, à l’âge de 40 ans, son fils François, âgé de 15 ans, monte sur le trône sous le nom de François II. Le corps d’Henri II est transféré le 13 août 1559 à la basilique de Saint-Denis, lieu de la nécropole royale.
Catherine, veuve depuis l’accident de son mari, fait alors interdire toutes les formes de joutes et tournois dans le royaume de France.


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CATHERINE DE MEDICIS (1519-1598)

Jeune orpheline florentine
Née à Florence, dans la puissante famille des Médicis, Catherine de Médicis a deux mois lorsqu'elle perd successivement sa mère, Madeleine de La Tour d'Auvergne, comtesse de Boulogne, et son père Laurent II de Médicis, duc d'Urbino.
Elle passe ses premières années d'enfance à Rome sous la protection du cardinal Jules de Médicis,son cousin, le futur pape Clément VII. Brièvement de retour à Florence, elle y est retenue comme otage pendant la révolte de 1527 qui chasse les Médicis du pouvoir urbain.
En 1530 elle revient à Rome pour trois ans.  Le 28 octobre 1533, elle est conduite à Marseille, où elle rejoint Clément VII qui bénit son union avec Henri duc d'Orléans, fils de François Ier. Catherine ne retournera jamais en Italie.

Une princesse de France, délaissée par son époux

Ses premières années à la cour de France sont difficiles avec la forte présence de Diane de Poitiers, souffrant en silence de la présence de sa rivale, la favorite.Elle est heureusement soutenue par François Ier son beau-père. Par son union avec Henri d’Orléans, elle devient Dauphine et duchesse de Bretagne de 1536 à 1547,  puis reine de France de 1547 à 1559.  
De 1544 jusqu'en 1556, Catherine a donc dix enfants avec Henri.
Elle fait aussi son apprentissage de la politique s'appuyant sur le connétable Anne de Montmorency contre le clan des Guise. Elle s'entoure aussi d'italiens, notamment de florentins qu'elle fait venir à la cour de France; avec eux, elle soutient les actions militaires françaises en Italie jusqu'au traité du Cateau-Cambrésis (1559) qui marque définitivement la fin des ambitions françaises sur l’Italie.

La véritable monarque de France
?
Veuve à quarante ans, en 1559, après l'accident mortel d'Henri II, elle exerce durant trente ans la réalité du pouvoir durant les règnes successifs de ses trois fils : François II (1559-1560),souverain chétif après la mort duquel elle devient régente, Charles IX (1560-1574), roi influençable, et le fils préféré, ses « yeux », selon ses dires, Henri III (1574-1589), trois décennies durant lesquelles la France est secouée par les guerres de Religion.

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La cour de Catherine de Médicis
Catherine de Médicis fait venir à la cour Nostradamus et le nomme médecin et conseiller du roi dès 1564. Au XVIe siècle, les astrologues font figure d'érudits très écoutés. Depuis le mariage de Catherine de Médicis à l'âge de 14 ans , elle prend conseil auprès d'astrologues (astrologues et astronomes ne sont pas vraiment différenciés). Très superstitieuse, elle fait régulièrement venir en France Cosimo Ruggieri, un astrologue florentin. Le célèbre Nostradamus a quant à lui prédit pour Catherine de Médicis, entre autres, les circonstances de la mort de son mari, ainsi que le fait que ses trois fils vont se succéder au trône de France avant d'être remplacés par Henri de Navarre.
Citons l’ambassadeur Jean Nicot, qui ramène du Portugal à la cour de Catherine, du tabac à priser, pour  soigner les maux de tête. En effet en 1560, Nicot fait parvenir à Catherine de Médicis de la poudre de tabac, alors surnommé « herbe à Nicot » ou « herbe à la Reine », pour soigner les migraines de son fils François II. À l’époque, le tabac ne se fume pas seulement, il se prend, frais ou séché, en décoction, en cataplasme, en jus, en huile, en onguent ou en baume, car il a la réputation d’être efficace pour soigner les vieilles plaies, les dartres, les galles ouvertes, les rougeurs du visage, les contusions, les piqûres d’insectes et de vives, d’être bénéfique pour la vue, d’être laxatif, de couper la faim, de soulager les maux de tête et de jambes, les problèmes pulmonaires, notamment ceux des asthmatiques (bien mieux que la fameuse poudre de perlimpinpin du docteur Emmanuel M.). Le tabac ou "pétun" va faire un tabac (on prise ou on pétune).


La reine-mère, Catherine, régente et fine politique

Jusqu'alors en retrait de la politique, Catherine de Médicis occupe de plus en plus la sphère gouvernementale après la mort de son époux, Henri II, puis celle de son fils François II. A l'avènement de son autre fils, Charles IX, alors âgé de 10 ans, elle devient régente (1560).
Elle exerce alors un rôle prépondérant dans les affaires politiques assurant la régence du royaume de France jusqu'en 1574.
Catherine de Médicis doit rapidement faire face aux divisions religieuses qui agitent le royaume, « papistes » et « huguenots » sont, autour de chefs respectifs (les Guise et les Coligny) sur le pied de guerre, civile et religieuse.
Dans un esprit de conciliation et soutenue par le chancelier Michel de L'Hospital, elle privilégie d'abord la tolérance et tente d'instaurer la paix entre protestants et catholiques (édit d'Amboise, 1563 puis paix de Saint-Germain, 1570).
Fervente catholique, Catherine de Médicis soutient pourtant en 1572 le projet de mariage de sa fille, Marguerite de Valois, avec le protestant Henri, roi de Navarre, le futur Henri IV. Mais elle continue à de méfier des huguenots et de leur chef, l’Amiral Gaspard de Coligny. C'est la raison pour laquelle elle contribue au massacre de la Saint-Barthélemy en août 1572, en l'inspirant à son fils, Charles IX.
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La Saint-Barthélemy (24 août 1572), les noces princières tournent au massacre
Pour tenter une réconciliation entre protestants et catholiques, Jeanne d'Albret et Catherine de Médicis s'accordent à marier leurs enfants respectifs, Henri de Navarre et Marguerite de Valois, la reine Margot.
Gaspard de Coligny, qui a de plus en plus d’influence sur Charles IX, suscite la méfiance de Catherine de Médicis et attise la haine des catholiques. Coligny tente de convaincre le roi d’intervenir aux Pays-Bas contre l’Espagne. C’est sans doute la raison pour laquelle le clan des Guise, fervents défenseurs du catholicisme, tente de l’assassiner (il y a aussi que les Guise sont persuadés que Coligny est l'instigateur de la mort de François de Guise en 1563). Il réchappe de justesse d’un coup d’arquebuse tiré à son passage dans une rue adjacente au Louvre, blessé au bras (index gauche arraché et balle fichée dans le bras gauche). Cet attentat raté va  déclencher le massacre de la Saint-Barthélemy, en créant une tension explosive dans la capitale, où, le monarque et sa mère, catholiques virulents et chefs protestants redoutent la réaction de chacun, près à éradiquer, de manière préventive, toute agression venue d’en face. Deux jours plus tard, Coligny est d’ailleurs l’un des premiers protestants mis à mort (tué à coups d’épées dans son lit, défenestré, décapité et châtré, son corps est traîné dans Paris avant d’être pendu, par les pieds, au gibet royal de Montfaucon).

Les catholiques les plus virulents profitent donc de la présence des principaux chefs protestants à l’occasion des noces princières à Paris, pour envisager de se débarrasser de leurs ennemis. Par calcul politique, Catherine de Médicis devance les extrémistes catholiques (les ligueurs, commandés par les Guise) en convainquant son fils d’ordonner le massacre des chefs protestants, manière pour elle de reprendre l’initiative et d’affirmer le pouvoir royal.
Le tocsin de l’église Saint-Germain-l’Auxerrois, église située juste derrière le palais du Louvre, retentit dans la nuit, c’est le signal du massacre, repris par les cloches des églises du tout Paris. Les Parisiens ultra-catholiques et les ligueurs, porteurs d’une croix blanche comme signe de reconnaissance, se déchaînent alors, tuant les protestants identifiés : hommes, femmes, enfants et nourrissons sont passés au fil de l’épée, tués à coup de piques, les corps jetés dans la Seine.
Malgré les ordres de Charles IX pour faire cesser les tueries au matin du 24 août, cela se prolonge sur trois jours, meurtres et pillages, y compris chez quelques catholiques qui ont accueillis des protestants, bien souvent des membres de leur famille.
Le massacre fait au moins 3 000 victimes à Paris, y compris au Louvre et ses abords, et se poursuit en province jusqu’au mois d’octobre (sauf en Bourgogne, où le gouverneur, Chabot-Charny, homme mesuré et tolérant, interdit que l’on massacre les protestants).
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Henri de Navarre, prisonnier au Louvre, est contraint de se convertir (une première conversion, bien peu sincère), une fois devenu roi de France sous le nom d'Henri IV en 1589 et voulant assurer sa lignée, il fera annuler le mariage avec Margot en 1599 et épousera Marie de Médicis en 1600.Charles IX règne jusqu'en 1574, année de sa mort (il est rongé par la tuberculose) à l'âge de 24 ans.

Mort de Catherine de Médicis

Toujours régente à l'avènement de son troisième fils Henri III en 1574, Catherine de Médicis commence à voir diminuer son influence politique. Elle meurt le 5 janvier 1589 à 70 ans, au château de Blois, quelques mois avant son dernier fils Henri III. Ce dernier, sans descendance, est assassiné par le moine Clément en 1589, et laisse la succession royale aux Bourbons, avec Henri IV, son beau-frère. Attirée par l'art, Catherine de Médicis est une grande mécène, amoureuse des arts et de l’architecture, elle a en particulier contribué à la construction d'une partie du Louvre actuel ainsi qu'au palais des Tuileries.


[b]Les représentations d'Henri II et de Catherine par VERTUNNI, sont comme à l'habitude, inspirées par les tableaux et gravures, en particulier par l’œuvre de François Clouet.[/b]
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Henri II est représenté d'après les portraits de François Clouet faits dans les années 1547-1559.

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Catherine est représentée en robe noire avec un voile sur la coiffure, jeune veuve, tenue qu'elle porte à partir de 1559 jusqu'à sa mort en 1589, trente ans plus tard, là encore, la source, ce sont les portraits réalisés par François Clouet.

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En attendant la suite, je vous indique la nouvelle exposition du Musée de l'Armée aux Invalides, Paris, La haine des clans, consacrée aux Guerres de religions. Elle vous fera entrer pleinement dans les règnes des tous derniers Valois, François II, Charles IX et Henri III, déjà évoqués par le prisme de leur mère, Catherine de Médicis.



Dernière édition par PHILREPOUX le Jeu 27 Avr 2023 - 18:00, édité 10 fois
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lionel14

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MessageSujet: Re: *Vertunni. L'histoire de France en figurines.   *Vertunni. L'histoire de France en figurines. - Page 2 EmptyJeu 27 Avr 2023 - 6:32

Toujours très instructifs tes posts, Philippe.
Il est bien loin le temps de l'école et c'est intéressant de se replonger dans notre histoire.
Je vais me répéter mais ces figurines sont superbes.
Un grand bravo. clapclapclapclapclapclapclap
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Youenn

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MessageSujet: Re: *Vertunni. L'histoire de France en figurines.   *Vertunni. L'histoire de France en figurines. - Page 2 EmptyJeu 27 Avr 2023 - 14:24

Intéressante leçon d'Histoire. C'est le suspens pour la suite. Jeanne d'Arc sauvera t'elle la France??? Vous le saurez dans le prochain épisode. À déguster.
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PHILREPOUX

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MessageSujet: Re: *Vertunni. L'histoire de France en figurines.   *Vertunni. L'histoire de France en figurines. - Page 2 EmptySam 1 Juil 2023 - 12:38

Le 7 mai dernier, visite aux Invalides, je suis allé à l'exposition la haine des clans , en passant au premier étage du bâtiment, salle des curiosités, il y a les miniatures (figurines, petits soldats, répliques de canons et instruments de musique militaire).

Il y a du VERTUNNI en nombre (et du CBG, du Quiralu, de l'HISTOREX, METAL MODELES, MOKAREX...).

Désolé, mes photos sont mauvaises  (mauvais réglages et vieux portable+ photographe nul ) mais vous avez l'habitude.
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PHILREPOUX

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MessageSujet: Re: *Vertunni. L'histoire de France en figurines.   *Vertunni. L'histoire de France en figurines. - Page 2 EmptyDim 30 Juil 2023 - 17:37

Oyez, oyez,  braves gens.

Avant de reprendre notre évocation des dernier Valois, un intermède romanesque et audiovisuel vous attend.

En effet cette période troublée de la seconde moitié du XVI ème est le temps privilégié d'inspiration d'un certain Alexandre DUMAS (père) et a vu certaines adaptations sur grand et petit écrans. Des auteurs actuels comme Jean d'Aillon et avant lui Robert Merle ont aussi placés leurs romans historiques dans cette fascinante et tourbillonnante période.

Citons d'abord La reine Magot,
roman feuilleton d'Alexande DUMAS père paru à partir de 1844 et édité en 1845.
L'action du roman se déroule entre le mariage de Marguerite de Valois avec Henri de Navarre(futur Henri IV), en août 1572 et la mort de Charles IX de France en 1574.
Alexandre Dumas père met en scène les intrigues de cour, l'assassinat de l'amiral de Coligny, le massacre de la Saint-Barthélemy, l'idylle inventée entre la reine de Navarre et le comte de la Môle ainsi que la pratique de la torture judiciaire à la Renaissance. Catherine de Médicis y est une figure inquiétante, qui se sert de son astrologue et parfumeur florentin René Bianchi pour faire assassiner ses ennemis. Le roman met aussi en scène la conspiration visant à rendre la Navarre à son roi.



Deux adaptations au cinéma illustrent ce roman, réalisées à 40 ans d'intervalle avec deux actrices emblématiques pour incarner Marguerite de Valois, la reine Margot, Jeanne Moreau et Isabelle Adjani.

-La Reine Margot est un film français réalisé par Jean Dréville en 1954, sur un scénario d'Abel Gance, d’après le roman d'Alexandre Dumas père.
Dans la version intégrale présentée en salle à la sortie du film, une séquence a été censurée par la suite, tant au cinéma qu'à la télé ou en DVD. On y voyait Jeanne Moreau, intégralement nue et en couleurs. Lors de la diffusion TV du 24 décembre 1989, la séquence existe avec la doublure "corps" de Jeanne Moreau.
A noter le parfumeur et empoisonneur est joué par Louis de Funès.
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René Bianchi (Louis de Funès), parfumeur et empoisonneur




- La Reine Margot est un film français coécrit et réalisé par Patrice Chéreau, sorti en 1994.
Il s'agit de l'adaptation du célèbre roman éponyme d'Alexandre Dumas père, qui raconte la vie de Marguerite de Valois, dite « Margot », incarnée par Isabelle Adjani, de ses noces avec Henri de Navarre, futur Henri IV (Daniel Auteuil), en passant par le massacre de la Saint-Barthélemy. Jean-Hugues Anglade (Charles IX), Vincent Perez, Virna Lisi (Catherine de Médicis), Dominique Blanc, Pascal Gregory (futur Henri III), Miguel Bose (Duc de Guise) et Jean-Claude Brialy (Coligny) complètent la distribution.
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Les deux films évoquent le massacre de la Saint-Barthélémy :

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Toujours de Dumas, La dame de Monsoreau
La Dame de Monsoreau est un roman historique d'Alexandre Dumas père, publié en 1846, qui fait suite à La Reine Margot.

Contexte
L'action se passe entre février et septembre 1578, six ans après le massacre de la Saint-Barthélemy.
Le duc François d'Alençon, devenu duc d'Anjou depuis le couronnement de son frère Henri III, se réconcilie avec lui en 1577 mais se brouille de nouveau en février 1578. Les gentilshommes du duc, appelés les Angevins dans le roman, cherchent noise aux favoris du roi, les mignons, qui sont également menacés par les partisans du duc de Guise, chef de la faction catholique, dont Henri III tente de miner l'autorité en prenant lui-même la tête de la ligue.
Parmi les gentilshommes du duc d'Anjou figure Louis de Bussy d'Amboise, comte de Clermont, qui s'est précédemment illustré par sa sauvagerie lors du massacre de la Saint-Barthélemy et que le duc a nommé gouverneur du duché d'Anjou. Dumas a beaucoup idéalisé Bussy, ne retenant de ce personnage arrogant et brutal que sa bravoure et sa rage d'en découdre mais lui attribuant aussi une finesse, une bonne connaissance de la littérature ainsi qu'une grandeur d'âme sans pareille dans le royaume. C'est ainsi que réagit Diane de Méridor lorsque Bussy se présente à elle à la maison des Tournelles : « Bussy, le brave Bussy », « le plus noble et le plus loyal gentilhomme de France ».
Le 27 avril a lieu le duel des mignons qui se termine par la mort de trois d’entre eux, Caylus, Maugiron, Schomberg, dont le roi sera très affecté et que Dumas arrange à sa façon pour en faire l'avant-dernière scène du roman. Seul parmi leurs trois adversaires, Ribeirac mourra. Dumas fait coïncider les décès de Bussy d'Amboise et des mignons d'Henri III en les datant de juin 1578.

La Dame de Monsoreau (1971), série réalisée par Yannick Andréi, une Madeleine de Proust, un souvenir d'enfance
La Dame de Monsoreau est une série française en 7 épisodes de 55 minutes, créée par Claude Brulé d'après l'œuvre d'Alexandre Dumas, réalisée par Yannick Andréi (réalisateur de Blanc, Bleu, Rouge, série sur la révolution et les guerres de Vendée avec Bernard Giraudeau) et diffusée du 18 au 31 décembre 1971 sur la deuxième chaîne de l'ORTF.
Cette série, je l'ai vu gamin, elle est sortie l'année de ma naissance, mais a été rediffusé à de nombreuses reprises, souvenirs, souvenirs.

Nicolas Silberg (Bussy d'Amboise)et Karin Petersen (Diane de Méridor) font un beau couple adultérin, ils doivent déjouer les intrigues et manœuvres de François Maistre* (Monsoreau) ou de Michel Creton (Chicot, fou d'Henri III) sur fond de luttes politiques et de guerres de religion.
*François Maistre qui incarne le supérieur du commissaire Valentin (Jean Claude Bouillon), dans les premières saisons des Brigades du Tigre (complainte des Apaches chantée par Philippe Clay sur une réorchestration de claude Bolling: "M'sieur Clémenceau, vos flics sont devenus des cerveaux, Incognitos, ni grands, ni gros, ils ont laissé leurs vélos, leurs chevaux. Pendant c'temps-là dans les romans, certains nous racontent comment faire un casse tranquillement pour tuer le temps, J' voudrais les y voir, à notre place pour n'pas en prendre pour vingt ans").

Nicolas Silberg est Mesrine en 1983, film d'André Genovès et Karin Petersen, actrice incarnant Milady de Winter dans la double pochade et comédie de Christian Fechner, Les Quatre Charlots mousquetaire et A nous quatre cardinal, se suicide la même année, traumatisée par un viol subi à son domicile.

Marco Perrin est Henri IV et le futur réalisateur Gilles Béhat(Les longs manteaux, Rue Barbare, films portés par Bernard Giraudeau, Diamant 13), encore acteur dans les Rois maudits de 1972 (il est Chalres IV le Bel), est ici un mignon d'Henri III, d'Epernon.
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De beaux duels à l'épée rythment ce feuilleton à nouveau disponible en DVD (version restaurée en 2014, sinon accessible sur DAILYMOTION en plusieurs morceaux), qui est devenu cultissime en Russie où l'on adore Dumas et les récits de cape et d'épée.
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Une nouvelle version a été réalisée en 2009 pour la télévision avec Thomas Jouannet mais le charme n'est pas le même.


La guerre des trois Henri
Enfin, un téléfilm de 1978, disponible sur Youtube, illustre cette période troublée mais passionnante, La guerre des trois Henri.
La guerre des Trois Henri (1587-1589) est le huitième et dernier conflit des guerres de Religion. Il s'agit d'un conflit entre :
-Le roi Henri III de France;
-Le roi Henri de Navarre (futur roi Henri IV de France), chef des huguenots, soutenu par Élisabeth Ière d'Angleterre et les princes protestants du Saint Empire. Il est l'héritier légitime du trône de France étant donné que les Valois n’ont pas d’héritier ;
-Henri Ier, duc de Guise et de Lorraine, surnommé le balafré, comme son père, chef de la Ligue catholique, financé et soutenu par le roi d'Espagne Philippe II.

Cette guerre a inspiré l'auteur de romans historiques, Jean d'Aillon.

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Les trois Henri, Henri III de France, Henri de Navarre et Henri de Guise
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Les Grandes Conjurations: La Guerre des trois Henri.


Cette animation est présentée dans l’exposition « La Haine des clans, Guerres de Religion, 1559-1610 »au musée de l’Armée, Hôtel des Invalides(5 avril 2023 - 30 juillet 2023). Elle présente clairement les guerres de Religion (durée 14 minutes)

Prochain épisode, François II, Charles IX et Henri III (et leurs épouses) par Vertunni.
Ciao la compagnie, Phil


Dernière édition par PHILREPOUX le Jeu 3 Aoû 2023 - 14:35, édité 6 fois
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Légio.XXX

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MessageSujet: Re: *Vertunni. L'histoire de France en figurines.   *Vertunni. L'histoire de France en figurines. - Page 2 EmptyDim 30 Juil 2023 - 18:16

majesty2 clap
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mymysoldats




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MessageSujet: Re: *Vertunni. L'histoire de France en figurines.   *Vertunni. L'histoire de France en figurines. - Page 2 EmptyLun 31 Juil 2023 - 4:33

Excellente plongée dans l’histoire de France. cheers
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Youenn

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MessageSujet: Re: *Vertunni. L'histoire de France en figurines.   *Vertunni. L'histoire de France en figurines. - Page 2 EmptyLun 31 Juil 2023 - 14:46

Très intéressants les romans historiques de Jean d'Aillon.
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Mimileke

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MessageSujet: Re: *Vertunni. L'histoire de France en figurines.   *Vertunni. L'histoire de France en figurines. - Page 2 EmptyLun 31 Juil 2023 - 15:50

Montagnes de kudos pour les partages de Philrepoux ! En reparcourant l'ensemble j'ai vu de surcroît qu'il y avait une suite à Paris Police 1900 (même si ce n'est pas couvert par Vertunni) et hop, commande immédiate de Paris Police 1905 !
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PHILREPOUX

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MessageSujet: Re: *Vertunni. L'histoire de France en figurines.   *Vertunni. L'histoire de France en figurines. - Page 2 EmptyLun 31 Juil 2023 - 23:09

FRANCOIS II (1544-1559-1560)

François II est né le 19 janvier 1544 à Fontainebleau. Il est le fils de Henri II, roi de France et de Catherine de Médicis. En 1558, à l'âge de 14 ans, il  épouse Marie Stuart, reine d'Écosse, qui a  également 14 ans.
François II monte sur le trône de France en 1559, à l'âge de 15 ans, à la mort de son père. Cependant, en raison de son jeune âge, sa mère, Catherine de Médicis, assume la régence du royaume (un roi de France est pourtant majeur à 13 ans selon la tradition).
Au cours de son règne, François II  tente de restaurer l'autorité royale en France et de réprimer les protestants. Cela conduit finalement à l'escalade des conflits religieux, connue sous le nom de guerres de religion, du fait des grandes familles aristocratiques qui représentent ou incarnent chacun des deux partis, le clan des Montmorency-Coligny pour les protestants, le clan des Guise, seigneurs de Lorraine pour les catholiques.
En raison de sa santé fragile, François II décéde le 5 décembre 1560, à l'âge de 16 ans, après seulement un an et quatre mois sur le trône. Sa mort conduit à une période de confusion et agitation politique en France, alors que les différentes factions luttent pour le pouvoir.
François II estenterré à la basilique Saint-Denis, aux côtés de son père, Henri II.
Sa veuve, Marie Stuart, a ensuite épousé Lord Darnley, avec qui elle a eu un fils, plus tard connu sous le nom de Jacques Ier d'Angleterre.

Les portraits d'époque comme source, dont beaucoup de dessin ou tableau de Clouet.
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VERTUNNI réprésente toujours François II en habit de cour rose, coiffé d'une toque
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MARIE (ou MARY) STUART (1542-1587)

Mary Stuart, également connue sous le nom de Marie Queen of Scots, était une reine écossaise qui a gouverné l'Écosse pendant une courte période de 1560 à 1567. Elle est née le 8 décembre 1542 au palais de Linlithgow en Écosse et était la fille de James V d'Écosse et de Marie de Guise.
Après la mort de son père six jours après sa naissance, Mary est devenue reine à l'âge de six jours seulement. Son règne a été marqué par des luttes de pouvoir entre les différents groupes de la noblesse écossaise et des conflits religieux entre les catholiques et les protestants.

En 1558, Marie s'est mariée au dauphin de France, devenu le roi de France François II après le décès accidentel d’Henri II,, mais son mari meurt seulement un an plus tard, en 1560.
Marie retourne alors en Écosse, où elle épouse son cousin, Lord Darnley. Leur mariage est difficile et tumultueux et contribue à la chute de Marie. En 1567, Darnley est assassiné et Marie est contrainte de renoncer à la couronne en faveur de son fils, James VI d'Écosse (futur Jacques Ier d'Angleterre, enfant « adopté » par Elisabeth Ière d’Angleterre, la « Reine vierge », n’ayant pas de descendance, l’institue comme héritier du trône d’Angleterre).

Marie fuit alors en Angleterre, où elle est détenue par la reine Elizabeth Ière, sa cousine, pendant près de 19 ans. Elle est accusée d'avoir comploté contre la vie d'Elizabeth en relation  notamment avec l’Espagne de Philippe II, et est finalement condamnée à mort. Elle a été décapitée le 8 février 1587 au château de Fotheringhay en Angleterre (le bourreau s’y est repris à deux fois, ayant raté son premier coup).

Marie Stuart devient, après sa mort, une figure emblématique de l'histoire écossaise et de la lutte pour le pouvoir en Grande-Bretagne. Elle a inspiré de nombreux artistes, écrivains et cinéastes à travers les siècles, et elle reste une figure fascinante et controversée de l'histoire européenne.

DES VARIANTES VERTUNNI (photos du net), couleurs de la robe,versions bleues, version repeinte  et une rare version brune.
Beaucoup s'accorde à penser que cette figurine représente Marie Stuart, en tant que reine d’Écosse.

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VERTUNNI, MARIE STUART, Reine de France, un autre modèle avec jupon aux fleurs de lys.
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Le couple royal reconstitué par mes soins, François II et Marie Stuart

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CHARLES IX (1550-1560-1574)

Charles IX est roi de France de 1560 à 1574. Il est né le 27 juin 1550 à Paris et est le cinquième enfant et le troisième fils du roi Henri II et de Catherine de Médicis. Il succède à son frère aîné, François II, mort prématurément à l'âge de 16 ans.

Un prince de France
Né Charles-Maximilien de France, il est d'abord titré duc d'Angoulême, puis titré duc d'Orléans (1550 à 1560), après la mort de son frère Louis. Baptisé dans la religion catholique , il a pour parrains le roi Henri II de Navarre et Maximilien II, empereur du Saint-Empire romain germanique, et pour marraine la duchesse de Ferrare, Renée de France (fille du roi de France Louis XII et d'Anne de Bretagne), sa grand-tante.

Un règne sous la menace permanente des guerres de religion

Pendant le règne de Charles IX, la France est très profondément secouée par des conflits religieux, connus sous le nom de guerres de religion, entre les catholiques et les protestants (appelés papistes et huguenots en France).

Le colloque de Poissy

Le colloque de Poissy était un événement historique qui s'est déroulé en France du 9 au 13 septembre 1561. Il s'agit d'un débat théologique organisé dans le but d'essayer de résoudre les conflits religieux entre catholiques et protestants.
Le colloque est organisé par Catherine de Médicis, la mère du roi Charles IX, dans le but de rétablir l'unité religieuse et de préserver la paix dans le pays. Catherine de Médicis était préoccupée par les tensions religieuses croissantes en France et espérait que le colloque permettrait de trouver un terrain d'entente entre les deux camps.
Le principal objectif du colloque est de discuter des différences théologiques et doctrinales entre les catholiques et les protestants. Parmi les intervenants figuraient des théologiens catholiques et protestants renommés, tels que Théodore de Bèze, François Hotman et Antoine de La Roche-Chandieu.Les débats abordent un large éventail de sujets, notamment la doctrine de l'eucharistie, la prédestination, la sainteté des sacrements et l'autorité de l'Église. Ces discussions sont souvent passionnées et parfois animées, reflétant les divergences profondes entre les deux camps.
Malheureusement, le colloque n'a pas réussi à atteindre son objectif de réconciliation. Les débats sont souvent houleux et les participants sont souvent plus intéressés à défendre leur propre position qu'à trouver un compromis.Cependant, le colloque de Poissy a eu un impact important sur l'histoire religieuse de la France. Il a créé un précédent pour les discussions théologiques futures entre catholiques et protestants et a jeté les bases du futur édit de pacification de Saint-Germain-en-Laye en 1570.

La spirale des violences et guerres de religion :  de Wassy à la Saint-Barthélémy (1562-1572)

Le massacre de Wassy en 1562 est un événement tragique qui marque le début des guerres de religion. Cette tragédie a eu lieu dans la petite ville de Wassy, située en actuelle  Champagne-Ardenne.Le 1er mars 1562, des protestants sont réuni dans le village de Wassy pour célébrer un culte religieux clandestin dans une grange transformée en temple. La cérémonie est interrompue par François de Guise, chef des catholiques et fidèle serviteur du roi Charles IX. Le duc de Guise voit cette réunion protestante comme une menace contre l'Église catholique, il  ordonne à ses hommes de massacrer les fidèles protestants présents dans le lieu. Plusieurs dizaines de personnes sont tuées dans cette attaque. Les corps des victimes jonchent le sol du lieu de culte, témoignant de l'horreur de la scène.
Ce massacre déclenche une vague de révoltes protestantes à travers la France et marque le début d'une longue période de guerres sanglantes entre les deux camps rivaux. Le massacre de Wassy est donc un symbole tragique des divisions religieuses et politiques de la France du XVIe siècle. Il est aussi le signe annonciateur de plusieurs décennies de conflits meurtriers qui marqueront profondément l'histoire du pays.

La paix d’Amboise (1563)

La paix d'Amboise est un traité signé le 19 mars 1563 à Amboise, en France, entre le roi Charles IX et les chefs huguenots, représentés par Louis de Condé. Cette paix met fin à la première guerre de religion qui a dévasté le pays pendant trois ans.
La guerre de religion en France a éclaté en 1562, opposant les protestants et les catholiques. Ce conflit a été particulièrement violent, avec des massacres et des destructions dans tout le pays.La paix d'Amboise est un tournant important dans le conflit, car elle prévoit la liberté de culte pour les protestants. Les termes de l'accord stipulent que les protestants sont autorisés à pratiquer leur religion dans les villes où elle a été établie avant le 1er mars 1562, ainsi que dans les autres villes jusqu'à ce que la question religieuse soit résolue par une assemblée générale ou une future paix. De plus, les protestants obtiennent le droit de tenir des synodes dans leurs régions pour organiser leur Église et régler leurs affaires religieuses. Cependant, le traité exclut les territoires appartenant à la couronne, c'est-à-dire Paris et les environs, où le catholicisme reste la seule religion autorisée.
La paix d'Amboise marque également la fin de l'influence du prince de Condé, qui est l'un des chefs militaires des protestants (un nouveau chef militaire émerge, Gaspard de Coligny), et la montée en puissance de Catherine de Médicis, mère du roi Charles IX. Elle joue un rôle crucial dans la négociation de cette paix.
La première guerre de religion éclate donc en 1562 et est marquée par des combats violents à travers le pays. Les deux partis commettent des atrocités et des massacres, ce qui a exacerbe les tensions. La deuxième guerre a eu lieu en 1567, suivie de la troisième guerre en 1568.

La paix de Saint Germain (1570)

La Paix de Saint-Germain-en-Laye, signée le 8 août 1570, est un accord de paix qui met fin à la troisième guerre de religion qui a éclaté en 1568.La paix est négociée entre le roi Charles IX, et les représentants des protestants ou huguenots, mené par Gaspard de Coligny. Cette trêve met fin à une décennie de violences et d'instabilité en France, marquée par des massacres, des soulèvements et des batailles sanglantes.
L'accord prévoit une série de concessions mutuelles entre les deux camps. Les Huguenots obtiennent le droit de pratiquer leur religion en privé et en public dans certaines villes et régions désignées. Ils reçoivent également des garanties de sécurité et de liberté de conscience. En retour, ils sont tenus de renoncer à leurs aspirations politiques et territoriales. Cependant, la paix est loin d'être parfaite et durable. Des incidents violents continuent d'éclater sporadiquement dans les années qui suivent. En outre, la paix de Saint-Germain-en-Laye est un accord temporaire qui ne résout pas véritablement et définitivement les différends religieux.

La Saint-Barthélémy

Les tensions repartent en 1572, Charles IX  ordonne le massacre de la Saint-Barthélemy, au cours duquel des milliers de huguenots sont tués à Paris et dans d'autres villes de France. Les guerres de religion se poursuivent pendant plusieurs décennies, avec des périodes de paix relative entre les conflits. Les deux parties ont bénéficié du soutien de puissances étrangères, notamment l'Angleterre et l'Espagne.
Outre les troubles religieux, le règne de Charles IX a également est marqué par des conflits militaires avec l'Espagne et l'Angleterre. Il a également poursuivi une politique de réformes économiques, notamment en favorisant le développement du commerce, de l'agriculture et de l'industrie.

Le muguet du 1er mai

En 1561, Charles IX décide d'offrir le 1er mai un brin de muguet comme porte-bonheur aux dames de la cour, et demande que cela soit répété les années suivantes. Cette coutume, dont les origines remontent aux symboliques celte et romaine du retour du printemps, liées à cette fleur, est d'abord limitée à l'aristocratie et ne se popularise qu'à la fin du XIXe siècle.
Cette anecdote est citée dans le roman de Jean Teulé, récemment disparu, Charly 9 (paru en 2011). Teulé fait un portrait au vitriol ,dans ce roman historique, du roi Charles IX, un souverain très  « fin de race » des Valois, un peu taré, traumatisé par la Saint-Barthélémy et les fureurs de la guerre civile et religieuse, sous l’influence de sa maman qui a toujours le dernier mot (un poncif historique). Culpabilisant et somatisant après le massacre de la Saint-Barthélemy qu’il a ordonné, Charly 9 souffre d’hallucinations auditives puis visuelles (notamment visions tâches ou de flaques de sang) jusqu’à être atteint d’hématidrose (appelée aussi "sueur de sang", c’est une maladie très rare dont les symptômes cliniques sont la sécrétion de sang ou d'un liquide rougeâtre par les glandes sudoripares. Elle serait favorisée par l'anxiété et le stress). Le roman de Teulé a été adapté en BD en 2013, les deux sont très grinçants et caustiques, mais à lire à tous prix.

Un roi malade et même mourant

La santé physique de Charles IX  a toujours été fragile. Il s'attache le service de médecins, dont François Pidoux. Après la Saint Barthélémy, le roi décline physiquement peu à peu.
Début 1574, à deux reprises, un complot (la Conjuration des Malcontents) fomenté contre lui et sa mère pour faire monter son frère cadet François, duc d'Alençon sur le trône est déjoué par Catherine de Médicis ; ces tensions finissent d'affaiblir le roi qui se réfugie au château de Vincennes, où il s'alite.
La fièvre ne le quitte plus, sa respiration devient difficile. Charles IX meurt après une longue agonie et une véritable décrépitude physique, suant du sang, probablement d'une forme particulière de tuberculose, le dimanche 30 mai 1574, jour de la Pentecôte, aux environs 3 heures de l'après midi, un mois avant son 24e anniversaire et après 13 ans de règne.
Dès le lendemain, à la suite de rumeurs d'empoisonnement, Ambroise Paré procède à une autopsie et confirme que le roi est mort d'une pleurésie(inflammation de la plèvre)  faisant suite à une pneumonie tuberculeuse.
Charles IX est inhumé à Saint-Denis. Six ans avant, Catherine de Médicis y a lancé la construction d'un mausolée pour les Valois (triste destinée pour cette dynastie en bout de course). Son frère cadet, Henri III, devenu entre temps Roi de Pologne grâce à sa chère mère, lui succède sur le trône, abandonnant très rapidement ses sujets polonais.

Portraits de Charles IX, pour l'essentiel de Clouet, c'est d'ailleurs le portrait en pied du roi par Clouet qui sert d'inspiration à VERTUNNI.
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ELISABETH D'HABSBOURG (1554-1592)

Élisabeth d'Autriche, également connue sous le nom d'Élisabeth de Habsbourg, est née le 9 juillet 1554 à Vienne, en Autriche. Elle est membre de la branche autrichienne de la Maison de Habsbourg, l'une des familles royales les plus puissantes d'Europe à l'époque.

Une princesse autrichienne

Elle est la fille de l'empereur Maximilien II et de Marie d'Autriche, infante d'Espagne et nièce du roi Philippe II d'Espagne, fils de Charles Quint. Durant son règne, elle donne naissance à Marie-Élisabeth. Après la mort du roi, elle retourne vivre en Autriche où elle meurt à 37 ans. Elle vit trois ans et demi à la cour de France dominée par la reine-mère Catherine de Médicis, dans un pays divisé par les Guerres de religion. Mariée à un homme dont elle ne parle pas la langue (une de ses dames de compagnie,la comtesse d'Arenberg. jouant en permanence les interprète).
Un mariage politique avec Charles IX
Dans le contexte qu'est celui des guerres de religion, la couronne française a besoin d'un mariage catholique qui renforçât sa catholicité et qui cimentât face à l'Espagne et à l'Angleterre son alliance avec l'Empire.
À l'origine, Catherine de Médicis, mère de Charles IX souhaite unir son fils à Anne, la sœur aînée d'Élisabeth, mais cette dernière est finalement attribuée à son oncle le roi Philippe II d'Espagne. Élisabeth épousera donc Charles de quatre ans son aîné. Elle a seize ans, il en a vingt. Le mariage doit être célébré à Mézières, ville de Champagne située à la frontière avec les Pays-Bas Espagnols. En 1570, Élisabeth épouse donc Charles IX, roi de France, ce mariage est restera avant tou politique. Les festivités durent plusieurs jours.
Le 25 mars 1571, elle est sacrée à Saint-Denis dans la tradition des sacres des reines de France. Sa Joyeuse entrée (cérémonie solennelle tenue lors de la première visite d'un monarque régnant, prince, duc ou gouverneur dans une ville, au cours de laquelle les privilèges de la ville sont confirmés ou octroyés) à Paris, le 29 mars 1571, est grandiose et reste dans les annales.

Une princesse à la cour de France

En tant que reine de France, Élisabeth est confrontée à de nombreux défis. Elle est confrontée régulièrement aux factions catholiques et protestantes qui se disputent le pouvoir en France. Elle est  le témoin des tensions croissantes entre ces deux groupes, qui culminent plus tard dans les guerres de religion. Elle s'en tient à sa fonction de souveraine et d'épouse royale, ne favorisant aucun parti et ne jouant aucun rôle politique. Néanmoins, toute sa vie Élisabeth reste une fervente catholique.
Durant son court règne, Élisabeth laisse de bons souvenirs à la cour, par sa douceur, sa beauté et sa bonté. Très réservée, elle parle comme la plupart des membres de la Maison de Habsbourg l'allemand, l'espagnol, le latin et l'italien, mais pas le français. Ainsi ne peut-elle communiquer que grâce à une de ses dames de compagnie qui lui sert de traductrice, la comtesse d'Arenberg. Elle écrivait des poésies religieuses et les mémoires sur l'histoire de son époque. Ses vertus sont édifiantes : Brantôme fait son éloge, qualifiant Élisabeth d'« une des meilleures, des plus douces, des plus sages et des plus vertueuses Reines qui régnât depuis le règne de tous les Rois ». Charles IX lui-même, vante ses qualités : « la femme la plus sage et vertueuse, non pas de France et d'Europe mais du monde entier. ».

Portrait du couple royal par Clouet dans le Livre d'Heures de Catherine de Médicis
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Marie-Élisabeth, fille unique du couple royal

En 1572, Élisabeth met au monde à 18 ans une fille, Marie-Élisabeth de France (27 octobre 1572 - 2 avril 1578). Après la naissance de leur fille, le roi s'éloigne, préférant la chasse et laissant sa mère Catherine de Médicis s'occuper de la politique. Malgré cela, lorsque le roi tombe malade, la reine reste près de lui, priant et pleurant. Son époux Charles IX est un homme psychologiquement fragile qui poursuit la liaison qu'il entretenait avant son mariage avec Marie Touchet dont il a un fils Charles de Valois-Auvergne, duc d'Angoulême en 1573.

Marie-Élisabeth (1572-1578), portrait de Clouet
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Marie-Élisabeth (1572-1578), leur fille unique, a un destin tragique, à moins de 2 ans, la jeune princesse, fille unique va  perdre son père (1574), et sa mère, qui retourne à Vienne en 1575 sans avoir pu l'emmener. Marie-Élisabeth grandit au château d'Amboise, loin de Paris et des guerres de religion qui ravagent le royaume à la même période. Malade et de santé fragile, elle est néanmoins ramenée dans la capitale où elle meurt en 1578 à l'âge de 5 ans. La petite princesse presque orpheline est  très pleurée et regrettée à la cour du fait de sa gentillesse, de sa grâce et de sa douceur. Elle est inhumée dans un caveau de la nécropole royale de la basilique Saint-Denis, aux côtés de son père.

Une vie quasi-recluse à partir de 1572

Le règne de Charles IX reste marqué par le massacre de la Saint-Barthélemy (1572). Ce massacre marque les esprits de toutes confessions. Élisabeth s’isole et vit d’avantage recluse à la cour à partir de ce moment.Après la mort de Charles IX en 1574, Élisabeth désire retourner dans son pays natal, devant abandonner sa fille, seule descendance du couple royal, considérée comme fille de France. Elles ne se revoient plus jamais, sa fille mourant de maladie deux ans plus tard à l’âge de cinq ans.

Retour à  Vienne

En 1575, Élisabeth quitte donc la France pour retourner en Autriche prenant ainsi ses distances par rapport à la politique française. Elle s'installe de nouveau à Vienne, où elle entretient une correspondance avec sa belle-sœur, Marguerite de Navarre. Elle se consacre  à la gestion de ses propriétés. Et surtout elle soutient également des initiatives philanthropiques et se consacre à la prière et à la charité.
Élisabeth d'Autriche meurt le 22 janvier 1592, à l'âge de 37 ans, à Vienne, en Autriche. Elle est enterrée selon sa volonté dans le plus grand dénuement dans le couvent des Clarisses, puis quelques années après son corps est finalement transfér dans la crypte du couvent des Capucins de Vienne aux côtés d'autres membres de la famille impériale.

Au cours de sa vie, Élisabeth est une figure un peu en retrait dans l'histoire de la France et de l'Autriche, en tant que reine et princesse. Elle a dû naviguer dans un contexte politique tumultueux et a fait preuve de force et de courage face aux défis auxquels elle a été confrontée. Sa vie  reste marquée par sa dévotion à sa famille, par sa piété, sa simplicité et son soutien aux causes charitables.

Portraits d'Elisabeth d'Habsbourg par Clouet
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Elisabeth d'Habsbourg par Gustave VERTUNNI
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MARIE TOUCHET (1549-1638)


Marie Touchet, née en 1549 à Orléans, est une femme politique et courtisane française du XVIe siècle. Elle est connue pour être la maîtresse du roi Charles IX de France.
Marie Touchet est la fille de Jean Touchet, sieur de Beauvais et du Quillard, conseiller du roi, lieutenant huguenot du bailliage d'Orléans, et de Marie Mathy, fille d'Orable Mathy, médecin du roi d'origine flamande.

Marie Touchet naît dans une famille de petite noblesse. Peu de détails sont connus sur sa jeunesse, mais il est dit qu'elle était très belle et intelligente. Elle est introduite à la Cour à un jeune âge et commence à fréquenter les cercles intellectuels parisiens.

La rencontre avec Charles IX

Les versions divergent quant aux circonstances exactes de cette rencontre. À 16 ans, elle aurait, selon certains historiens, rencontré et aimé à Orléans, le jeune roi de France Charles IX, 15 ans, lors de son périple dans le royaume aux côtés de sa mère Catherine de Médicis et du chancelier de l'Hôpital (1565).
Selon l'historien Émile Gaboriau, « c'est à Blois, au retour d'une chasse, que le roi qui n'avait que dix-huit ou dix neuf ans, aperçut cette charmante fille. »
En 1566, Marie Touchet devient la maîtresse de Charles IX, qui est alors âgé de 16 ans.

Poète, Charles IX lui compose des vers:
Toucher, aimer, c'est ma devise,
De celles-là que plus je prise,
Bien qu'un regard d'elle à mon cœur,
Darde plus de traits et de flamme,
Que tous l'Achérot vainqueur,
N'en feroit onc appointer dans mon âme

Lorsqu'elle append les projets de mariage entre le Roi et l'archiduchesse Élisabeth d'Autriche en 1570, Marie Touchet demande à se faire apporter le portrait de la future reine, avant de déclarer pleine d'assurance : « L'Allemande ne me fait pas peur ». « Inférant par là », ajoute Brantôme, « qu'elle présumait tant de soi et de sa beauté, que le roi ne saurait s'en passer. »

Marie Touchet, qui est huguenote, encourage à partir de 1570, son amant à se rapprocher de l’amiral Coligny, qui est finalement tué au cours de la Saint-Barthélemy.
Leur liaison dure plusieurs années et elle donne naissance à un premier enfant qui meurt en bas âge en 1572 puis à un fils illégitime, Charles de Valois-Auvergne, en 1573. Le roi reconnaît l'enfant et lui octroie le titre de comte d'Auvergne. Marie Touchet bénéficie de la faveur royale pendant le règne de Charles IX et continue d'être une figure influente à la Cour après sa mort en 1574. Elle entretient également des relations avec plusieurs autres hommes politiques importants de l'époque, tels que le Duc de Guise et le Duc d'Alençon. Bien qu'elle n'ait jamais été mariée à Charles IX, Marie Touchet est très proche de lui et est traitée comme une reine de facto à la cour. Elle  reçoit de nombreux cadeaux de la part du roi.


Lorsque le frère de Charles IX, Henri III, devient roi en 1574, Marie Touchet perd un peu de son influence à la Cour. Son fils, Charles de Valois-Auvergne, continue cependant de bénéficier de privilèges et de titres.
En 1577, Marie Touchet épouse François de Balzac d'Entragues, un noble de province. Le couple a plusieurs enfants ensemble, dont Henriette d'Entragues, qui devient elle aussi une célèbre courtisane en devenant la maîtresse d’Henri IV. Malgré son mariage, Marie Touchet continue d'avoir des relations extraconjugales et de jouer un rôle politique.
Marie Touchet meurt en 1638, à l'âge de 89 ans. Sa liaison avec Charles IX et son fils illégitime, ainsi que son influence politique à la Cour, ont contribué à sa renommée historique.

La vie de Marie Touchet est souvent présentée comme un exemple de la capacité des femmes de l'époque à manœuvrer dans les cercles politiques et à exercer une certaine forme de pouvoir, en utilisant leur beauté et leur charme pour influencer les hommes de pouvoir.

Marie Touchet, je charme tout

Alexandre Dumas évoque Marie Touchet dans le chapitre XXXVI, intitulé Anagramme, de son roman La Reine Margot, publié en 1845.
Ce chapitre décrit une visite nocturne, au cours de l'année 1573, du roi de France Charles IX et d'Henri de Navarre, futur Henri IV, au domicile parisien de Marie Touchet, où celle-ci veille son nouveau-né, le futur Charles d'Angoulême. Cette scène intimiste au cours de laquelle Charles IX évoque son dégoût de la fonction royale, alors qu'Henri de Navarre compose la célèbre anagramme Je charme tout, a été reprise dans le film La reine Margot de Patrice Chéreau, sorti en salles en 1994.


Alexandre Dumas
La Reine Margot
(extrait)

Le paradis du roi Charles IX

Marie Touchet
Charles a tiré une clef de sa poche, a ouvert la porte ; puis ayant fait passer Henri il a refermé la porte derrière lui.
Le roi de Navarre a regardé Charles avec étonnement. Sa voix, son visage avaient pris une expression de douceur qui était si loin d e son caractère habituel.
– Henriot, lui a dit le roi, je t’ai dit que lorsque je sortais du Louvre, je sortais de l’enfer. Quand j’entre ici, j’entre dans le paradis.
– Sire, a dit Henri, et quel est l’ange qui garde l’entrée de votre Eden, Sire ?
– Tu vas voir.
Et faisant signe à Henri de le suivre sans bruit, il a poussé une première porte, puis une seconde, et s’est arrêté sur le seuil. « Regarde », a-t-il dit. Henri s’est approché et son regard a demeuré fixé sur un des plus charmants tableaux qu’il ait vus. C’était une femme de dix-huit à dix-neuf ans à peu près, dormant la tête posée sur le pied du lit d’un enfant endormi dont elle tenait entre ses deux mains les petits pieds rapprochés de ses lèvres, tandis que ses longs cheveux ondoyaient, épandus comme un flot d’or. On dirait un tableau de la Vierge et l’enfant Jésus.
– Oh ! Sire, a dit le roi de Navarre, quelle est cette charmante créature ?
– L’ange de mon paradis, Henriot. Elle m’a aimé avant de savoir que j’étais roi.
Le roi s’est approché tout doucement, et sur la joue de la jeune femme, il a posé un baiser aussi léger que celui d’une abeille sur un lis. Et cependant la jeune femme s’est réveillée.
– Charles ! a-t-elle murmuré en ouvrant les yeux.
– Tu vois, a dit le roi, elle m’appelle Charles. La reine dit Sire.
– Oh ! s’écria la jeune femme, vous n’êtes pas seul, mon roi.

Charles IX
– Non, ma bonne Marie. J’ai voulu t’amener un autre roi plus heureux que moi, car il n’a pas de couronne ; plus malheureux que moi, car il n’a pas une Marie Touchet. Dieu fait une compensation à tout.
Les deux hommes sont passés dans la salle à manger, tandis que la mère, couvrait d’une chaude étoffe le petit Charles, qui, grâce à son bon sommeil d’enfant, ne s’était pas réveillé. Marie est venue les rejoindre.
– Il n’y a que deux couverts, a dit le roi.
– Permettez, a dit Marie, que je serve Vos Majestés.
Elle a apporté un couvert, s’est assise entre les deux rois et les a servis.
– N’est-ce pas, Henriot, que c’est bon, a dit Charles, d’avoir un endroit au monde dans lequel on ose boire et manger sans avoir besoin que personne fasse avant vous l’essai de vos vins et de vos viandes ?
– Sire, a dit Henri en souriant, croyez que j’apprécie votre bonheur plus que personne.
Le souper s’est achevé ; deux heures ont sonné à Notre-Dame. Le roi était heureux et souriant comme on ne le voyait jamais au Louvre. Les heures qu’il passait dans cette petite maison étaient ses heures de soleil.
« Au revoir, mes anges », a-t-il dit. Et il est sorti. Henri l’a suivi tout pensif.


Portraits et gravures d'époque de Marie Touchet

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Marie TOUCHET par Gustave VERTUNNI, DEUX VERSIONS ET DES VARIANTES DE COULEURS
Une version première et la seconde version
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C'est tout pour aujourd’hui (mais il y a déjà de quoi faire), la suite bientôt, Henri III, son épouse Louise de Lorraine et les mignons (pas les Minions, Kevin, les Mignons du Roi, D'Epernon, Joyeuse, Saint -Mégrin, etc). hein hein
cheers
Ciao, la compagnie, Phil
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MessageSujet: Re: *Vertunni. L'histoire de France en figurines.   *Vertunni. L'histoire de France en figurines. - Page 2 EmptyJeu 3 Aoû 2023 - 20:31

AVANT LE DERNIER VALOIS (HENRI III), DEUX PERSONNALITÉS MARQUANTES DE CETTE PÉRIODE AGITÉE : L'AMIRAL GASPARD DE COLIGNY ET LE DUC HENRI (DIT LE BALAFRE) DE GUISE, TOUS DEUX MORTS ASSASSINES

Les Chatillon -Coligny et les Guise sont deux familles, deux clans, deux fratries qui s'affrontent politiquement et religieusement dans la seconde moitié du XVIème siècle, à leur tête, deux hommes, deux meneurs, deux chefs charismatiques et doués, rivaux que tout oppose, Gaspard de Coligny, l’amiral pour le camp  protestant, Henri de Guise, le Balafré (blessé à la joue gauche, comme son père, on le surnomme ainsi), catholique intransigeant qui prend la tête de la puissante Ligue catholique.
Ces deux hommes que tout oppose, ont une fin brutale, tous deux assassinés, Coligny, victime symbolique de la Saint-Barthélémy, Guise, suspect de vouloir renverser le roi Henri III, assassiné à Blois dans les appartements royaux ("Il est plus grand mort que vivant" aurait dit Henri III).


GASPARD DE COLIGNY (1519-1572)
Gaspard de Coligny, également connu sous le nom de Gaspard II de Coligny, est né le 16 février 1519 à Châtillon-sur-Loing, en France. Il était un noble français et un chef militaire influent pendant les guerres de religion en France.
Coligny est issu d'une famille noble et puissante. Son père, Gaspard Ier de Coligny, était amiral de France et gouverneur de Paris. Coligny suit  les traces de son père et rejoint l'armée française à un jeune âge. Il fait rapidement ses preuves en tant qu’officier aguerri et compétent sur le champ de bataille.
En 1543, Coligny épouse Charlotte de Laval en première noce, une noble de la cour. Le couple a plusieurs enfants, dont deux fils qui deviennent également des figures importantes pendant les guerres de religion.
Au cours des années 1550, Coligny développe une réputation de chef militaire respecté et fiable. Il prend part à plusieurs campagnes militaires en Italie et en Flandre, marquant des victoires importantes pour la France. Pendant cette période, il est évident que Coligny est également un homme politique avisé et influent.
Le tournant majeur de la carrière de Coligny se produit lorsqu'il se convertit au protestantisme en 1557. Il devient l'un des principaux défenseurs de la cause protestante en France et travaille activement en faveur de la liberté religieuse et de la protection des droits des protestants. Ses frères, Odet, cardinal, et Francois de Coligny se convertissent aussi au protestantisme, ils incarnent ainsi la dimension politico-religieuse du clan réformé dont ils vont devenir les symboles et les dirigeants.

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Gaspard de Coligny devient la principale tête dirigeante du parti protestant, avec Louis, Prince de Condé, et joue un rôle majeur dans les événements qui conduisent au déclenchement des guerres de religion en France à partir de 1562, malgré des tentatives infructueuse de paix. Il organise et structure une rébellion armée protestante (un parti militaire protestant qui s'appuie en partie sur la noblesse huguenote et sur le mercenariat recruté dans les régions protestantes du Saint-Empire) contre le pouvoir catholique et parvient à obtenir, à chaque période de paix, des concessions importantes pour les protestants, notamment la liberté de culte.
Cependant, la paix est toujours de courte durée. Les tensions religieuses en France continuent de s'aggraver, et Coligny devient la cible de plusieurs complots et tentatives d'assassinat de la part de la faction catholique (en particulier de la part du clan des Guise, qui reste persuadé, à tort, du fait d'aveux extorqués, que Coligny est responsable de l’assassinat de François de Guise par Poltrot de Méré en 1563). Malgré cela, Coligny continue de lutter pour les droits des protestants et essaye de maintenir une paix fragile entre les deux camps.

Assassinat de François de Guise par Poltrot de Méré en 1563 dans les environs d'Orléans
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Portrait de François de Guise, père d'Henri de Guise
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Execution de Poltrot de Méré après sa condamnation à mort
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Remarié en seconde noce en 1571, sa seconde épouse doit lui donner un enfant pour la fin d'année 1572, début d'année 1573, ce sera une fille, posthume. En effet, en 1572, Coligny, victime d'une tentative d'assassinat le 22 août 1572 qui le blesse au bras et la main, est finalement assassiné lors de la tristement célèbre nuit de la Saint-Barthélemy, un massacre de grande envergure contre les protestants à Paris, puis dans tout le reste du royaume. Sa mort est un événement majeur qui déclenche une nouvelle vague de violences et de guerres de religion en France.

Gravure représentant l'attentat raté du 22 août  puis la mort de Gaspard de Coligny

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LITHOGRAPHIE POUR UN CHOCOLAT
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La mort de Coligny marque en apparence la fin d'une époque et la fin de l'espoir d'une réconciliation entre les catholiques et les protestants en France. La famille de Coligny, avec les enfants, poursuit la lutte pour le protestantisme et pour la liberté de culte, aux côtés d’Henri de Navarre qui devient Henri IV et qui malgré sa conversion au catholicisme, après avoir mis fin aux guerres de religion, ouvre la voie à un compromis, qui n’est pas vraiment un Édit de Tolérance, l’Édit de Nantes de 1598, ne faisant qu’entériner la division religieuse installée dans le royaume.  Son héritage en tant que défenseur de la liberté religieuse et de la tolérance reste une influence majeure dans l'histoire de la France et des guerres de religion.

En 1889, un monument est érigé à Paris en mémoire de Gaspard de Coligny, œuvre de Gustave Crauk, érigé rue de Rivoli, au chevet du temple protestant de l'Oratoire du Louvre, ancienne église catholique romaine mise à la disposition du culte réformé en 1811 par Napoléon Ier. la statue de ce monument a sans doute été la principale source d'inspiration de figurine créée par Gustave VERTUNNI (habit de cour, cape courte, toque et bottes hautes).


TABLEAUX ET DESSINS DE CLOUET EN GRANDE MAJORITÉ
GRAVURE DE LA SECONDE MOITIE DU XVIème SIÈCLE REPRÉSENTANT LES FRÈRES COLIGNY

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LES TROIS FRÈRES COLIGNY, GASPARD, L'AMIRAL, FRANCOIS ET ODET (CARDINAL QUI DEFROQUE EN SE CONVERTISSANT AU PROTESTANTISME)
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ODET DE COLIGNY EN CARDINAL, PAR CLOUET

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FRANCOIS DE COLIGNY, SEIGNEUR D'ANDELOT, PAR CLOUET
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GASPARD DE COLIGNY PAR VERTUNNI, IL Y A DES VARIANTES DE COULEURS ET PARFOIS DE FORMES (IDENTIFICATION DIFFICILE ENTRE GASPARD ET ODET, TOQUE A PLUMET, SANS, CAPE COURTE DIFFERENTE, BOTTES HAUTES OU PAS)
Gaspard de Coligny est en habit de cour, coiffé d'une toque, il porte une cape à manche et l'épée, il est chaussée de bottes hautes qui couvrent presque ses chausses (pale jeu de la peinture) ou chausses apparentes.
Le visuel est celui inspiré d'une gravure colorée et de la statue de 1889 qui est Rue de Rivoli à Paris.
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ODET DE COLIGNY PAR VERTUNNI

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GASPARD DE COLIGNY ET ANTOINE DE BOURBON PAR VERTUNNI

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HENRI DE LORRAINE, DUC DE GUISE (1550-1588)
Henri de Guise, également connu sous le nom de Henri Ier de Lorraine, est un noble français né le 31 décembre 1550 à Bar-le-Duc, en Lorraine. Il est le deuxième fils de François de Lorraine, duc de Guise, et de sa femme Anne d'Este.

Henri de Guise est un membre de la puissante famille de Lorraine, connue pour son influence politique et militaire en France. En tant que prince catholique fervent, il  devient une figure clé de la Ligue catholique, un mouvement politique et religieux opposé au protestantisme et à la politique du roi de France, Henri III.
Dès son plus jeune âge, Henri de Guise a été élevé dans les valeurs chevaleresques de sa famille. Il a été initié aux arts militaires dès son plus jeune âge, apprenant l'art de la guerre, la tactique militaire et l'équitation. Il est rapidement devenu un excellent cavalier et un combattant redoutable.

À l'âge de 18 ans, Henri de Guise prend la tête de l'armée familiale et participe à plusieurs campagnes militaires en France et à l'étranger. Il s'illustre notammentors des guerres de religion, qui ravagent le pays.

Henri de Guise est surtout célèbre pour sa participation active dans les conflits religieux qui ont éclaté à la fin du XVIe siècle. En 1572, il joue un rôle de premier plan lors du massacre de la Saint-Barthélemy, une vague de violences contre les protestants qui secoue la France et cause des milliers de morts.
Après la mort de son père, François de Guise, responsable du massacre de Wassy, assassiné par un noble protestant en 1563 au moment du siège d'Orléans, Henri de Guise hérite du titre de duc de Guise. Il acquiert rapidement une réputation de courage et de capacité de commandement sur le champ de bataille, menant avec succès des campagnes contre les troupes protestantes pendant les guerres de Religion.

Henri de Guise est donc un fervent catholique et est l'un des principaux chefs de la Ligue catholique, un mouvement politique et militaire qui s'oppose aux protestants et progressivement aux politiques du roi Henri III.

L'une des actions les plus célèbres d'Henri de Guise se déroule lors de la journée des Barricades en mai 1588, où il réussit à prendre le contrôle de Paris et à contraindre le roi Henri III à quitter la ville. Cet événement marque un tournant dans la guerre civile et a renforce la position d'Henri de Guise en tant que figure populaire etpuissante.

Cependant, son pouvoir et son influence grandissants inquiètent de plus en plus le roi Henri III, qui se sent menacé par la popularité croissante de Guise. Finalement, en  décembre1588, le roi ordonne et organise l'assassinat d'Henri de Guise, projet auquel il pense depuis la journée des Barricades à Paris.
Présent à Blois, pour participer aux États Généraux convoqué depuis octobre 1588, il souffle sur les braises de l’agitation et de la guerre religieuse, soutenu financièrement par la très catholique Espagne (de Philippe II qui vient de subir la désastreuse défaite et déroute de son Invincible Armadaquia échoué à écraser et envahir l'Angleterre anglicane d’Élisabeth Ière), il est attiré dans les appartements royaux, le 23 décembre 1588, et est assassiné sur ordre d'Henri III, son frère, le cardinal Louis de Guise est lui aussi assassiné quelques minutes plus tard par les gardes royaux (seuls survivants, sa sœur, Marie de Guise et son frère, Charles, le Duc de Mayenne poursuivront l'action de la Ligue jusqu'aux batailles d'Arques en 1589 et d'Ivry en 1590 qui signe le déclin de la Ligue face à Henri IV).
Cet assassinat a inspiré plusieurs artistes (Paul Delaroche), que ce soit dans la peinture ou le cinéma dès les début du muet en particulier (partition de Camille de Saint-Saens, composée en 1908, première musique composée pour un film).

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Le regretté Gaspard Ulliel est Henri, Duc de Guise flamboyant dans La Princesse de Montpensier de Bertrand Tavernier en 2010, face à Monsieur de Montpensier, cocu et mauvais joueur (Grégoire Leprince-Ringuet qui joue comme un pied) .
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Cette action  déclenche une révolte ouverte de la Ligue contre le roi, mais également contribue à affaiblir le pouvoir royal, en discréditant Henri III, qui passe désormais pour non seulement un tyran, mais aussi un faible voire un traître aux yeux des catholiques extrémistes qui mettent en avant Le martyre des princes lorrains (Henri et Louis de Guise, victime d'un souverain tyrannique et contre-nature, en mettant en avant son goût pour les garçons avec les rumeurs sur les Mignons).

L'assassinat d'Henri de Guise  marque un tournant majeur dans l'histoire de la France. Il intensifie les tensions entre les factions et troupes catholiques et protestantes et précipite la guerre civile qui a finalement conduit à l'assassinat d'Henri III en 1589, par le moine Jacques Clément, membre de la Ligue, persuadé d'accomplir l'action divine en poignardant le dernier Valois. En fait il a surtout accéléré le changement dynastique des Valois vers les Bourbons.

Henri de Guise est souvent décrit comme un homme charismatique, doté d'une grande bravoure et d'une force de caractère exceptionnelle. Son assassinat fait de lui un martyr pour les catholiques et renforce la légende de la famille de Guise en tant que gardienne de l'orthodoxie catholique.
Malgré sa mort prématurée, Henri de Guise laisse une empreinte durable dans l'histoire française. Il est considéré comme l'une des figures les plus importantes et emblématiques de la contre-réforme catholique en France, et son influence politique et religieuse continue d'être étudiée et débattue par les historiens.

PORTRAITS D'EPOQUE D'HENRI DUC DE GUISE
Henri de Guise, jeune, sans sa balafre
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LES TROIS FRÈRES GUISE, CHARLES (DUC DE MAYENNE), HENRI (DUC DE GUISE) ET  LOUIS (CARDINAL DE LORRAINE)
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HENRI DUC DE GUISE PAR VERTUNNI
Gustave VERTUNNI représente le Duc de Guise en habit de cour, coiffé d'une toque, portant un habit tantôt rouge orangé, tantôt blanc avec le cordon de l'Ordre du Saint-Esprit en collier (ordre fondé par Henri III), il porte une courte cape sur une épaule (Cape bleue ou violet aux motifs or) et l'épée.

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L'AMIRAL DE COLIGNY ET LE DUC DE GUISE PAR VERTUNNI
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MessageSujet: Re: *Vertunni. L'histoire de France en figurines.   *Vertunni. L'histoire de France en figurines. - Page 2 EmptyVen 6 Oct 2023 - 15:11

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Le Napoléon 1er est une figurine vendue dans les musées nationaux. J'en ignore l'auteur.
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MessageSujet: Re: *Vertunni. L'histoire de France en figurines.   *Vertunni. L'histoire de France en figurines. - Page 2 EmptySam 7 Oct 2023 - 10:11

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ELIZABETH 1ère d'ANGLETERRE . Chinée à 5€, on ne peut être difficile sur la peinture.
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MessageSujet: Re: *Vertunni. L'histoire de France en figurines.   *Vertunni. L'histoire de France en figurines. - Page 2 EmptySam 7 Oct 2023 - 10:17

Bonjour, Il y a des FH (Hervé Bernard), Charles X et Louis Philippe sont des productions de FH, il y a du Vertunni panaché avec des Mokarex, des CBG comme indiqué. Le Louis XIV Vertunni est bricolé , sa main droite tient un sceptre et ne s'appuie pas sur une canne (position copiée de la figurine Mokarex ), ton François Ier en plastique est un SEGOM, voir pour SEGOM et FH les posts sur le Forum.
Philippe V le Long est difficile à trouver en bon état, le sceptre ou la main étant souvent cassés.

Ciao, Phil


Dernière édition par PHILREPOUX le Dim 8 Oct 2023 - 9:19, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: *Vertunni. L'histoire de France en figurines.   *Vertunni. L'histoire de France en figurines. - Page 2 EmptySam 7 Oct 2023 - 10:35

Elisabeth Ière d'Angleterre est une figurine qui ressemble fichtrement à Elisabeth de Valois, fille d'Henri II mariée à Philippe II d'Espagne (3ème mariage du fils de Charles quint, en attendant un 4ème et dernier mariage). Surnommée "Isabel de la Paz", Isabelle de la Paix, elle meurt en couches lors de la naissance de soin 4ème enfant en 1568.

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Elisabeth de Valois

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Ciao, Phil
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MessageSujet: Re: *Vertunni. L'histoire de France en figurines.   *Vertunni. L'histoire de France en figurines. - Page 2 EmptySam 7 Oct 2023 - 11:29

Le problème avec Vertunni , c'est qu'un même moule peut générer plusieurs personnages....
Comme les ouvrages dédiés ne sont pas exhaustifs....
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MessageSujet: Re: *Vertunni. L'histoire de France en figurines.   *Vertunni. L'histoire de France en figurines. - Page 2 EmptySam 7 Oct 2023 - 13:11

Chez Vertunni, le "maître" Gustave assurait la sculpture et la fonderie, il réalisait des modèles de peinture pour la phase mise en couleurs.

La peinture était confiée à des peintres féminins, dont Suzanne Boenders qui sera sa légataire universelle à la mort de Vertunni en 1953, certains biographes la dénomme même "Madame Vertunni", or aucun  mariage ne vient officialiser cet état de fait. Mme Boenders décède en 1986 en Belgique, pays natal qu'elle a regagné en 1965, avec une production réduite à une soixantaine de figurines selon Blondieau. La fille de Suzanne Boenders vend en 1988 le fonds Vertunni et les moules à Jacques Gautho-Lapeyre, qui rachète avec son épouse d'autres moules et droits comme Henri Roger (HR), lui fond les figurines et les commercialisent, Yvette son épouse, les peint :

"Après le décès de son mari, Mme Vertunni continue l'expolitation de l'affaire, elle demande à un confrère Robert Dumesnil de créer de nouveaux modèles pour sa collection.
Vers 1958, l'activité de la société commence à décliner, Mme Vertunni reste seule à l'atelier et ne produit qu'une centaine de modèles reconnaissables par une peinture mate et crayeuse. [...] Madame Vertunni cesse toute activité en 1983".

christian Blondieau , Petits soldats, page 501.

Monsieur Gautho-Lapeyre  a produit des figurines "posthumes" à  partir de moules gravés par Vertunni et a décliné des figurines différentes à partir d'un même moule (exemple : La Pérouse devient Wateau avec des couleurs différentes, idem pour Henri Dunant et Abraham Lincoln selon le costume crème ou noir, Mme de Maintenon et Melle de Fontanges etc).

Le problème est l'identification souvent incertaine, terrasse renseignée ou pas (identification à l'encre de chine, mine de crayon ou étiquette collée, d'époque ou pas), des identifications erronées ou inexactes par erreur ou ressemblance d'une figurine avec une autre (j'ai un duc de Bourgogne , Philippe le Bon, dénommé sous Terrasse "Jean le Bon" et non Jean Bon , figurine royale qui existe, Jean V le Bon , roi de France du XIV ème siècle, j'ai une Jeanne d'arc ("jeane d'Arc" avec un seul N) qui est sans doute un Dunois, la "Pucelle d'Orléans" est donc le "Bâtard d'Orléans", j'ai un Vercingétorix étiqueté   d'époque (années 50) "Clovis", etc.

Tu rajoutes les productions Robert Dumesnil (Napoléon III, charles X), les copies et surmoulages de Mokarex en métal pour compléter la série Révolution française et les "créations", voire surmoulages de figurines Vertunni originales par Bernard  Crahet pour compléter sa collection (et revendre, pas de petits profits,  des figurines dans le style de "Vertunni"), tu comprends que le monde des Vertunni est une jungle difficile d'accès pour le néophyte et que seul l’œil et l'expérience te permettront d'avancer des hypothèses, des identifications plus ou moins sûres ou fréquemment douteuses, régulièrement infirmées par des exceptions (Vertunni a aussi réaliser des pièces uniques ou des très petits tirages).

PRODUCTION CRAHET (CREATIONS MAIS AUSSI SURMOULAGES) : REVOLUTION FRANCAISE, CHARLES LE TEMERAIRE ET SURMOULAGE DE PHILIPPE VI DE VALOIS
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PRODUCTION DUMESNIL, COUPLE NAPOLEON III (CREATION), SURMOULAGES DE MOKAREX POUR ROBESPIERRE ET CARNOT
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VERTUNNI , VERCINGETORIX NOMME "CLOVIS" (SIC) , PHILIPPE LE BON NOMME "JEAN LE BON" (SIC)  ET SURMOULAGE DE JEAN SANS PEUR PAR CRAHET
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ERREURS D'IDENTIFICATIONS TRES COURANTES, "JEANE D'ARC" (SIC) A CHEVAL, MONTESPAN OU SEVIGNE???

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MONTESPAN
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SEVIGNE
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Ciao, les amateurs de belles figurines et de leurs mystères, Phil
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