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 *Vertunni. L'histoire de France en figurines.

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MessageSujet: *Vertunni. L'histoire de France en figurines.   *Vertunni. L'histoire de France en figurines. EmptyJeu 25 Juil 2019, 13:11

Elle a été roulée dans la boue et rouée de coups blush4 , qui est elle ?

Si je pouvais avoir également une image en état

Merci

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carnute

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MessageSujet: Re: *Vertunni. L'histoire de France en figurines.   *Vertunni. L'histoire de France en figurines. EmptyJeu 25 Juil 2019, 13:16

Il doit s'agir de Marie MANCINI mais (mal) repeinte. 


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Direction Glanzer.
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Dernière édition par carnute le Jeu 10 Oct 2019, 15:48, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: *Vertunni. L'histoire de France en figurines.   *Vertunni. L'histoire de France en figurines. EmptyJeu 25 Juil 2019, 13:28

Bien joué  cool3  merci

La peinture que tu présentes est une production tardive, Jean P nous le dira
Pour la mienne, mal repeinte est un euphémisme, mais le pire est que je ne crois pas qu'elle le soit, ce sont les affres du temps à la BB.

 Une Dame célèbre vétue de noir 

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MessageSujet: Re: *Vertunni. L'histoire de France en figurines.   *Vertunni. L'histoire de France en figurines. EmptyJeu 25 Juil 2019, 13:46

Si c'est une peinture d'origine alors pas d'hésitation....
whip2 whip2    pour celui ou celle qui l'a peinte.


Dernière édition par carnute le Jeu 03 Oct 2019, 17:49, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: *Vertunni. L'histoire de France en figurines.   *Vertunni. L'histoire de France en figurines. EmptyJeu 25 Juil 2019, 13:49

Jeannot va nous sortir l'arbre généalogique de Gustavo 1 à Gautho  bounce
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Mirofsoft

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MessageSujet: Re: *Vertunni. L'histoire de France en figurines.   *Vertunni. L'histoire de France en figurines. EmptyJeu 25 Juil 2019, 13:50

Forte ressemblance avec La Pompadour en robe de cour ( Vertunnni en a fait 3 versions )
Mais La Pompadour a les cheveux courts, une "cravate" ( un bandeau au cou ) avec un gros noeud, et un bouquet de fleurs sur l'épaule gauche
Par contre dans le bouquin de Lapeyre ( celui qui a acheté tous les moules )je ne vois pas de Mancini

Vu sur le net
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MessageSujet: Re: *Vertunni. L'histoire de France en figurines.   *Vertunni. L'histoire de France en figurines. EmptyJeu 25 Juil 2019, 14:09

merci

Gautho présente sa production, et non pas celle de Gustavo, n'est-il pas ?
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MessageSujet: Re: *Vertunni. L'histoire de France en figurines.   *Vertunni. L'histoire de France en figurines. EmptyJeu 25 Juil 2019, 14:14

Page 75 Mirof cheers
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MessageSujet: Re: *Vertunni. L'histoire de France en figurines.   *Vertunni. L'histoire de France en figurines. EmptyJeu 25 Juil 2019, 14:32

carnute a écrit:
Page 75 Mirof cheers


Correct j'ai confondu Louis XV et Louis XIV
w00t2
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MessageSujet: Re: *Vertunni. L'histoire de France en figurines.   *Vertunni. L'histoire de France en figurines. EmptyJeu 25 Juil 2019, 18:46

Impossible de retrouver dans les tiroirs entassés une Mancini 1ère version Gustavo . Nul n'est parfait .
Je ne crois pas que celle abimée de ThB soit repeinte . Il y eu en 1945-1946 diverses peintures de favorites comme ainsi en noir, blanc et or car dans cette période difficile l'accès à des couleurs variées était limitée pour un petit artisan comme Gustavo .
En attendant voici une version Suzanne Boenders provenant du stock de la maison des trains , passage du Havre , gamme de couleurs reprise à l'identique par Gautho-Lapeyre .

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MessageSujet: Re: *Vertunni. L'histoire de France en figurines.   *Vertunni. L'histoire de France en figurines. EmptyVen 26 Juil 2019, 10:53

Eclaircie pour mieux voir
Je préfère nettement le jabot en dentelle blanche
Et les fleurs sur les multiples jupes en cloches devaient sans doute être peintes une a une et pas sous forme de gros "blotch" argenté

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Un peu d'inspiration :
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Dernière édition par Mirofsoft le Ven 26 Juil 2019, 11:07, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: *Vertunni. L'histoire de France en figurines.   *Vertunni. L'histoire de France en figurines. EmptyVen 26 Juil 2019, 11:27

Ah m... ! Elle n' a que 19 ans ! ....Elle fait vachement plus hein
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MessageSujet: Re: *Vertunni. L'histoire de France en figurines.   *Vertunni. L'histoire de France en figurines. EmptyVen 26 Juil 2019, 14:36

C'est ça, couche d'apprêt et noir dessus, et rien après

Est ce que je la garde telle quelle pour l'Histoire ? Remise en peinture ?
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MessageSujet: Re: *Vertunni. L'histoire de France en figurines.   *Vertunni. L'histoire de France en figurines. EmptyVen 26 Juil 2019, 15:40

Non no3 no3   inutile de la garder!!!!

Balance-la par la fenêtre....et dis moi où tu habites.


Dernière édition par carnute le Jeu 03 Oct 2019, 17:52, édité 1 fois
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MessageSujet: *Vertunni.   *Vertunni. L'histoire de France en figurines. EmptyJeu 09 Juil 2020, 17:14

Une belle annonce pour cette collection de Vertunni, alors pas tous anciens vraisemblablement.
On reconnait les anciens à leur aspect "cireux-cuits", qui rappelle la teinte sans nom des vieilles bougies.

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(à consulter sur ebay.fr)

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MessageSujet: Re: *Vertunni. L'histoire de France en figurines.   *Vertunni. L'histoire de France en figurines. EmptyVen 10 Juil 2020, 02:22

Allons donc, encore un de nous (les vieux) qui a cassé sa pipe. (je ne connais que ce mode de vente en lot dans le le passé).
C'est bien, Stéphane, d’avoir maintenant dans l’œil les peintures anciennes er plus récentes.   A l'examen des photos, il y a bien des Gustavo Vertunni anciens (->1953) puis des Suzanne Boenders (->1973) enfin des Gautho-Lapeyre.
C'est ce qui m'a fait penser à un amateur qui poursuivait progressivement sa collection.
Aucun sujet vraiment rare (ou moins fréquent).
Les prix se sont envolés il y a quelques années surtout par les achats américains. Ils sont un peu tassés depuis. A voir.
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MessageSujet: *Vertunni. L'histoire de France en figurines.   *Vertunni. L'histoire de France en figurines. EmptyMer 25 Mai 2022, 20:28

Pour moi, les Vertunni, c'est la rencontre avec une Jeanne d'Arc à cheval (qui depuis, sans opération est un Dunois, le "bâtard d'Orléans" ;une époque sympathique et directe dans les dénominations, le Moyen Age).

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Ça, c'était en 2002, depuis d'autres Vertunni ont rejoint ma collection, trouvaille ou coup de cœur, moi enfant du plastique (Starlux et Airfix), je tombais dans le plomb, la figurine de vitrine, davantage que le jouet.

Je me suis efforcé de constituer des couples (légitimes ou pas), de privilégier des époques comme l'Empire ou la Renaissance, etc.




CHARLES VIII et ANNE DE BRETAGNE
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DUCHESSE DE TREMOILLE et CHARLES VII en tenue de sacre (partie supérieure du sceptre manquante).
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HENRI IV et sa première épouse MARGUERITE DE VALOIS

Le bon roi Henri (Henri IV) et la reine Margot (Marguerite de Valois), rectos et versos

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LOUIS XV et MARIE LECZINSKA
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A suivre...


Dernière édition par PHILREPOUX le Sam 21 Jan 2023, 18:05, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: *Vertunni. L'histoire de France en figurines.   *Vertunni. L'histoire de France en figurines. EmptyMer 25 Mai 2022, 21:10

J'en profite pour appeler les membres et visiteurs à compléter ce post Vertunni, vos figurines sont les bienvenues et il y a de quoi faire (productions Gustavo Vertunni, Suzanne Boenders puis Gautho-Lapeyre), le bal est ouvert. Musique!
j'ai notamment une figurine, Madame de sévigné ou Madame de Montespan, si quelqu'un a un avis éclairé sur l'identité, je prends.

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Bon, c'est une dame, une Madame même thumbbup , mais Sévigné ou Montespan (femme de plume ou tailleuse de plume?). oops tu sors  je sors  Quelle honte!


Finalement, c'est Madame de Montespan.


Dernière édition par PHILREPOUX le Jeu 27 Avr 2023, 20:08, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: *Vertunni. L'histoire de France en figurines.   *Vertunni. L'histoire de France en figurines. EmptyMer 25 Mai 2022, 21:30

c' est super chouette (à part quand c' est flou) thumbbup
t' as collé St Louis avec anne de Bretagne ?
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MessageSujet: Re: *Vertunni. L'histoire de France en figurines.   *Vertunni. L'histoire de France en figurines. EmptyJeu 26 Mai 2022, 11:54

Bonjour Duc,
C'est Charles VIII, l'époux d'Anne de Bretagne.
Ce roi est mort en se cognant la tête dans un linteau de porte au château d'Amboise (même que la pierre,elle a eu mal comme dirait l'ex-chanteur Renaud), je connais pas de mort intelligente, mais celle là elle est dans le top 10 des mort les plus cons. hein

Anne, la belle bretonne est ensuite remariée à Louis XII (deux rois de France pour la duchesse, qui existe d'ailleurs en deux versions chez Vertunni), la Bretagne étant définitivement rattachée à la France sous le règne de François Ier.

Et hop, François Ier qui vous salue.

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MessageSujet: Re: *Vertunni. L'histoire de France en figurines.   *Vertunni. L'histoire de France en figurines. EmptySam 04 Juin 2022, 13:10

Ce qui est sympathique dans la collection Vertunni, c'est le fait que certaines périodes peu représentées en figurines soient traitées, la Renaissance en particulier.


Charles IX (responsable avec Mama Catherine de Médicis de la Saint Barthélémy en 1572)[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
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MessageSujet: Re: *Vertunni. L'histoire de France en figurines.   *Vertunni. L'histoire de France en figurines. EmptySam 04 Juin 2022, 13:23

thumbbup
sur le portrait , on dirait JL Anglade dans la reine Margot hein
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MessageSujet: Re: *Vertunni. L'histoire de France en figurines.   *Vertunni. L'histoire de France en figurines. EmptySam 04 Juin 2022, 14:15

François Ier et Henry VIII (ou Henri VIII à la la Française)

Rencontre du drap d'or (1520, Calais).[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
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MessageSujet: Re: *Vertunni. L'histoire de France en figurines.   *Vertunni. L'histoire de France en figurines. EmptyVen 24 Juin 2022, 23:52

VERTUNNI,la Grande Mademoiselle.
Anne Marie Louise d’Orléans(1627 -1693), dite la Grande Mademoiselle, en référence à Monsieur, le frère du Roi louis XIII, Gaston d'Orléans.
Anne Marie Louise d'Orléans est duchesse de Montpensier, dauphine d'Auvergne, comtesse d'Eu et de Mortain et princesse de Joinville et de Dombes. Fille de Gaston d'Orléans et de Marie de Bourbon et petite-fille du roi Henri IV, elle est la cousine germaine de Louis XIV. Ayant participé à la Fronde (1648-1653), Louis XIV l'exile à Saint-Fargeau (Yonne) en Puisaye de 1652 à 1657.

Vertunni la représente en costume de chasseresse durant la Fronde.
On dirait Milady de Winter dans les Trois mousquetaires de Dumas, c'est une de mes figurines féminines préférées de Vertunni. Le côté Milady colle parfaitement avec la Grande Mademoiselle, spécialiste des coups fourrés et des manigances (c'est une chose qu'elle tenait de Gaston d'Orléans, son père, régulièrement impliqué dans les complots visant à affaiblir Louis XIII, son frère).

La duchesse revient à la Cour en 1657. Un épisode célèbre de sa vie est son aventure, à partir de 1670, à l'âge de 43 ans, avec le duc de Lauzun, Antonin Nompar de Caumont, Duc de Lauzun , un gentilhomme cadet de Gascogne, séducteur, coureur et volage, de six ans plus jeune qu'elle, elle l'épouse secrètement vers 1671. Le duc de Lauzun, très ambitieux, demande par l'intermédiaire de Madame de Montespan, maîtresse du roi, d'obtenir pour lui une charge à la hauteur de ses ambitions. Sa demande rejetée, déçu, le duc de Lauzun insulte publiquement Madame de Montespan (il la traite de "pute à chien", devant plusieurs témoins). Convoqué par le Roi, Lauzun fait un scandale brisant son épée devant le souverain, et le roi de jeter sa canne par la fenêtre , pour ne pas rosser un gentilhomme. Insistant, Lauzun obtient un commandement  militaire mais retombe en disgrâce.

Le roi le fait alors emprisonner pendant dix ans dans la forteresse de Pignerol, dans les Alpes (lieu d'enfermement de Nicolas Fouquet). Pour l'en faire sortir, la Grande Mademoiselle accepte de faire don d'une partie de sa fortune, essentiellement des terres (le comté d'Eu, la principauté des Dombes et la baronnie de Beaujolais) au fils naturel de Louis XIV, le Duc du Maine et d'en faire son héritier.


Malgré son immense fortune, la Grande Mademoiselle n'est pas très populaire à la Cour. La plupart des courtisans et des princes, dont Louis XIV lui-même, sont jaloux non seulement de son argent mais aussi de ses innombrables possessions. Madame de Sévigné la décrit dans ses lettres comme une personne très avare et assez froide qui a peu d'amis à Versailles.

Elle meurt à soixante-cinq ans en 1693 d'une maladie de vessie qui s’aggrave rapidement. Saint-Simon écrit : « L'urne qui était sur une crédence et qui contenait les entrailles se fracassa avec un bruit épouvantable et une puanteur subite et intolérable ». Son corps est inhumé dans le caveau des Bourbons en l'église abbatiale de Saint-Denis.

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Dernière édition par PHILREPOUX le Sam 25 Juin 2022, 12:28, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: *Vertunni. L'histoire de France en figurines.   *Vertunni. L'histoire de France en figurines. EmptySam 25 Juin 2022, 00:46

belle figurine et très bonne présentation du personnage thumbbup queen
seul regret , ce vert pour les noeuds et galons n' est pas très bien choisi
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MessageSujet: Re: *Vertunni. L'histoire de France en figurines.   *Vertunni. L'histoire de France en figurines. EmptyVen 20 Jan 2023, 18:39

VERTUNNI, MADAME DE POMPADOUR ou MARIE-JOSEPHE DE SAXE ?

Voici une figurine qui a une identification douteuse, Madame de Pompadour dans le livre de Jacques et Yvette Gautho-Lapeyre, ou  Marie-Josèphe de Saxe selon l'ouvrage de MM Gendreau et Tisné, qu'ils remettent régulièrement à jour.

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Dame du XVIIIème siècle, robe gris bleu, légèrement métallisée, la peinture évoque la soie, jupon de la robe parsemé de roses, bustier rose-violet, bouquet de fleurs fraîches en sautoir sur l'épaule gauche, cravate rose-violet, pour la coiffure, les cheveux sont attachés et poudrés.


Qui est cette belle dame? Madame de Pompadour ou  Marie-Josèphe de Saxe?

D'autres figurines du même modèle sur internet (même code couleurs)
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Les auteurs de ces deux ouvrages s'accordent sur de nombreuses figurines identifiées, sur des variantes de couleurs et de moules différents pour certaines figures historiques (plusieurs versions de Napoléon Bonaparte, général ou empereur, deux versions pour Louis XI et François Ier, coiffé ou saluant, chapeau en main, idem pour Louis XIV,tenue de sacre ou tenue de cour, etc).

Les auteurs s'accordent aussi sur le fait que Gustave Vertunni a accumulé une volumineuse documentation, en particulier iconographique (gravures et reproductions de tableau) pour réaliser ces quelques 400 et quelques figurines.

Donc, reposons nous la question,  Jeanne-Antoinette Poisson, marquise de Pompadour et duchesse de Menars , dite Madame de Pompadour ou Marie-Josèphe de Saxe?

La réponse vient de la peinture et des portraits réalisé par François Boucher qui a fait plusieurs représentations de la favorite de Louis XV, la Pompadour.

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François Boucher, Madame de Pompadour, 1756. Alte Pinakothek – Monaco.

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François Boucher, Madame de Pompadour.




On peut donc identifier cette figurine comme la Marquise de Pompadour.


Il y a deux autres versions sculptées par Vertunni de cette même personnalité.
Une debout (visiblement la première version chronologique, par rapport à la version à identifier, qui est donc une seconde version), avec une autre tenue très colorée et coiffée d'un chapeau, l'autre assise dans un fauteuil.


Photos du net.

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NB, Mokarex a représenté la même Madame de Pompadour, en inversant la terrasse de cette dernière avec Madame du Barry (sic)!
La tenue est elle aussi inspirée des portraits d'époque (buste pris dans bustier, bouquet, cravate, trois éléments concordants).
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MessageSujet: Re: *Vertunni. L'histoire de France en figurines.   *Vertunni. L'histoire de France en figurines. EmptyVen 20 Jan 2023, 19:14

Très intéressant. Tu as fait de belles recherches. C'est très bien documenté.  smartass
Merci pour ce partage.
clap
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MessageSujet: Re: *Vertunni. L'histoire de France en figurines.   *Vertunni. L'histoire de France en figurines. EmptyVen 20 Jan 2023, 19:46

et un bon républicain comme toi , ne dit rien des occupants de son logement de fonction ? roturière et 1ère maîtresse du royaume de France , elle était précurseur du grand hold-up qui viendrait..
pour bien se représenter la chose en image , voici le salon qui porte son nom  geek

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qui confirme l' adage : "mieux vaut l' hommage d' un preux , que les vivas de cent capons !"
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MessageSujet: Re: *Vertunni. L'histoire de France en figurines.   *Vertunni. L'histoire de France en figurines. EmptyVen 20 Jan 2023, 21:07

Le Palais de l'Elysée, ancien Hôtel d'Evreux, du nom de son commanditaire et premier propriétaire,Louis-Henri de La Tour d'Auvergne (1679-1753), palais dit l'Élysée et anciennement l'Élysée-Bourbon (55 Rue du Faubourg Saint-honoré) devient en effet la résidence de Madame de Pompadour à partir de 1753, qui l'achète avec ses propres fonds.



La photo que tu envoies, Duc, est  en effet le salon Pompadour du Palais de l'Elysée, le salon était une pièce de réception de la Pompadour à l'origine. Les boiseries sont du XVIIIème mais le mobilier plus contemporain tapis bleu, canapé et tapisserie signée Joan Miró au mur.

Le palais a été demeure de Joachim Murat, résidence présidentielle sous la Seconde République avec Louis Napoléon Bonaparte (1848-1852) avant de rétablir l'Empire et devient à nouveau et définitivement résidence présidentielle sous la IIIème République.
C'est dans ce palais que meurt le Président Félix Faure en Février 1899 dans des circonstances très particulières.
-Clemenceau, le Tigre à la dent dure et au ton féroce, a dit de lui (qui avait suivi sa scolarité à l'école Pompée d'Ivry sur Seine, cela ne s'invente pas): "Lui qui se voyait César, il est mort Pompée".
-Madame Marguerite Steinheil, maîtresse de Félix Faure, restera dans l'histoire sous le surnom de "Pompe funèbre".


-Le curé devant - donner les derniers sacrements au président- aurait demandé :« Le président a-t-il toujours sa connaissance ? » et se serait entendu répondre : « Non, elle est sortie par l'escalier de service ! ».

Je vous encourage à regarder la série Paris Police 1900 et sa suite Paris Police 1905, scénarisée par Fabien Nury (scénariste de BD).




Un détournement sur l'actuel locataire (ON FERA SANS, excellente chaîne de parodies) jester jester jester jester jester .
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PHILREPOUX

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MessageSujet: Re: *Vertunni. L'histoire de France en figurines.   *Vertunni. L'histoire de France en figurines. EmptySam 21 Jan 2023, 01:26

VERTUNNI, MARY TUDOR OU MARY STUART ?


Voici de nouveau, une figurine qui a une identification douteuse, Marie Stuart dans le livre de Jacques et Yvette Gautho-Lapeyre, ou  Marie Tudor dans le livre de MM Gendreau et Tisné, qu'ils le remettent régulièrement à jour.


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MARY TUDOR
Marie la Sanglante (1516-1558), Bloody Mary Marie I ,fille d'Henri VIII et Catherine d'Aragon également connue sous le nom de Marie Tudor, est la première reine régnante d'Angleterre et d'Irlande, de 1553 à sa mort, et, par son mari le roi d'Espagne Philippe II, reine d'Espagne, de Sicile et de Naples.

Pour faire encore plus simple, il y a déjà eu une Marie Tudor peu avant qui a été une épouse de Louis XII, roi de France.
Marie Tudor (18 mars 1496 – 25 juin 1533) est la fille cadette d'Henri VII Tudor et d'Élisabeth d'York. Elle est la sœur cadette du roi Henri VIII.
Elle est d'abord promise en mariage à Charles Quint, futur empereur du Saint-Empire romain germanique. Elle épouse finalement le 9 octobre 1514 à Abbeville Louis XII, roi de France, qui la laisse veuve après quelques mois de mariage.En seconde noce, elle épouse Charles Brandon, Duc de Suffolk.


MARY  ou MARIE STUART
Marie Ire Stuart (1542-1587) est une reine d'Écosse (1542-1567) ; pendant une courte période (1559-1560), elle est aussi reine de France par son mariage avec le roi François II. Devenue reine d’Écosse, elle est une rivale d'Elizabeth Iere d'Angleterre qui la fait arrêter et qui après plusieurs années la fait exécuter pour haute trahison. Le fils de Marie Stuart, élevé à la cour d’Angleterre, et à la mort d'Elizabeth Iere en 1603, morte sans descendance, devient roi d’Angleterre  sous le titre de Jacques Ier. Il était déjà Jacques VI d’Écosse depuis la mort de sa mère. 


Donc, on une figurine Vertunni et trois possibilités, qui est cette Marie ou Mary?


Marie Stuart d'après une publicité reproduite page 17 du livre de Jacques et Yvette Gautho-Lapeyre (toujours pas doué en photo, le Fifi).

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Portraits de Marie stuart, reine de France (épouse de François II) puis reine d’Écosse
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VERTUNNI, MARIE STUART, Reine de France, un autre modèle avec jupon aux fleurs de lys.

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Le couple royal reconstitué par mes soins, François II et Marie Stuart

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DES VARIANTES VERTUNNI (photos du net), couleurs de la robe,versions bleues, version repeinte  et une rare version brune.
Beaucoup s'accorde à penser que cette figurine représente Marie Stuart, en tant que reine d’Écosse.

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PHILREPOUX

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MessageSujet: Re: *Vertunni. L'histoire de France en figurines.   *Vertunni. L'histoire de France en figurines. EmptySam 21 Jan 2023, 12:17

Vertunni, Marie d'Angleterre (la suite du post précédent)




Pour faire encore plus simple, il y a déjà eu une Marie Tudor peu avant qui a été une épouse de Louis XII, roi de France.
Marie Tudor (18 mars 1496 – 25 juin 1533) est la fille cadette d'Henri VII Tudor et d'Élisabeth d'York. Elle est la sœur cadette du roi Henri VIII. Marie Tudor est dénommées Marie d'Angleterre.
Elle est d'abord promise en mariage à Charles Quint, futur empereur du Saint-Empire romain germanique. Elle épouse finalement le 9 octobre 1514 à Abbeville Louis XII, roi de France, qui la laisse veuve après quelques mois de mariage.En seconde noce, elle épouse Charles Brandon, Duc de Suffolk.


Portraits peints et gravures du XVIème siècle représentant Marie d'Angleterre
Le dernier, représente Marie et son second époux, le Duc de Suffolk.

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Figurine  Gautho-Lapeyre d'après un moule posthume de Gustave Vertunni, le Duc de Suffolk, cette figurine rappelle le moule et la figurine du roi Henri VIII d'Angleterre
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Vertunni, Marie d'Angleterre (presque toujours les mêmes codes couleurs), premières photos du net (dont rare version à robe rouge) et puis la figurine que je possède depuis peu (4 faces).


Toutes les figurines Vertunni volumineuses sont creuses , parfois et même très souvent remplies de plâtre, parfois laissées creuses (plus rares et recherchées).
A noter, un beau décolleté pigeonnant, quelques figurines féminines de chez Vertunni mettent en avant leurs formes (c'est aussi le cas d'Agnès Sorel, favorite de Charles VII, la Dame de Beauté a un décolleté vertigineux et profond).



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MessageSujet: Re: *Vertunni. L'histoire de France en figurines.   *Vertunni. L'histoire de France en figurines. EmptySam 21 Jan 2023, 13:01

super iconographie et travail de recherche  clap clap thumbbup
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MessageSujet: Re: *Vertunni. L'histoire de France en figurines.   *Vertunni. L'histoire de France en figurines. EmptySam 21 Jan 2023, 13:07

Ah oui! clap clap thumbbup
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MessageSujet: Re: *Vertunni. L'histoire de France en figurines.   *Vertunni. L'histoire de France en figurines. EmptySam 21 Jan 2023, 15:19

VERTUNNI, LOUIS XV ET MARIE LECZINSKA


Un couple de figurines très classique, Louis XV et son épouse Marie Leczinska, figures représentées par Vertunni, CBG Mignot, Mokarex et Historex, ce couple royal est là encore représenté à partir des sources picturales, des portraits officiels qui véhiculaient, par des copies ou des gravures, l'image du pouvoir politique (ancêtre du portrait présidentiel dans nos mairies et services publics).

Honneur aux dames, Marie Leczinska, plusieurs fois portraiturée par les Van Loo (Charles ou Carl et Louis-Michel) ou Louis Tocqué
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Les deux derniers clichés sont  la source d'inspiration de Gustave Vertunni, qui a réalisé sa figurine d'après le tableau de Louis Tocqué (la reine Marie Leczinska porte une riche robe au motif fleuri et un manteau de velours azur brodé de lys d'or, manteau évoquant les symboles de la monarchie française lors du sacre en particulier).




A noter que cette même tenue du portrait de Tocqué sert de source aux sculpteurs de figurines Mokarex et Historex.

En référence, un aricle d'un autre forum sur le couple Historex.
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VERTUNNI, MARIE LECZINSKA


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LOUIS XV, représenté par les Van Loo (Charles ou Carl et Louis-Michel)

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La version MOKAREX inspirée du tableau ci-dessus

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Louis XV jeune, en demi-armure, par Van Loo (c'est ce portrait qui sert d'inspiration au sculpteur Historex)
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La figurine Vertunni s'inspire d'un des nombreux portraits de Louis XV en armure .
Ci dessous, détail d'un portrait de Quentin de la Tour (Louis XV arbore le collier rouge de la Toison d'or au cou et l'écharpe bleue de l'ordre du Saint-Esprit)

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Portraits en armure de Louis XV par Van Loo

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VERTUNNI, LOUIS XV EN ARMURE ET PORTANT LE MANTEAU AUX COULEURS DE FRANCE (manteau azur brodé de fleurs de lys)



Deux versions existent, l'une avec une armure de métal gris, rehaussée de de quelques pièces dorées et une moins courante avec une armure entièrement dorée.

Dans la figurine Vertunni, Louis XV porte le collier bleu de l'Ordre du Saint-Esprit, créé par Henri III, alors que sur le tableau ayant servi de modèle; Louis XV porte le ruban de l'Ordre de la Toison d'Or au cou et le grand cordon bleu de l'Ordre du Saint-esprit en sautoir (sur l'épaule).



Le port du collier bleu de l'ordre du Saint-Esprit est présent dans toutes les figurines Vertunni suivantes: Henri III, Henri IV, Louis XIII (ces deux figurines suscitées étant en armure, là aussi selon des portraits d'époque) et Louis XIV, Louis XVI, Louis XVIII. Cet ordre du Saint-Esprit, créé à la fin du XVIème siècle, reprend les valeurs d'une chevalerie chrétienne et permettait de récompenser les proches du roi ou les fidèles serviteurs de l’État.


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Ci-dessous, une petite variante, ruban rouge et non bleu du collier du Saint-Esprit (Vertunni sculptait, moulait, peignait parfois mais sous-traitait à des jeunes femmes la peinture, comme celle qui fut sa dernière compagne et légataire, Suzanne Boenders, d'où des petites variantes dans la mise en couleurs des pièces).
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Une version Vertunni de Louis XV peu courante (figurine creuse, non remplie de plâtre et à l'armure dorée)

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Dernière édition par PHILREPOUX le Lun 20 Fév 2023, 21:38, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: *Vertunni. L'histoire de France en figurines.   *Vertunni. L'histoire de France en figurines. EmptyDim 29 Jan 2023, 18:50

Merci pour la présentation de ta collection. Photos et documentations, super boulot.
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MessageSujet: Re: *Vertunni. L'histoire de France en figurines.   *Vertunni. L'histoire de France en figurines. EmptyDim 29 Jan 2023, 20:29

Bel exposé figurinistique sur ces sujets royaux!!!  sunny ... Superbe!!! majesty2 majesty2 majesty2  thumbbup love2
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PHILREPOUX

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MessageSujet: Re: *Vertunni. L'histoire de France en figurines.   *Vertunni. L'histoire de France en figurines. EmptyDim 12 Fév 2023, 13:21

CHARLES V LE SAGE ET JEANNE DE BOURBON, UN COUPLE ROYAL

Revenant d'un court séjour parisien où j'ai fait du bricolage chez mon fils, Garde Républicain, j'ai aussi profité des lieux en (re)visitant entre autres le Louvre et le château de Vincennes.

Dans ces deux lieux, figurent les empreintes de Charles V, roi de France dit le Sage et de son épouse Jeanne de Bourbon, mais aussi les traces du général Pierre Daumesnil (1776-1832), héros de l'empire, cavalier remarquable devenu après sa blessure à Wagram (1809) et son amputation de la jambe gauche, gouverneur du château de Vincennes en 1812.

Charles V, dit « le Sage »(1338-1380 ) est roi de France de 1364 à 1380.
Son règne marque la fin de la première partie de la guerre de Cent Ans. Le souverain parvient à récupérer la quasi-totalité des terres perdues par ses prédécesseurs, à restaurer l'autorité du pouvoir royal et à sortir le royaume d'une période difficile qui associe les défaites militaires lourdes de Crécy et Poitiers (1346 et 1356) à la grande peste noire des années 1347-1351.
Très instruit et lettré, il est connu pour avoir fondé la première librairie royale, ancêtre de la Bibliothèque nationale de France.
Il est, un temps, proche du mouvement réformateur de l'État. En 1357, il se retrouve à la tête d'une monarchie contrôlée, alors que son père Jean le Bon est prisonnier des Anglais. Bien que confronté aux ambitions de Charles de Navarre et aux manœuvres d'Étienne Marcel, il sauve la couronne des Valois alors que le pays sombre dans la guerre civile. Sacré en 1364, il restaure l'autorité royale en la fondant sur l'État de droit et en poursuivant la politique de monnaie forte instaurée par les conseillers de son père. Ce faisant, un parallèle s'établit entre son règne et celui de Saint Louis, référence du bon gouvernement pour l'époque.
Il formalise la décentralisation du pouvoir par la politique des apanages qu'il contrôle en les finançant grâce à l'instauration d'impôts durables. Ces nouvelles ressources lui permettent de doter la France d'une armée permanente qui, associée aux armées de ses frères, permet de se débarrasser des Grandes Compagnies qui ruinent le pays, puis de vaincre les Anglais. Cette victoire est aussi acquise par les succès diplomatiques qu'il obtient en retournant les vassaux gascons favorables à l'Angleterre et en isolant celle-ci du reste de l'Europe. Cette reconquête s'effectue en grande partie en encourageant le sentiment national naissant, transformant les Anglais en envahisseurs.
Jeanne de Bourbon (1338 -1378) , a été  reine de France, épouse de Charles V. Elle était fille de Pierre Ier, duc de Bourbon, et d'Isabelle de Valois.
Fille du duc Pierre Ier de Bourbon, elle naît au château de Vincennes quelques jours après son cousin le futur roi de France, Charles V. Les deux enfants sont baptisés à l'église de Montreuil le même jour.
Le 8 avril 1350 à Tain-l'Hermitage, elle épouse le dauphin Charles, petit-fils du roi Philippe VI et fils du roi Jean II le Bon. En 1364, à la mort de ce dernier, il lui succède sous le nom de Charles V et Jeanne devient reine de France.
Après son sacre, le 19 mai 1364, le roi se rapproche de son épouse et le couple devient alors très uni. Charles V demande très souvent l’avis de son épouse, aussi bien en politique qu’en matière de lettres et d’art.
En 1375, elle est atteinte d’un accès d’« aliénation mentale », qui dure plusieurs mois : « Elle perdit son bon sens et son bon mémoire. »
Jeanne de Bourbon meurt à la naissance de sa fille Catherine. Le chroniqueur Froissart dit de cet événement : «La reine étant enceinte, les médecins lui avaient interdit le bain comme contraire et périlleux. Malgré leur opposition, elle voulut se baigner et de là conçut le mal de la mort.»
Charles V s'en montre très affligé. «Elle est ma belle lumière et le soleil de mon royaume» dit-il. Christine de Pisan écrit du deuil royal : «Le roi fut très dolent du trépas de la reine ; malgré sa grande vertu de constance, cette séparation lui causa si grande douleur et dura si longtemps que jamais on ne lui vit pareil deuil : car moult s’aimaient de grande amour.»
Son corps est enterré dans la basilique de Saint-Denis, son cœur dans l'église des Cordeliers de Paris et ses entrailles au couvent des Célestins.

Le château de Vincennes
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Le château de Vincennes est une forteresse située à Vincennes, dans la banlieue est de Paris, dont la construction a duré du XIVe au XVIIe siècle.
C'est le plus grand château fort royal subsistant en France et, du fait de la hauteur de son donjon une des plus hautes forteresses de plaine d'Europe.
Le château de Vincennes est le siège du service historique de la Défense
Époque médiévale
Dans l'antiquité, la zone du château côtoyait une voie romaine reliant Lutèce et Meaux. Cette voie serait aujourd'hui encore, partiellement reprise par la rue de Fontenay.
Le document le plus ancien mentionnant la forêt de Vincennes est la confirmation par Charles le Chauve d'un échange en 848, entre l'évêque de Paris et l'abbé de Saint-Maur. Tous les actes postérieurs à 980 indiquent le bois comme propriété royale, sans qu'on connaisse les circonstances de son entrée dans le domaine royal.
La résidence de loisir (1150-1340)
La première construction est une résidence royale aménagée avant 1178 par Louis VII dans la forêt de Vincennes.
Elle devient un manoir, résidence royale de villégiature, en 1180, sous le règne de Philippe Auguste. En 1183, un mur est érigé autour du bois pour créer une réserve de chasse.
Saint Louis (1214-1270), qui y séjourne souvent, y est représenté par l'histoire traditionnelle en train de rendre la justice assis sous un chêne. En 1274, Philippe III s'y marie en secondes noces et deux rois y sont morts : Louis X, en 1316 et Charles IV en 1328.
La forteresse (à partir de 1340)
Vers 1337, Philippe VI de Valois décide de fortifier le site en construisant un donjon à l'ouest du manoir.
Charles V de France, né dans la forteresse le 21 janvier 1338, en fait sa résidence, le siège de son gouvernement et de la haute administration. Il fait réaliser les travaux prévus par Philippe VI, y ajoutant par la suite l'enceinte monumentale avec ses portes et ses tours. Le donjon est édifié vers 1365. Sa construction a débuté entre 1336 et 1340. En 1369, on installe des machines de guerre sur les terrasses. La grande enceinte de 11 mètres de hauteur est élevée entre 1372 et 1380 ; la muraille avec chemin de ronde ceinturant donjon, manoir, Sainte-Chapelle et bâtiments résidentiels, est achevée en 1380.
En 1386, la garnison du château, sous les ordres d'un capitaine est forte de vingt hommes d'armes : six chevaliers et quatorze écuyers, auquel il faut ajouter un garde et deux guetteurs au donjon, ainsi que les gardes des trois portes de l'enceinte. Trois ans plus tard, on dénombre un garde de l'artillerie, un artilleur et deux « forgerons canonniers ».
Le château de Vincennes, vers 1440, tel qu'il est représenté sur la miniature des Très Riches Heures du duc de Berry, se compose alors de neuf monumentales tours d'enceintes, dont trois sont des tours-portes à pont-levis à flèches. Les tours de plan quadrangulaire permettent l'intégration d'appartements, évitant la construction de logis accolés aux courtines.



Le château devient au XVIIème siècle une prison, François de Vendôme, duc de Beaufort, bâtard d'Henri IV (et petit cousin de Louis XIV) s'en échappe en 1648. Cette évasion est racontée dans un des romans d'Alexandre Dumas (L'évasion du Duc de Beaufort).La série télévisée "Les évasions célèbres"(1972), reprend cette évasion rocambolesque, le Duc de Beaufort, interprété par Georges Descrières (interprète aussi d'Arsène Lupin, dans la série éponyme ), se fait livrer un énorme pâté à la viande qui dissimule une corde avec laquelle il descend dans les fossés depuis le chemin de ronde. En réalité sa descente est davantage une chute, il est récupéré, heureusement pour lui, par des complices. Il se cachera quelques temps avant qu'il ne soit gracié par le jeune Louis XIV.
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En 1804, le Duc d’Enghien est fusillé dans les fossés de Vincennes après un enlèvement et un jugement sommaire par un conseil militaire(la décision d'arrêter le duc a été signée par Napoléon le 10 mars ; l'interpellation est effectuée le 15 mars à Ettenheim, territoire dépendant de l'électeur de Bade).
Dans la nuit du 20 au 21 mars 1804, à deux heures du matin, le duc d'Enghien (32 ans) est fusillé dans les fossés du château de Vincennes.
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François de Vendôme, duc de Beaufort.
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Lieu de l’exécution du Duc d'Enghien dans les fossés, monument funéraire érigé en 1825 à la demande de Louis XVIII dans un oratoire latéral de la Sainte Chapelle du château de Vincennes.

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Miniature des Très Riches Heures du duc de Berry. La chasse ou le mois de décembre montrant le château de Vincennes vers 1440.

Les pavillons construits au XVIIème siècle (Pavillons du Roi et de la Reine), le paviullon de la Reine en 1944 après une explosion d'une bombe.
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La Sainte Chapelle du château de Vincennes
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La défense du fort de Vincennes par le général Daumesnil (1814)
Général de brigade, commandant de la Légion d'honneur et du château de Vincennes le 2 février 1812, il est investi le 18 du même mois du titre de gouverneur de cette place, d’où sortent pendant les quatre dernières années de l’Empire jusqu’à 350 000 cartouches et 40 000 gargousses par jour (le château est devenu une manufacture d'armes et de munitions). Son importance est si grande que l’Empereur, dans un ordre spécial, prescrit au général Daumesnil d’y loger, de ne jamais découcher, et de ne pas s’en absenter un instant sans ordre.
La capitulation signée le 30 mars 1814 à 17 h prescrit que le matériel qui couronne les hauteurs de la capitale doit être livré le lendemain à l’ennemi. Daumesnil, la nuit même, sort de Vincennes avec 250 chevaux, enlève et introduit dans la place canons, fusils et munitions, matériel estimé à plusieurs millions.
La capitale est alors occupée par les alliés austro-russo-prussiens depuis plusieurs semaines et Daumesnil tient encore. Les alliés réclament en menaçant le général. On ne parle, dans Paris, que de la gaieté de sa réponse aux sommations russes : « Quand vous me rendrez ma jambe, je vous rendrai ma place ! » Il défend ce poste avec le plus grand courage contre les troupes alliées.


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Gaston Mélingue, Le général Daumesnil refuse de livrer Vincennes (1882), mairie de Vincennes.

GENERAL PIERRE DAUMESNIL, figurine unijambiste par VERTUNNI, officier de cavalerie blessé à Wagram et amputé.
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Charles V le Sage et Jeanne De Bourbon par VERTUNNI

Pour Charles V et son épouse Jeanne de Bourbon, Gustave Vertunni disposait d'une iconographie riche, statuaire en particulier (le couple est représenté en statues au Louvre) mais aussi par les miniatures de l'époque.

Charles V porte le sceptre royal et un livre, Jeanne est identifiable à sa coiffure (sortes de tresses en macaron) et à sa robe typique du XIv ème siècle.
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Il y plusieurs couleurs de robe pour Jeanne de Bourbon, trois coloris de figurines identifiés représentées par Vertunni (robes jaune, un jaune pâle, bleue, noire).

Photos qui suivent prises sur internet, dernier cliché, Jeanne est encadrée par son époux Charles V et par Olivier de Clisson, connétable de France.
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Dernière édition par PHILREPOUX le Jeu 27 Avr 2023, 20:07, édité 7 fois
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MessageSujet: Re: *Vertunni. L'histoire de France en figurines.   *Vertunni. L'histoire de France en figurines. EmptyDim 12 Fév 2023, 13:51

Superbe, quel boulot ! laugh Manque juste le plan du métro parisien afin de s’y rendre.
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MessageSujet: Re: *Vertunni. L'histoire de France en figurines.   *Vertunni. L'histoire de France en figurines. EmptyDim 12 Fév 2023, 15:18

Il faut descendre à la station de métro, château de Vincennes. laugh laugh laugh laugh laugh
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MessageSujet: Re: *Vertunni. L'histoire de France en figurines.   *Vertunni. L'histoire de France en figurines. EmptyDim 12 Fév 2023, 21:45

C'est toujours un grand plaisir de lire tes explications généreusement illustrées!!! thumbbup cool3 clap thankyou
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MessageSujet: Re: *Vertunni. L'histoire de France en figurines.   *Vertunni. L'histoire de France en figurines. EmptyVen 17 Fév 2023, 16:16

FRANCOIS Ier PAR GUSTAVE VERTUNNI

François Ier est considéré comme le roi emblématique de la période de la Renaissance française. Son règne permet un développement important des arts et des lettres en France. Sur le plan militaire et politique, le règne de François Ier est ponctué de guerres et d’importants faits diplomatiques.
Il possède un puissant rival en la personne de l'empereur Charles Quint et doit compter sur les intérêts diplomatiques du roi Henri VIII d'Angleterre, toujours désireux de se placer en allié de l’un ou l’autre camp. François Ier enregistre succès et défaites mais interdit à son ennemi impérial de concrétiser ses rêves, dont la réalisation toucherait l’intégrité du royaume. L'antagonisme des deux souverains catholiques entraîne de lourdes conséquences pour l’Occident chrétien : il facilite la diffusion de la Réforme naissante et surtout permet à l'Empire ottoman de s'installer aux portes de Vienne en s'emparant de la quasi-totalité du royaume de Hongrie (François Ier signe d’ailleurs en 1536 une alliance diplomatique avec la Subime Porte et Soliman le Magnifique, afin de contrer les intérêts de Charles Quint).
Sur le plan intérieur, son règne coïncide avec l'accélération de la diffusion des idées de la Réforme. La constitution de ce qui deviendra sous les Bourbons la monarchie absolue et les besoins financiers liés à la guerre et au développement des arts induisent la nécessité de contrôler et optimiser la gestion de l'État et du territoire. François Ier introduit une série de réformes touchant à l'administration du pouvoir et en particulier à l'amélioration du rendement de l'impôt, réformes mises en œuvre et poursuivies sous le règne de son successeur, et fils, Henri II.

Né en 1494 à Cognac, sacré à Reims en janvier 1515, il meurt en 1547 à Rambouillet (des suites de la syphilis?), François Ier appartient à la branche Valois-Angoulême dans la lignée des Capétiens. Il impressionne ses contemporains par ses qualités physiques exceptionnelles (il mesure près de deux mètres) qui donnent une image de perfection du monarque et de l'État, à une période charnière où l'on associe encore corps du roi et « corps » de l'État : il représente l'idéal masculin de la Renaissance qui redécouvre l'Antiquité (avec sa stature imposante, François Ier est souvent comparé à Hercule).
Qualifié de « fils aîné de l'Église » par le pape Léon X, le roi « Très Chrétien » signe en 1516 le concordat de Bologne qui fixe le statut de l'Église de France jusqu'en 1790 : le souverain français s'impose comme chef temporel de l'Église en nommant évêques et abbés, contrôlant ainsi l'ingérence de la papauté. Partisan fervent du catholicisme, François Ier voit d’un mauvais œil l’expansion de la réforme calviniste et lutte avec force contre son expansion dans le royaume de France.


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François Ier en 1515, peint par Jean Clouet. Musée Condé du château de Chantilly



La Cour royale itinérante
Le développement de la Cour est l'une des caractéristiques du règne de François Ier : vitrine de la toute-puissance royale, c'est à la Cour que travaillent conseillers, secrétaires et notaires royaux ; c'est également le lieu où le souverain accorde charges et faveurs à la haute noblesse dans le but de mieux la contrôler. François Ier est un roi nomade : ses trente-deux années de règne sont marquées par des changements de résidence incessants. La Cour est devenue itinérante, elle suit le roi dans ses déplacements : en temps de paix (la noblesse n'est pas sur les champs de bataille), ce sont environ quinze mille personnes qui gravitent autour de la famille royale. François Ier va faire construire ou restaurer de nombreux châteaux, le long de la Loire et en Île de France.

Un roi bâtisseur et mécène
Il poursuit le travail de ses prédécesseurs au château d'Amboise et surtout au château de Blois : il fait ajouter une nouvelle aile qui abrite le célèbre escalier côté cour et une double rangée de loges côté ville ; les innovations architecturales de Blois seront imitées dans tout le royaume, en particulier au château de Pau. En 1528, François Ier fait abattre le donjon de la forteresse du Louvre, avec le projet de reconstruction d'un palais dans le style Renaissance. Les travaux démarrent un an avant sa mort et seront poursuivis par Henri II puis Catherine de Médicis. À partir de 1533 est édifié un nouvel hôtel de ville pour Paris et en 1539 débute la restauration du château de Saint-Germain-en-Laye. Sept châteaux sont bâtis ou remaniés en moins de quinze ans. Le grand projet de François Ier reste certainement la restructuration complète du château de Fontainebleau qui devient son lieu de résidence favori.Il contribue à la diffusion de la Renaissance italienne en France : de nombreux artistes italiens sont au service du souverain, dont Benvenuto Cellini et Léonard de Vinci qui demeure au Clos Lucé près d'Amboise, de 1516 à 1519. Les peintres Rosso Fiorentino et Le Primatice ont travaillé dans le château de Fontainebleau : la Galerie François Ier est conçue comme un vaste ensemble destiné à glorifier la monarchie française. C'est sous le règne de François Ier que la collection d'œuvres d'art des rois de France, aujourd'hui au Louvre, se constitue réellement (Michel-Ange, Titien, Raphaël, Vinci font partie des œuvres réunies par le souverain).

Le protecteur des Belles Lettres
En 1518, François Ier décide de la création d'un grand « cabinet de livres » installé au château de Blois. Il favorise le développement de l'imprimerie en fondant l'Imprimerie royale et la charge d'imprimeur du roi (pour le français) : grâce au graveur Claude Garamond, l'imprimerie royale innove dans une écriture à caractères romains plus lisibles (le type garamond est aujourd’hui utilisé pour les textes de la Pléiade).
En 1536, le roi décrète que tout livre imprimé en France doit avoir un exemplaire déposé à la Bibliothèque Royale dont l'intendant Guillaume Budé a pour mission d'enrichir la collection. Budé est l'initiateur du corps des Lecteurs royaux, abrité dans le Collège « des trois langues » (français, latin, grec), futur Collège de France. François Ier finance et protège des poètes tels Clément Marot ; sa sœur Marguerite de Navarre protège de nombreux écrivains comme Rabelais. Elle est l'auteur de l'Heptaméron, recueil de contes inachevés publiés après sa mort.

Vers un État centralisé
En 1539, François Ier signe l'ordonnance de Villers-Cotterêts qui fait du français, la langue officielle exclusive de l'administration et du droit, en lieu et place du latin. L'ordonnance impose aux prêtres du royaume d'enregistrer les naissances en tenant à jour un registre des baptêmes. C'est la création officielle de l'État Civil en France et les premiers enregistrements de filiation que l'on puisse dater à l'échelle européenne.
Le roi engage des réformes financières déterminantes : les besoins monétaires croissants (guerres d'Italie) et la taille devenue un impôt permanent incitent François Ier à centraliser les institutions fiscales. François Ier va approuver et encourager la vénalité des offices : depuis Louis XI, la monarchie a créé et vendu les charges d'officiers pour répondre à des besoins administratifs croissants. L'office est une délégation du pouvoir royal à une personne privée et la vente de cette délégation à des milliers d'officiers va permettre de construire un puissant appareil d'État centralisé. Les droits perçus sur les ventes et mutations d'offices représentent un revenu considérable pour la monarchie. La bourgeoisie est très intéressée par l'acquisition de charges d'officiers car elles permettent, entre autres privilèges judiciaires et fiscaux, d'accéder à la noblesse de robe (on appelle cela la « savonnette à vilain »).

Sur la route des Indes
En 1524, François Ier mandate le navigateur florentin Giovanni Verrazano pour trouver un passage maritime nord-américain en longeant la côte, de la Floride jusqu'à Terre-Neuve ; les terres abordées prennent le nom de Nova Gallia. Désormais tout voyage d'exploration vers l'Amérique va être destiné à rechercher une voie fluviale ou terrestre permettant de traverser ce continent. Commandité par le roi, le navigateur malouin Jacques Cartier explore l'embouchure du Saint-Laurent en août 1535, pensant emprunter un nouveau passage vers la Chine. Des Indiens iroquois lui ont affirmé qu'au-delà du fleuve s'étendait un espace terrestre aux limites indéterminées, nommé Canada. Un fort est établi sur le site de Stadaconé (futur Québec) puis Cartier atteint le site de Hochelaga (futur Montréal) en octobre 1535.

Un roi guerrier et chevalier
Après sa victoire à Marignan en 1515, François va faire face à Charles Quint qui règne (depuis 1516) sur les Pays-Bas, l'Autriche, l'Espagne et son empire colonial (« L’empire sur lequel jamais le soleil ne se couche »). En 1519, Charles et François sont candidats à la couronne impériale germanique : ce titre honorifique donne un pouvoir diplomatique très important à son détenteur. Charles est élu et devient Charles Quint, après avoir acheté le vote des sept princes électeurs allemands avec des lettres de change. François Ier doit également composer avec le roi Henry VIII d'Angleterre, allié de l'un ou l'autre camp au gré de ses intérêts diplomatiques. L'antagonisme permanent des deux souverains catholiques va faciliter la diffusion de la Réforme dans l'empire germanique et en France.
1515 , Marignan, 1525, Pavie, là, 10 ans après sa victoire, François Ier est défait, saisi par les impériaux, emmené en captivité à Madrid, pour être libéré, il paye une partie de la rançon exigée par Charles Quint et laisse ses deux fils en gage, il "oublie de payer" le reste de la rançon, ces deux fils croupissent donc presque trois ans en cellule avant que Charles quint ne les libère finalement suite au mariage entre François Ier et sa soeur Eléonore de Habsbourg (François, l’aîné en meurt des années après, d'une pneumonie, quant au cadet, futur Henri II il devient claustrophobe suite à son incarcération madrilène).
François Ier permet aussi une expansion territoriale de l'empire ottoman jusqu'au royaume de Hongrie. Pour affaiblir Charles Quint, François Ier conclut en 1536, une alliance politique et commerciale avec Soliman le Magnifique et scandalise ainsi l'ensemble de la Chrétienté. Le dernier conflit entre les deux souverains européens s'achève par une paix signée en 1544 ; François Ier meurt le 31 mars 1547, son fils Henri II lui succède.
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Deux modèles Vertunni illustrent ce grand roi, le premier toque portée, le second, le roi saluant,toque à la main, ces deux figurines sont réalisées selon les portraits de Clouet, réalisés vers 1530. Il y a un portrait en buste et un portrait équestre. Le Roi porte une tenue noire et blanche mélangeant soierie et velours.

Portrait équestre de François Ier par Clouet
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Portrait de François Ier en 1515, par Clouet
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L'armure de François Ier, conservée au Musée de l'Armée
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Autre portrait équestre de François Ier vers 1530, par Clouet.
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Une réinterprétation moderne de la tenue de François Ier par un infographiste contemporain, celle-ci permet un portrait en pied d'après l'oeuvre de Clouet.
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MES FIGURINES:
François Ier est accompagné par sa seconde épouse, Eleonore d'Autriche et son fidèle adversaire Henri VIII

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LES EPOUSES DE FRANCOIS Ier PAR VERTUNNI

Claude de France, la reine Claude
Claude de France, duchesse de Bretagne, fille du roi Louis XII et d’Anne de Bretagne, (1499-1524). Elle devient reine de France par son mariage avec François 1er en 1514.
Claude de France a une vie très effacée de la politique et de la Cour. Elle est couronnée le 10 mai 1517 à la Basilique Saint-Denis. Dès le début de son règne et de son mariage, elle tombe enceinte et de là enchaîne les grossesses. Elle est littéralement réduite au rôle primitif de la reine : assurer une lignée. On dit qu'elle est morte obèse, elle meurt à 24 ans après avoir mis au monde sept enfants.
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Eleonore de Habsbourg ou d'Autriche, sœur de Charles Quint
Eléonore d’Autriche, (1498-1558), reine de France, seconde épouse du roi François 1er. Elevé aux Pays Bas, aux côtés de son frère, elle est reine de Portugal de 1518 à 1521 et reine de France de 1530 à 1547. devenue veuve, elle vit quelques années dans le duché de Tourraine avant de rejoindre son frère, aux Pays Bas, qui a abdiqué au profit de son fils Philippe II.  

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Dernière édition par PHILREPOUX le Ven 17 Fév 2023, 19:35, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: *Vertunni. L'histoire de France en figurines.   *Vertunni. L'histoire de France en figurines. EmptyVen 17 Fév 2023, 19:10

très bien tout ça thumbbup
la version "rouge" de Claude , est aussi osée que spectaculaire.. Eléonore est carrément "bonne" dans sa version manche jaune love2
très bonne idée la version moderne de François par Andelot , malgré ce cache-sexe en forme de boite à camembert , assez curieux hein
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MessageSujet: Re: *Vertunni. L'histoire de France en figurines.   *Vertunni. L'histoire de France en figurines. EmptyDim 19 Fév 2023, 16:01

CLAUDE DE LORRAINE, PREMIER DUC DE GUISE, FAMILIER DE FRANCOIS Ier ET CONNETABLE DE FRANCE

Claude de Guise, dit « De Lorraine » (1496-1550). Il est un des favoris de François 1er. Grand chef de guerre il sert le roi tout au long de son règne, notamment en s’illustrant pendant les guerres d’Italie, et en particulier à Marignan (1515). Son dévouement est récompensé entre autre par l’élévation de son comté de Guise en duché.

Né au château de Condé, il est le frère du futur cardinal de Lorraine Jean III de Lorraine , principal favori du roi François 1er. Fils puîné de René II duc de Lorraine et de Philippe de Gueldre . Son éducation est confiée à Thomas de Pfaffenhofen et à Euvrard de Dommartin, bailli des Vosges.
Le duc René meurt alors que Claude n’a que 13 ans. Cadet, il reçoit les possessions françaises de son père et devient alors baron de Joinville, Mayenne, Elbeuf , Harcourt et Boves. Par sa baronnie de Joinville, il est sénéchal de Champagne.

La mère de Claude introduit alors son fils à la cour de France, où il fréquente son cousin le comte d’Angoulême, futur François 1er. Il passe une partie de sa jeunesse à la cour de France.
Il est naturalisé Français en 1506 par lettre du roi Louis XII, mais les détracteurs des Guise au 16ème siècle, à cause de leurs liens familiaux, continueront à les tenir pour des étrangers.
En effet, les membres de la Maison de Guise, Lorrains, comme les Rohan, Bretons, les Savoie-Nemours, Savoyards, puis plus tard les Grimaldi, Monégasques, recevront à la cour les honneurs dus aux princes issus de maisons souveraines étrangères.
Claude de Lorraine épouse en 1513 Antoinette de Bourbon-Vendôme , fille de François de Bourbon-Vendôme et de Marie de Luxembourg , en présence du roi Louis XII.

Un proche du roi
Lorsque François 1er accède au trône en 1515, Claude de Lorraine est nommé échanson du roi et entre dans son conseil. Lorsque le roi décide de partir en campagne en Italie, il s’adjoint les services de Claude, ainsi que de ses frères Antoine , duc de Lorraine et Jean , cardinal évêque de Metz. Ils participeront ainsi à la bataille de Marignan. Lors de cette fameuse bataille, Claude se conduit bravement et est grièvement blessé.
Le roi appuie alors le procès que la Maison de Lorraine mène contre la Maison de Rohan à propos de Guise. Un règlement est trouvé, et le comté de Guise est attribué à Claude de Lorraine en 1520.

Un grand capitaine
Il est ensuite envoyé sur de nombreux fronts. En 1520, il combat les Anglais en Picardie puis accompagne Bonnivet combattre les Espagnols. Placé à la tête de 6500 lansquenets, il fait montre d’un courage peu commun et met en déroute l’ennemi à Fontarabie ]. Il combat ensuite les Anglais à plusieurs reprises dans le nord de la France. Il s’illustre ainsi à Bapaume et à Hesdin , s’assurant une réputation d’excellent capitaine.
À la suite de la bataille de Pavie en 1525, François 1er est fait prisonnier. Pendant sa captivité, plusieurs personnalités se partagent le pouvoir, et Claude est conseiller militaire de Louise de Savoie, régente de France. Cette même année éclate la révolte des Rustauds dans les principautés allemandes.
Les anabaptistes (secte réformée prônant le baptême adulte) réussissent à s’emparer de plusieurs villes. Craignant pour la sécurité de leurs terres lorraines, Claude et ses frères décident de lever une armée, contre l’avis du conseil de régence qui n’en voit pas la nécessité. Cette armée lorraine est composée de gentilshommes français attachés au duc de Guise et de mercenaires venus de toute l’Europe. Le 17 mai 1525, les paysans révoltés sont massacrés par l’armée des Lorrains à Saverne.
Cet épisode sanglant vaut à Claude de Lorraine le surnom de « Grand boucher ».

L’ascension et le parcours de Claude de Lorraine
À son retour, le roi procède à une sévère épuration dans son entourage, écartant les Bourbons qui l’avaient trahi. Claude de Lorraine se rapproche du roi et celui-ci le remercie de sa fidélité en le nommant Grand Veneur  en 1526 et en érigeant son comté de Guise en duché-pairie en 1527. Il est également nommé gouverneur de Bourgogne.
Ces faveurs peu ordinaires pour une personne qui n’est pas de la famille directe du roi soulèvent des objections au Parlement, qui voit d’un mauvais œil cette aliénation d’une partie des terres royales, mais il dut se plier à la volonté du monarque.

En 1536, Claude de Guise se porte au secours de Robert III de la Marck dit Fleuranges, capturé par Philippe 1er de Nassau et enfermé à Péronne. Avec 400 hommes, il parvient à s’emparer de la forteresse et à délivrer le maréchal. Ce coup d’éclat vaut une grande popularité au duc de Guise.
Conseiller efficace, Claude de Lorraine effectue de nombreux voyages diplomatiques en Europe, accompagnant le roi dans ses déplacements et ses batailles. Il accumule pendant ce temps les richesses dues aux cadeaux que lui accordent François 1er, terres et privilèges en tous genres. Sa fortune impressionne les grands du royaume.
En 1539, quand Charles Quint traverse la France pour châtier les insurgés de Gand, il se porte à sa rencontre à Orléans accompagné de 400 hommes à cheval.

Une semi-disgrâce
En 1539, François Ier souffre d’une grave maladie, et Claude, sans doute poussé par son frère le cardinal de Lorraine, prend le parti du Dauphin Henri et de Diane de Poitiers. Le roi n’apprécie guère ce rapprochement et se méfie des Guise. De plus, la double autorité de Claude sur la Champagne et sur la Bourgogne fait des jaloux, qui s’en plaignent au souverain.

Celui-ci retire alors le gouvernorat de la Bourgogne au duc de Guise. En 1541, Charles Quint échoue devant Alger et reprend la guerre contre les Français. Charles d’Orléans, fils de François 1er, est à la tête d’une armée pour attaquer Luxembourg. Après la prise de Montmédy par les Français, le duc d’Orléans décide de rejoindre son frère le dauphin Henri au siège de Perpignan . Il laisse alors le commandement de l’armée à Claude de Lorraine, qui réussit à contenir l’ennemi.

En 1544, l’armée de Charles Quint envahit la Champagne, s’empare de Saint-Dizier et de Joinville, mais Claude préfère se retirer plutôt que d’affronter l’armée impériale sur ses terres.

Une fin de vie dédiée aux arts et au mécénat
À partir de cette époque, Claude de Lorraine abandonne les armes et c’est son fils aîné François qui reprend le flambeau. Claude fait alors construire à Joinville le château du Grand Jardin, pour s’y retirer paisiblement.
Tout au long de ses campagnes en Italie, Claude de Lorraine est impressionné par les chefs-d’œuvre des architectes de la Renaissance italienne. Il suit en cela l’attitude de François 1er qui fait venir auprès de lui de nombreux artistes italiens.

Tout comme François Ier, Claude de Lorraine a le goût des fastes et protége les artistes capable de faire briller sa maison. À Joinville, il entretient de nombreux musiciens, chantres et instrumentistes. Ceux-ci se produisent lors des cérémonies religieuses et des fêtes données au château.
Le duc de Guise envoie même des chantres comme cadeau au pape Clément VII. Claude de Lorraine apprécie également les gens de lettres. Clément Marot compose une ode au duc de Guise, et plusieurs autres poètes bénéficiaires de ses largesses. Le compositeur Pierre Cléreau compose sa messe requiem.
Vers une retraite méritée

À la mort de François Ier et à l’avènement d’Henri II en 1547, le nouveau roi veut s’allier la maison de Guise, mais préfère se reposer sur la jeune génération plutôt que de rappeler le vieux duc qui a 51 ans. Il distribue donc les charges et les privilèges aux fils de Claude.
Celui-ci s’éteint en avril 1550, dans son château de Joinville. Il est enterré en grande pompe, et sa veuve fait édifier un somptueux tombeau, dessiné par le sculpteur italien Le Primatice et réalisé par Dominique Florentin . Les dessins du Primatice sont aujourd'hui conservés au musée du Louvre.





Gustave VERTUNNI représente Claude de Lorraine, premier Duc de Guise, dans la force de la jeunesse, coiffé d'une toque de velours noir et avec une plume d'autruche dans une tenue colorée et bigarrée qui rappelle celle des Lansquenets, tenue blanche, rehaussée de couleurs vives et de broderies ou galons dorés et avec un habit vert (une chamarre) à grandes manches. Cette tenue est directement inspirée des gravures de l'époque et des portraits du grand capitaine alors chef de guerre dans les campagnes d'Italie. Son allure, de par sa tenue et sa coiffure, le port de la barbe lancé par le roi, est à la fois proche et différente des portraits royaux de François Ier, pour la chamarre, là le vert remplace le noir réhaussé d'or (ces couleurs, noir et or  pour François Ier sont peut-être une allusion à la fameuse Salamandre , symbole du souverain?). [/b]

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Portraits de Claude de Guise âgé (vers 1545) par Jean Clouet, dessin du tombeau de Claude de Guise et de son épouse
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Antoinette de Bourbon Vendôme
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MessageSujet: Re: *Vertunni. L'histoire de France en figurines.   *Vertunni. L'histoire de France en figurines. EmptyDim 26 Mar 2023, 20:22

Françoise d’Aubigné, Madame de Maintenon (1635-1719)
Dernière grande figure féminine du règne de Louis XIV, Madame de Maintenon, recommandée par Madame de Montespan, a d’abord assumé le rôle de gouvernante des enfants bâtards royaux avant de devenir l’épouse secrète du roi.


Françoise d’Aubigné (petite fille du poète Agrippa d’Aubigné) naît le 28 novembre 1635, à la prison de Niort, où son père est détenu pour dettes. Recueillie par sa tante paternelle protestante, Madame de Villette, elle est élevée avec tendresse au château de Murçay près de Niort.


Une calviniste convertie au catholicisme

Françoise d'Aubigné, issue d'une famille calviniste, éprouve dans sa longue existence tous les aléas de la fortune : mais dans les différentes situations où elle se trouve, elle fait preuve d'un caractère supérieur aux événements, et elle demeure constamment fidèle à la religion catholique qu'elle a tôt embrassée. Elle a fait son abjuration aux Ursulines de Niort en 1649, et achève son éducation au grand couvent des Ursulines de Paris. Sa piété et sa foi catholiques sont un élément majeur et constitutif de son existence.


La « belle indienne »

Son père est libéré vers 1645 et emmène sa famille en Martinique où il développe une fortune considérable aussitôt perdue au jeu.
Françoise d’Aubigné revient en France sans ressources après 8 ans passés aux Antilles (Indes Occidentales). Elle fait la connaissance de Paul Scarron, poète infirme, spécialisé dans la poésie burlesque, dont la compagnie et l’esprit sont prisés de la belle société. Il remarque les qualités de Françoise qui devient son élève prodigue.
On la désigne bientôt sous le nom de « Belle indienne » en référence à son voyage et au récit qu’elle en fait.

Madame Scarron à « l’hôtel de l’impécuniosité *»
A 17 ans, orpheline, sans famille et sans biens, elle doit choisir entre l’entrée dans les ordres ou le mariage avec Paul Scarron, de 22 ans son aîné. Elle choisit le mariage, veuve 8 ans plus tard, en 1660 en la laissant dans la pauvreté et la détresse, couverte des dettes de son défunt mari. Femme d’esprit séduisante, vertueuse et inaccessible, elle trouve appui et réconfort au sein de la bonne société que fréquentait le poète défunt.

* Nom donné par Paul Scarron à leur domicile parisien.


La gouvernante des bâtards royaux

En 1669, Françoise d’Aubigné, veuve Scarron, entre « au service de Madame de Montespan », favorite de Louis XIV, en tant que gouvernante de leurs enfants illégitimes. Elle vit à l’écart de la Cour et des regards indiscrets. En 1673, les bâtards du roi et de Madame de Montespan sont légitimés, Madame Scarron, gouvernante des enfants royaux s’installe alors à la Cour.
La veuve Scarron devient Madame de Maintenon
Le 27 décembre 1674, suite à d’importantes gratifications pécuniaires du roi pour ses services, Madame Scarron achète la seigneurie de Maintenon et devient un an plus tard Madame de Maintenon. En 1680, elle reçoit la charge, spécialement créée pour elle, de « seconde dame d’atour » de la Dauphine. Elle profite par la suite de la disgrâce de la marquise de Montespan et de la mort de la reine Marie-Thérèse d’Autriche, entrant progressivement dans l’intimité et le cœur du roi et renonce à un exil en ses terres.

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Françoise d'Aubigné avec les enfants de Madame de Montespan, présentés comme la Sainte Famille

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L’épouse secrète du roi soleil, la « presque-reine »

Après un épuisant voyage en Bourgogne et en Alsace, la reine Marie-Thérèse d’Autriche tombe malade et meurt brutalement d’un abcès, le 30 juillet 1683. Le Roi a alors cette phrase cruelle qui montre le peu d’intérêt qu’il éprouve à l’égard de son épouse : « Voilà le premier chagrin qu’elle m’ait donné ».
En octobre 1683, à peine quelques mois après la mort de la reine Marie-Thérèse d’Autriche, Madame de Maintenon épouse en secret Louis XIV. Le mariage est béni secrètement par l'archevêque de Paris, en 1685. Madame de Maintenon regarde sa faveur comme un fardeau que la bienfaisance seule peut rendre plus léger ; jamais elle n'oublie ni ses amis, ni les pauvres.
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Mme de Maintenon fait planer sur la cour à la fin du règne de Louis XIV une ère de dévotion et d'austérité. On lui prête une grande influence sur le roi et sur la Cour, notamment concernant la décision ayant conduit à la révocation, en 1685, de l’édit de Nantes, qui provoqua l’exode d'une grande partie des protestants, ou l’incitation au déclenchement de la guerre de Succession d'Espagne en 1701.
Madame de Maintenon jouit d’une grande influence sur Louis XIV, qui se rend quotidiennement chez elle, dans son appartement donnant sur la cour royale du Château. Louis XIV y travaille, reçoit ses ministres et s’offre des moments de calme, en tête-à-tête avec son épouse. Difficile cependant d’évaluer le rôle qu’elle joue dans les décisions politiques du souverain. Son « règne », que certains qualifient de rigoureux et d’ennuyeux, coïncide toutefois avec la propre évolution du roi et elle porte le chapeau de ce nouvel ordre que beaucoup de courtisans lui reprochent.
En 1698, sans descendance, elle lègue le domaine de Maintenon à sa nièce Françoise Amable d’Aubigné en vue de son mariage avec le maréchal Adrien-Maurice duc d’Ayen, puis duc de Noailles.


Retraite à la Maison Royale de Saint Louis à Saint-Cyr
Quelques jours avant la mort de Louis XIV en 1715, cette puissante femme de l’ombre se retire à Saint-Cyr, dans la maison d’éducation de jeunes filles qu’elle a fondé en 1686, la Maison Royale de Saint Louis, destinée à élever et instruire gratuitement trois cents jeunes filles nobles. Elle y donne l'exemple de toutes les vertus, instruisant les novices et partageant avec les maîtresses, les travaux de l'enseignement. Elle y décède le 15 avril 1719 à l’âge de 84 ans.
« La fondatrice de Saint-Cyr est une des gloires de la France et de son sexe : sans l'ascendant qu'elle exerça sur Racine, nous n'aurions jamais eu ni Esther, ni Athalie ; elle partage avec madame de Sévigné le privilège d'être comptée parmi nos meilleurs écrivains. On lit dans le Mémoriel de Sainte-Hélène que Napoléon préférait les lettres de madame de Maintenon à celles de Madame de Sévigné, "parce qu'elles disent plus de choses". Madame de Maintenon dit en effet plus de choses : mais elle n'a pas le charme incomparable de madame de Sévigné : ce n'est point cette imagination mobile et brillante, cet esprit, ce cœur qui débordent. Dans madame de Maintenon, c'est le jugement qui domine ; l'imagination paraît peu ; son cœur ne se répand jamais ; son esprit se contient : il est au fond plutôt qu'à la surface de son style. » (Valéry Radot)



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SAINT-CYR, film où Isabelle Huppert est Madame de Maintenon

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PORTRAIT DE MADAME DE MAINTENON ET SA NIECE (au fond, l'institution de Saint-Cyr) D'APRES MIGNARD, CE TABLEAU EST UNE DES NOMBREUSES COPIES QUI FIXENT L'IMAGE DE MADAME MAINTENON


Madame de Maintenon est enterrée dans le pensionnat pour jeunes filles de Saint-Cyr, site de la future école militaire fondée par Napoléon. Son corps est exhumé en 1793 par les révolutionnaires. Ses restes, retrouvés pendant la Seconde guerre mondiale dans les décombres de l’école bombardée, sont déposés dans la Chapelle royale du château de Versailles avant d’être replacés en 1969 sur le site de Saint-Cyr.
Madame de Maintenon laisse l’image d’une femme sage, pieuse  et réservée, qui a eu une grande influence sur le roi.

A l’écran (petit et grand), Madame de Maintenon est interprétée à plusieurs reprises :
-dans le film de Sacha Guitry retraçant l'histoire du château de Versailles, Si Versailles m'était conté..., Madame de Maintenon est incarnée par Mary Marquet ;
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-le roman de Françoise Chandernagor L'Allée du Roi a été adapté plusieurs fois en particulier à la télévision par Nina Companéez, en 1995, avec Dominique Blanc dans le rôle de Madame de Maintenon ;
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- Saint-Cyr, film de Patricia Mazuy (2000) se déroule à Saint-Cyr, dans la Maison royale de Saint-Louis, et présente les relations de Madame de Maintenon (Isabelle Huppert) avec les « Demoiselles de Saint-Cyr » ;
-  Marisa Berenson interprète Madame de Maintenon dans le téléfilm Julie, chevalier de Maupin réalisé par Charlotte Brandstrom en 2004.




Saint-Cyr, devenu Saint-Cyr l’Ecole
En 1808, dans les mêmes bâtiments s'installe l'École spéciale militaire. Cette école, fondée en 1802 à Fontainebleau par Napoléon Ier puis transférée à Saint-Cyr, y reste jusqu'en 1940, année où elle fut repliée à Aix-en-Provence.
Les bâtiments de Saint-Cyr sont alors gravement touchés par les bombardements alliés de 1944 et l'école est recréée en 1945, mais à Coëtquidan (Morbihan) sous le nom d' « École spéciale militaire de Saint-Cyr ». Ces bâtiments reconstruits en 1964 accueillent aujourd'hui le lycée militaire de Saint-Cyr, surnommé le Coldo ou le Vieux bahut, qui est d'abord collège de 1966 à 1984.

Le château de Maintenon
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Le château de Maintenon est situé au bord de l'Eure, dans la commune française de Maintenon en Eure-et-Loir.
Il est bâti pour l'essentiel dans le style Louis XII, vers 1505.
Au fond du parc, subsistent les vestiges de l'aqueduc qui devait alimenter les fontaines du parc du château de Versailles. Le projet consistait à détourner les eaux de l'Eure par un ouvrage de 80 km. Une partie devait être constituée de levée de terre, mais pour les parties d'une hauteur supérieure à 60 pieds, il a été décidé de réaliser des aqueducs. Vauban est chargé de mener les études et les travaux.
En 1685, il commence les études de l'aqueduc devant, afin d'enjamber l'Eure, traverser le parc du château de Maintenon. L'aqueduc devait avoir 47 arcades au premier rang, 195 arcades au second et 390 au troisième. La guerre de la Ligue d'Augsbourg de Louis XIV empêche la fin des travaux.

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Tournages de films au château de Maintenon
-Quelques scènes du film Fanfan la tulipe de Christian-Jaque ont été tournées dans ce château en 1952 ;
- Le film Le Capitaine Fracasse de 1961 avec Jean Marais ;
-  La scène finale du film Le Professionnel de Georges Lautner a été tournée dans ce château en 1981

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-  Le téléfilm L'Allée du Roi réalisée par Nina Companeez en 1995, avec Dominique Blanc dans le rôle de Madame de Maintenon



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Portrait présumé de Françoise d'Aubigné peinte dénudée par son amant Louis de Mornay (vers 1662) qui la représente en Diane ou Nymphe sortant du bain



Gustave Vertunni représente Madame de Maintenon d’après les portraits et gravures de l’époque, robe noire, coiffée à la Fontange** avec en plus le port d’une mantille à la mode espagnole, symbole de la piété de Madame de Maintenon.
Une fontange est une coiffure féminine créée en France à la fin du XVII et au début du XVIII siècle. Il s’agit d’un édifice à plusieurs étages composé de fils d’archal (fils métalliques), sur lesquels était placée une série de dentelles empesées et séparées par des rubans ornés de boucles de cheveux qui les recouvraient entièrement.
La duchesse éponyme de Fontanges a joué, quelque temps, un rôle assez brillant à la cour de Louis XIV, dont elle est une des maîtresses. Un jour de 1680 que le vent ayant dérangé sa coiffure au cours d’une chasse royale, elle en improvise une nouvelle, après avoir perdu son ruban, en l’attachant avec un ruban de sa jarretière dont les nœuds tombaient sur le front. Le roi apprécie tant la singularité de cette coiffure qu’il la prie de ne pas se coiffer autrement de tout le jour. Le lendemain, toutes les dames paraissent coiffées dans le nouveau goût et ce style  devient très vite populaire à la cour.

Les variantes des figurines Vertunni sont des couleurs différentes de jupon (fonds variablement gris, or, rouge pour des motifs végétaux toujours noirs).
La coiffure a des petites variantes aussi, cheveux noirs de jais, avec mèches en dent de loup ou en accroche-cœur.
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MA FIGURINE VERTUNNI (robe noire, jupon à  fond gris)

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Ce même moule sert aussi et justement à la représentation de la Duchesse de Fontanges, les couleurs sont nettement différentes, figurine blonde, elle est vétue d’une robe bleue et or, beaucoup moins austère que Madame de Maintenon.

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Marie-Angélique de Scorailles (ou d'Escorailles) de Roussille, duchesse de Fontanges (1661 -1681), est une favorite de Louis XIV.
À l'âge de 17 ans, elle devient la maîtresse du  roi, alors âgé de 41 ans. Elle est la dernière à ce titre dans la vie de Louis XIV, dans la mesure où la relation du roi avec Madame de Montespan est déclinante et où Madame de Maintenon n’est pas à proprement parler une favorite, puisque le roi l'épouse.
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En janvier 1680, elle accouche prématurément d'un garçon qui ne vit qu'un mois. Elle ne s'en remettra pas. Madame de Sévigné écrit « On la soigne d'une perte de sang très opiniâtre et très désobligeante, dont ses prospérités sont troublées ». La Fontanges recouvre pourtant sa beauté resplendissante et reparaît à la Cour ; brièvement hélas car souffrant toujours d'hémorragies (« blessée dans le service », écrit la caustique marquise de Sévigné), elle devient languissante et sa beauté s'altère.
Angélique de Fontanges se retire à l'abbaye de Chelles dont sa sœur est l’abbesse « pour y mourir ». Lors de son séjour dans cette abbaye, Marie-Angélique aurait échappée de peu à une tentative d’empoisonnement. En effet, son médecin lui prescrit de l’eau minérale qui est apportée le soir même dans six flacons. On s’aperçoit le lendemain que les flacons sont remplis de poison. Heureusement, la duchesse n'a pas bu cette eau. L'identité de l’auteur de cette tentative d’empoisonnement n'a jamais été découverte.
Louis XIV va tardivement visiter Angélique de Fontanges et a quelques sanglots, ce qui fait dire à la duchesse : « Je meurs contente, puisque mes derniers regards ont vu pleurer mon Roi ». On transporte finalement la duchesse à l'abbaye de Port-Royal de Paris, où elle meurt le 28 juin 1681, à l’âge de 20 ans.
À l'époque où Marie-Angélique de Fontanges décède, éclate l'Affaire des poisons (scandale énorme qui éclabousse des figures éminentes de la cour de Versailles). On évoque alors un empoisonnement pour expliquer la mort précoce de la jeune duchesse. Les ennemis de la Montespan, de plus en plus nombreux, répandent le bruit que la marquise a fait assassiner Angélique en faisant verser du poison dans son breuvage. La belle-sœur de Louis XIV, la princesse Palatine précise : « La Montespan était un diable incarné ; mais la Fontanges était bonne et simple, toutes deux étaient fort belles. La dernière est morte, dit-on, parce que la première l'a empoisonnée dans du lait ; je ne sais si c'est vrai, mais ce que je sais bien, c'est que deux des gens de la Fontanges moururent, et on disait publiquement qu'ils avaient été empoisonnés »



Dernière édition par PHILREPOUX le Jeu 27 Avr 2023, 20:09, édité 3 fois
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lionel14

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MessageSujet: Re: *Vertunni. L'histoire de France en figurines.   *Vertunni. L'histoire de France en figurines. EmptyMar 28 Mar 2023, 17:42

Que de travail de recherches.
Belle leçon d'histoire, c'est vraiment très intéressant.
👋👋👋👋👋👋👋
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Légio.XXX

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MessageSujet: Re: *Vertunni. L'histoire de France en figurines.   *Vertunni. L'histoire de France en figurines. EmptyMar 28 Mar 2023, 18:37

pfffff un phil devenu passionnant !!! cheers
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Lucterios

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MessageSujet: Re: *Vertunni. L'histoire de France en figurines.   *Vertunni. L'histoire de France en figurines. EmptyMar 28 Mar 2023, 20:19

Je ne savais rien de cette malheureuse Marie-Angélique! clap thumbbup
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PHILREPOUX

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MessageSujet: Re: *Vertunni. L'histoire de France en figurines.   *Vertunni. L'histoire de France en figurines. EmptyMar 28 Mar 2023, 21:28

Merci les gars, cela me va droit au cœur, pas évident de relier Vertunni, Belmondo et Angélique de Fontanges laugh laugh laugh pour évoquer Madame de Maintenon.

A chaque Vertunni que je rentre dans ma modeste collection, je porte un regard d'enfant et de prof d'histoire sur la personne représentée, son parcours, sa portée historique, les sources iconographiques utilisées par Gustave VERTUNNI(tableaux, gravures) et les souvenirs de mes visites dans le riche hexagone.

J'avoue que j'aime bien la figurine de Madame de Maintenon, figure austère que Vertunni représente avec sa silhouette à la fois altière, sa mantille à la mode espagnole, sa coiffure à la Fontanges (avec pour certains modèles des accroche-cœur sur les tempes) et ce noir de la robe, au jupon qui varie selon les modèles, celle qui a été la "presque-reine"..

love2 love2

Bon, je retourne corriger des copies de baccalauréat spécialité HGGSP (c'est payé 5 euros la copie, un lot de 26 copies, cela fait quelques figurines...).

La bonne soirée, gente compagnie,
ciao a tutti, Phil
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laurentw
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MessageSujet: Re: *Vertunni. L'histoire de France en figurines.   *Vertunni. L'histoire de France en figurines. EmptyMer 29 Mar 2023, 14:31

gros travail de recherche et d'iconographie, bourré d'anecdotes  clap clap thumbbup
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PHILREPOUX

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MessageSujet: Re: *Vertunni. L'histoire de France en figurines.   *Vertunni. L'histoire de France en figurines. EmptyMer 26 Avr 2023, 17:03

LES DERNIERS VALOIS, DES SOUVERAINS FACE AUX ENJEUX DYNASTIQUES ET RELIGIEUX

Nous portons aujourd'hui un regard sur les derniers Valois, Henri II et son épouse Catherine de Médicis, en attendant leurs enfants, les souverains François II et son épouse Marie Stuart, Charles IX et son épouse Élisabeth de Habsbourg et enfin Henri III et son épouse Louise de Lorraine.
Nous croiserons des favorites (Diane de Poitiers) et des princes puissants qui se voient potentiellement succéder à ces derniers Valois sans descendance (deux Henri, Henri de Guise et Henri de Navarre).

Je réserve pour un post suivant, à venir, quelques références liées à ces temps troublés par le biais de la littérature (Alexandre Dumas, Robert Merle et Jean Theulé) et, vous connaissez l'odieux cinéphage et cinéphile que je suis, au travers  les œuvres du grand écran (Diane de poitiers, La reine Margot) et quelques perles de la télévision comme La Dame de Monsoreau , version de Yannick Andréi , réalisée en 1971, avec Nicolas Silberg et Karin Petersen, un pur chef d'oeuvre.

Bonne lecture, j'espère vos retours.

HENRI II (1519-1559)


Un jeune prince traumatisé

Henri II naît le 31 mars 1519, il est le quatrième enfant de François Ier et son deuxième fils. Il est titré duc d'Orléans. Son père, François Ier, après la défaite de Pavie en 1525, capturé, est mis en prison par Charles Quint à Madrid. Libéré en 1526 par la signature du traité de Madrid, ses deux fils, François et Henri, désignés comme otages, pour garantir le paiement de la rançon exigée par Charles Quint, ils sont emprisonnés à sa place. Ils sont finalement libérés en 1529, après la signature de la paix des Dames. Une rançon de deux millions d'écus d'or est versée. Henri est traumatisé par cette incarcération, devenu claustrophobe tandis que son frère aîné, François finit par décéder d’une maladie pulmonaire contractée dans leur prison espagnole. Les princes éprouvés et marqués regagnent Paris le 1er juillet 1529.

PORTRAITS D'HENRI D'ORLEANS ENFANT
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Premiers émois amoureux et mariage
A quatorze ans, en 1533, il connaît une passion amoureuse avec Diane de Poitiers, de vingt ans son aînée. C'est elle, ancienne proche de François Ier, qui fait son éducation sentimentale. Elle exerce une très forte influence sur Henri, y compris lorsqu'il est devenu roi. et en particulier sur les choix politiques.
Aussi, quelques mois plus tard, le 28 octobre 1533, il épouse Catherine de Médicis, sans véritable enthousiasme. Le pape Clément VII célèbre ce mariage d'Henri d'Orléans avec sa nièce Catherine de Médicis à Marseille.  De cette union naissent dix enfants, dont deux mort-nés et un garçon mort prématurément.
A noter qu'un roi de France est mineur jusqu'à l'âge de 13 ans et que les mariages sont toujours arrangés (intérêts diplomatiques et économiques commandent la raison d'Etat).
PORTRAITS DU JEUNE PRINCE
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Roi de France, roi de guerre
François Ier meurt en 1547. Henri II devient roi. Il confie les postes clés à ses proches et amis et à ceux de Diane de Poitiers, dont le connétable de Montmorency, auparavant disgracié (Montmorency est le chef du clan des Châtillon, dont les Coligny) .
Henri II souhaite prolonger la politique extérieure de son père. Il est conseillé en cela par le clan des Guise,François de Guise, duc de Guise, et Charles de Guise, archevêque de Reims.
En politique extérieure, Henri II se montre agressif et expansionniste.
Le règne de Henri II est marqué par la poursuite de la lutte contre Charles Quint. Après l'équilibre des forces instaurées avec la paix de Cambrai, le moment est favorable pour Henri II; le passage d'une importante partie du Saint-Empire au protestantisme et les difficultés financières des Pays-Bas, donnent enfin à la puissance française la possibilité de l'emporter contre la monarchie des Habsbourg. La campagne de 1552 avec une armée de trente-cinq mille hommes permet au protégé du clan de Diane, François de Guise d'investir les Trois-Évêchés (Toul, Metz et Verdun).
Voulue par Catherine et conduite par son cousin Piero Strozzi, Duc de Marignan, l'expédition française en Italie, destinée aussi à faire le pendant aux actions deGuise,est défaite à la bataille de Marciano (2 août 1554).
En 1557, mobilisant tous ses moyens, Philippe II d'Espagne lève une formidable armée de cinquante mille hommes sous le commandement d'Emmanuel-Philibert de Savoie. La victoire de Saint-Quentin (10 août 1557, jour de la Saint Laurent,immense victoire pour Philippe II, fils de Charles Quint, qui fera construire l’Escurial en l’honneur de Saint-Laurent) est écrasante. L'armée espagnole se répand jusqu'à Noyon, prend Saint-Quentin mais ne peut remporter une victoire décisive. Le duc de Guise en profite pour prendre Calais en 1558,on négocie alors le traité de paix de Cateau-Cambrésis (3 avril 1559).
La France conserve Calais et les trois évêchés mais perd la Savoie et le Piémont, renonce à l'Italie et à ses rêves ébauchés depuis le règne de Charles VIII.
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La lutte féroce contre les protestants
Sur le plan intérieur, Henri II renforce la centralisation de l’Etat royal et lutte contre  les huguenots, notamment par les Édits de Paris (1549), de Chateaubriand (1551) et d’Ecouen (1559). Il  poursuit ainsi la répression initiée à la fin du règne de son père. Henri II, encouragé par Diane de Poitiers, crée une chambre spéciale de justice chargée de combattre les protestants, la "chambre ardente",qui expédie très souvent au bûcher les condamnés. Le roi est aussi influencé par son épouse Catherine de Médicis, fervente catholique, qui influencera, plus tard également ses fils.

L’essor des « belles lettres françoises » et des arts
La monarchie fait travailler tout un ensemble de poètes, architectes, sculpteurs et peintres pour magnifier le pouvoir royal à l'occasion de fêtes éphémères et d'entrées royales.
Henri II modifie les plans d'aménagement du palais du Louvre et confirme l'architecte Pierre Lescot à la tête des travaux. L'architecte attitré d'Henri II est Philibert Delorme, le tout premier à porter le titre d'architecte du roi, il dirige de nombreux projets de construction ou de réaménagements de châteaux (Saint-Maur, Anet, Meudon…), il est l'inventeur de l'ordre français.
Sous le règne d’Henri II, de nombreux grands écrivains enrichissent la littérature française, comme Michel de Montaigne, Pierre de Ronsard, Joachim du Bellay, Etienne de la Boétie, pour ne citer qu’eux. Ils sont à l’origine de la « Brigade », un groupe d’écrivains adeptes de l’usage du Français (ou du « François » comme on le dit et écrit à cette époque) au détriment du latin, ces auteurs vont devenir le mouvement de la « Pléiade » (Pierre de Ronsard, Joachim du Bellay, Jean-Antoine de Baïf, Étienne Jodelle, Rémy Belleau, Jean Dorat, Jacques Peletier du Mans et Pontus de Tyard).

Mort accidentelle d’Henri II
Henri II organise une fête le 30 juin 1559. A Paris il fait très chaud, la foule nombreuse arrive pour assister au tournoi des Tournelles organisé pendant celle-ci. Henri II bat d’abord le duc de Nemours puis le Duc de Guise. Henri II exige un troisième assaut. Pour ce troisième assaut, Henri II affronte Gabriel de Montgomery, capitaine des Gardes Ecossaises du Roi. Le choc entre les deux cavaliers est violent, la lance de Montgomery éclate et pénètre à travers la visière du casque du roi. L’éclat de bois a touché le cerveau d'Henri II. Ambroise Paré, chirurgien du roi de France, assisté d'André Vésale, chirurgien du roi d'Espagne, malgré des essais de trépanation sur des condamnés à mort, ne peut rien faire pour sauver le roi.
Henri II meurt des suites de cette blessure, après dix jours de terribles douleurs, le 10 juillet 1559, à l’âge de 40 ans, son fils François, âgé de 15 ans, monte sur le trône sous le nom de François II. Le corps d’Henri II est transféré le 13 août 1559 à la basilique de Saint-Denis, lieu de la nécropole royale.
Catherine, veuve depuis l’accident de son mari, fait alors interdire toutes les formes de joutes et tournois dans le royaume de France.


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CATHERINE DE MEDICIS (1519-1598)

Jeune orpheline florentine
Née à Florence, dans la puissante famille des Médicis, Catherine de Médicis a deux mois lorsqu'elle perd successivement sa mère, Madeleine de La Tour d'Auvergne, comtesse de Boulogne, et son père Laurent II de Médicis, duc d'Urbino.
Elle passe ses premières années d'enfance à Rome sous la protection du cardinal Jules de Médicis,son cousin, le futur pape Clément VII. Brièvement de retour à Florence, elle y est retenue comme otage pendant la révolte de 1527 qui chasse les Médicis du pouvoir urbain.
En 1530 elle revient à Rome pour trois ans.  Le 28 octobre 1533, elle est conduite à Marseille, où elle rejoint Clément VII qui bénit son union avec Henri duc d'Orléans, fils de François Ier. Catherine ne retournera jamais en Italie.

Une princesse de France, délaissée par son époux

Ses premières années à la cour de France sont difficiles avec la forte présence de Diane de Poitiers, souffrant en silence de la présence de sa rivale, la favorite.Elle est heureusement soutenue par François Ier son beau-père. Par son union avec Henri d’Orléans, elle devient Dauphine et duchesse de Bretagne de 1536 à 1547,  puis reine de France de 1547 à 1559.  
De 1544 jusqu'en 1556, Catherine a donc dix enfants avec Henri.
Elle fait aussi son apprentissage de la politique s'appuyant sur le connétable Anne de Montmorency contre le clan des Guise. Elle s'entoure aussi d'italiens, notamment de florentins qu'elle fait venir à la cour de France; avec eux, elle soutient les actions militaires françaises en Italie jusqu'au traité du Cateau-Cambrésis (1559) qui marque définitivement la fin des ambitions françaises sur l’Italie.

La véritable monarque de France
?
Veuve à quarante ans, en 1559, après l'accident mortel d'Henri II, elle exerce durant trente ans la réalité du pouvoir durant les règnes successifs de ses trois fils : François II (1559-1560),souverain chétif après la mort duquel elle devient régente, Charles IX (1560-1574), roi influençable, et le fils préféré, ses « yeux », selon ses dires, Henri III (1574-1589), trois décennies durant lesquelles la France est secouée par les guerres de Religion.

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La cour de Catherine de Médicis
Catherine de Médicis fait venir à la cour Nostradamus et le nomme médecin et conseiller du roi dès 1564. Au XVIe siècle, les astrologues font figure d'érudits très écoutés. Depuis le mariage de Catherine de Médicis à l'âge de 14 ans , elle prend conseil auprès d'astrologues (astrologues et astronomes ne sont pas vraiment différenciés). Très superstitieuse, elle fait régulièrement venir en France Cosimo Ruggieri, un astrologue florentin. Le célèbre Nostradamus a quant à lui prédit pour Catherine de Médicis, entre autres, les circonstances de la mort de son mari, ainsi que le fait que ses trois fils vont se succéder au trône de France avant d'être remplacés par Henri de Navarre.
Citons l’ambassadeur Jean Nicot, qui ramène du Portugal à la cour de Catherine, du tabac à priser, pour  soigner les maux de tête. En effet en 1560, Nicot fait parvenir à Catherine de Médicis de la poudre de tabac, alors surnommé « herbe à Nicot » ou « herbe à la Reine », pour soigner les migraines de son fils François II. À l’époque, le tabac ne se fume pas seulement, il se prend, frais ou séché, en décoction, en cataplasme, en jus, en huile, en onguent ou en baume, car il a la réputation d’être efficace pour soigner les vieilles plaies, les dartres, les galles ouvertes, les rougeurs du visage, les contusions, les piqûres d’insectes et de vives, d’être bénéfique pour la vue, d’être laxatif, de couper la faim, de soulager les maux de tête et de jambes, les problèmes pulmonaires, notamment ceux des asthmatiques (bien mieux que la fameuse poudre de perlimpinpin du docteur Emmanuel M.). Le tabac ou "pétun" va faire un tabac (on prise ou on pétune).


La reine-mère, Catherine, régente et fine politique

Jusqu'alors en retrait de la politique, Catherine de Médicis occupe de plus en plus la sphère gouvernementale après la mort de son époux, Henri II, puis celle de son fils François II. A l'avènement de son autre fils, Charles IX, alors âgé de 10 ans, elle devient régente (1560).
Elle exerce alors un rôle prépondérant dans les affaires politiques assurant la régence du royaume de France jusqu'en 1574.
Catherine de Médicis doit rapidement faire face aux divisions religieuses qui agitent le royaume, « papistes » et « huguenots » sont, autour de chefs respectifs (les Guise et les Coligny) sur le pied de guerre, civile et religieuse.
Dans un esprit de conciliation et soutenue par le chancelier Michel de L'Hospital, elle privilégie d'abord la tolérance et tente d'instaurer la paix entre protestants et catholiques (édit d'Amboise, 1563 puis paix de Saint-Germain, 1570).
Fervente catholique, Catherine de Médicis soutient pourtant en 1572 le projet de mariage de sa fille, Marguerite de Valois, avec le protestant Henri, roi de Navarre, le futur Henri IV. Mais elle continue à de méfier des huguenots et de leur chef, l’Amiral Gaspard de Coligny. C'est la raison pour laquelle elle contribue au massacre de la Saint-Barthélemy en août 1572, en l'inspirant à son fils, Charles IX.
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La Saint-Barthélemy (24 août 1572), les noces princières tournent au massacre
Pour tenter une réconciliation entre protestants et catholiques, Jeanne d'Albret et Catherine de Médicis s'accordent à marier leurs enfants respectifs, Henri de Navarre et Marguerite de Valois, la reine Margot.
Gaspard de Coligny, qui a de plus en plus d’influence sur Charles IX, suscite la méfiance de Catherine de Médicis et attise la haine des catholiques. Coligny tente de convaincre le roi d’intervenir aux Pays-Bas contre l’Espagne. C’est sans doute la raison pour laquelle le clan des Guise, fervents défenseurs du catholicisme, tente de l’assassiner (il y a aussi que les Guise sont persuadés que Coligny est l'instigateur de la mort de François de Guise en 1563). Il réchappe de justesse d’un coup d’arquebuse tiré à son passage dans une rue adjacente au Louvre, blessé au bras (index gauche arraché et balle fichée dans le bras gauche). Cet attentat raté va  déclencher le massacre de la Saint-Barthélemy, en créant une tension explosive dans la capitale, où, le monarque et sa mère, catholiques virulents et chefs protestants redoutent la réaction de chacun, près à éradiquer, de manière préventive, toute agression venue d’en face. Deux jours plus tard, Coligny est d’ailleurs l’un des premiers protestants mis à mort (tué à coups d’épées dans son lit, défenestré, décapité et châtré, son corps est traîné dans Paris avant d’être pendu, par les pieds, au gibet royal de Montfaucon).

Les catholiques les plus virulents profitent donc de la présence des principaux chefs protestants à l’occasion des noces princières à Paris, pour envisager de se débarrasser de leurs ennemis. Par calcul politique, Catherine de Médicis devance les extrémistes catholiques (les ligueurs, commandés par les Guise) en convainquant son fils d’ordonner le massacre des chefs protestants, manière pour elle de reprendre l’initiative et d’affirmer le pouvoir royal.
Le tocsin de l’église Saint-Germain-l’Auxerrois, église située juste derrière le palais du Louvre, retentit dans la nuit, c’est le signal du massacre, repris par les cloches des églises du tout Paris. Les Parisiens ultra-catholiques et les ligueurs, porteurs d’une croix blanche comme signe de reconnaissance, se déchaînent alors, tuant les protestants identifiés : hommes, femmes, enfants et nourrissons sont passés au fil de l’épée, tués à coup de piques, les corps jetés dans la Seine.
Malgré les ordres de Charles IX pour faire cesser les tueries au matin du 24 août, cela se prolonge sur trois jours, meurtres et pillages, y compris chez quelques catholiques qui ont accueillis des protestants, bien souvent des membres de leur famille.
Le massacre fait au moins 3 000 victimes à Paris, y compris au Louvre et ses abords, et se poursuit en province jusqu’au mois d’octobre (sauf en Bourgogne, où le gouverneur, Chabot-Charny, homme mesuré et tolérant, interdit que l’on massacre les protestants).
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Henri de Navarre, prisonnier au Louvre, est contraint de se convertir (une première conversion, bien peu sincère), une fois devenu roi de France sous le nom d'Henri IV en 1589 et voulant assurer sa lignée, il fera annuler le mariage avec Margot en 1599 et épousera Marie de Médicis en 1600.Charles IX règne jusqu'en 1574, année de sa mort (il est rongé par la tuberculose) à l'âge de 24 ans.

Mort de Catherine de Médicis

Toujours régente à l'avènement de son troisième fils Henri III en 1574, Catherine de Médicis commence à voir diminuer son influence politique. Elle meurt le 5 janvier 1589 à 70 ans, au château de Blois, quelques mois avant son dernier fils Henri III. Ce dernier, sans descendance, est assassiné par le moine Clément en 1589, et laisse la succession royale aux Bourbons, avec Henri IV, son beau-frère. Attirée par l'art, Catherine de Médicis est une grande mécène, amoureuse des arts et de l’architecture, elle a en particulier contribué à la construction d'une partie du Louvre actuel ainsi qu'au palais des Tuileries.


[b]Les représentations d'Henri II et de Catherine par VERTUNNI, sont comme à l'habitude, inspirées par les tableaux et gravures, en particulier par l’œuvre de François Clouet.[/b]
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Henri II est représenté d'après les portraits de François Clouet faits dans les années 1547-1559.

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Catherine est représentée en robe noire avec un voile sur la coiffure, jeune veuve, tenue qu'elle porte à partir de 1559 jusqu'à sa mort en 1589, trente ans plus tard, là encore, la source, ce sont les portraits réalisés par François Clouet.

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En attendant la suite, je vous indique la nouvelle exposition du Musée de l'Armée aux Invalides, Paris, La haine des clans, consacrée aux Guerres de religions. Elle vous fera entrer pleinement dans les règnes des tous derniers Valois, François II, Charles IX et Henri III, déjà évoqués par le prisme de leur mère, Catherine de Médicis.



Dernière édition par PHILREPOUX le Jeu 27 Avr 2023, 20:00, édité 10 fois
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